Qui sera le Premier Ministre de Transition ?

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L’un des prétextes de Jocelerme Privert qui l’empêchent de choisir un Premier ministre de Transition est du fait qu’il n’y a pas un président du Senat, depuis sa démission le 14 février dernier. Ainsi dans une correspondance au Parlement le vendredi 19 février, il demande à ses anciens collègues de pourvoir à son remplacement pour faciliter l’application de l’accord du 6 février.

Pourtant, en réponse au président, certains sénateurs, ont fait savoir que le président Privert pouvait s’entretenir avec le président de la chambre des députés ainsi que le vice-président du sénat en vue de la désignation du prochain Premier ministre. Le sénateur Nennel Cassy, président du bloc majoritaire au grand corps, a pour sa part exprimé clairement ses idées en soulignant que : « l’argument avancé par Jocelerme Privert récemment sur l’absence d’un président au sénat qui peut retarder les discussions sur le choix d’un chef de gouvernement n’est pas fondé. Puisque depuis son absence, le vice-président, en la personne du sénateur Ronald Larèche, le remplace automatiquement ». Même son de cloche de la part de Jean-Baptiste Bien-aimé qui estime « que le vide créé par l’absence de président au sénat ne peut aucunement entraver le processus de consultations devant aboutir au choix du Premier ministre de consensus ».

Mais Privert n’est il pas pris en sandwich entre tous ces secteurs politiques qu’il rencontre dont chacun suggère son propre choix du Premier ministre.

La liste est longue, vu que plusieurs noms ont été avancés, comme par exemple Mirlande Manigat, proposée par la plateforme JISTIS ; Fritz Jean, proposé par la société civile et des organismes des droits humains ; Joanas Gué, proposé par la plateforme VERITE ; Edgard Leblanc Fils, proposé par le bloc majoritaire à la Chambre des députés et le bloc minoritaire au Sénat ; Jacques Sampeur, proposé par le G-30 ; Dieuseul Simon Desras, présenté par la plateforme Palmis; Florence Guillaume Duperval et l’actuel Premier ministre Evans Paul proposés par le PHTK.

Alors que le directoire du Mopod a, dans un communiqué, indiqué que les membres du parti n’entendent pas faire partie du prochain gouvernement de transition. Un soi-disant secteur Populaire élargi, regroupant plusieurs organisations populaires, proches du Mouvement Patriotique Populaire Dessalinien (Mopod), a proposé le nom du docteur Turneb Delpé sur la liste des candidats pour le poste de Premier ministre. Selon le coordonnateur de la plateforme Klere Je Ayiti (Kaja), Jean Relod Cénatus, le prochain Premier ministre doit être choisi en fonction de ses prises de position publiques et sa participation active dans les différents mouvements de protestation qui visaient à dénoncer les dérives de l’administration de Martelly. De fait, Cénatus pense que le docteur Delpé présente, en ce sens, le profil idéal pour devenir le prochain chef du gouvernement de consensusLa mission de L’oea

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2Le parti Fanmi Lavalas n’est pas resté sur la touche, il désigne officiellement son Premier ministrable en la personne de Lesly Voltaire.

Par ailleurs, la Fusion elle-même rejette l’invitation de Jocelerme Privert pour discuter de la question du choix d’un Premier Ministre, d’un gouvernement provisoire et de la poursuite des élections. Dans leur réponse en date du 22 février 2016, le Secrétaire Général de la FUSION Rosemond Pradel indique que son parti n’est pas « prêt à participer dans cette démarche, qui est très loin d’apporter une solution viable et durable à cette profonde crise: électorale, politique, économique et sociale. La FUSION ne croit pas que la voie empruntée jusqu’ici puisse permettre de résoudre la crise née des élections frauduleuses des 9 août et 25 octobre 2015 »
La lettre continue pour dire que « […] Nous pensons que cette démocratie au rabais que le Core group veut nous imposer à tout prix, par la réalisation d’élections présidentielles dans les trois prochains mois, est très loin de la dimension de cette crise sociétale et systémique qui ronge le pays depuis plusieurs décennies […] Vouloir continuer les élections dans ces conditions, c’est accepter qu’il ne s’était rien passé le 9 aout et le 25 octobre 2015 […] » Ainsi la Fusion se démarque du régime de transition ; mais cela ne veut pas dire que ses membres ne peuvent décrocher de grands postes au sein de cette Administration.

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