La sécurité publique en faillite

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Selon des statistiques non précises, la population haïtienne vivant en Haïti se chiffre actuellement à 12 millions de vie pour une superficie de 27750 kilomètres carrés. Cette masse d’humains déjà en proie à l’insécurité alimentaire, sanitaire, éducative, aussi bien que pour les moyens de transport, etc. endure toutes sortes de privations imaginables. Parlant de transport, quand les citoyens doivent vaquer d’un point à un autre du territoire, ils sont entassés tels des animaux dans un camion, un autobus, un mini-bus ou sur une motocyclette, le plus souvent pilotés par un misérable chauffard ou un apprenti motard. Ainsi, font-ils les frais d’accidents mortels survenant à longueur d’années.

Certaines institutions mondiales ont libéré des rapports pour le mois de Janvier 2016. De tels rapports font état de 3.5 millions de compatriotes haïtiens qui seront frappés d’insécurité alimentaire. Des documents de recherche erronés puisque ne tenant pas compte des compatriotes vivant dans les montagnes et les plaines enclavées de l’arrière pays, lesquels sont dépourvus de nourriture, d’eau, d’électricité, d’écoles, de centre de santé, bref, de tout sauf leur souffle de vie. Ces institutions sont en déficit d’information quant à une recherche pertinente dans ce cas, puis qu’en réalité, il faudrait multiplier les 3.5 millions par trois. Ça ferait quand-même un total de 10.5 millions de nos compatriotes qui seront frappés de la disette dans les prochains mois. Alors que l’avant dernier président d’Haïti, ce Michel Joseph Martelly alias Sweet Micky, ce parvenu, ce dilapidateur des deniers de l’État, se targue de construire un château sur le littoral équivalant au montant de 6 millions de dollars US. Et ne nous étonnons pas que des bandits, des voyous, des tueurs à gage, des repris de justice, des évadés de prison, tous ces chenapans qui sont liés aux bandits légaux au pouvoir en Haïti de Mai 2011 à Février 2016 sont lâchés dans la nature et sont à la source d’une insécurité galopante. La mission de L’oea

1Maintenant, en termes de répression et de vengeance sur la population, de tels comportements dus à leur éviction au pouvoir, ils attaquent tous ceux qui croisent leur chemin. A titre d’illustration, un rapport de l’institution Justice et Paix d’Haïti (JULAPH) fait état de 250 victimes mortelles en Haïti, y compris des agents de la PNH, de Janvier à Mars 2016. Elles sont toutes des personnes tuées par balles et à l’arme blanche.

Le matin du vendredi 18 Mars 2016 dernier, dans la localité de Duclos, commune de Cabaret, la population de la dite commune a découvert les cadavres de 3 jeunes filles ensanglantées comprises entre 18 à 22 ans.

Le weekend écoulé, à la Rue Saint Honoré, proche de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti, on a découvert les cadavres de 2 jeunes hommes aux environs de la vingtaine, criblés de balles. Quoique ayant été constaté par un juge de paix de la place, jusqu’au matin du lundi 21 Février, les corps des 2 jeunes trainaient encore sur le pavé.

Au quartier Morin, dans le Nord-est, la semaine écoulée, au fond de la nuit, des malfrats liés aux bandits légaux ont ouvert le feu sur une patrouille policière. Il n’y a pas eu de victime, heureusement.

11Dans le quartier de la Rue 3, ville du Cap-Haitien, la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 Mars 2016, les bandits légaux ont fait irruption dans des maisons où vit une quantité de jeunes filles. Elles ont toutes été violées et maltraitées. Toujours dans la ville du Cap-Haitien, le même vendredi 18 Mars, au village d’enfant, les bandits légaux ont abattu un agent de la PNH répondant au nom de Jocelyn Jean.

De Janvier à Mars 2016, 7 des policiers en exercice de leur fonction ont été fauchés par des balles assassines.

Du 21 Février au 6 Mars 2016, l’alcool frelaté, sorte de rhum agricole à base de méthane, a produit un lourd bilan de 28 morts et des dizaines de cas de cécité. Tout n’est que conséquence d’un marché libre, fonctionnant en dehors de tout contrôle de l’État.La mission de L’oea

Dans l’après-midi du jeudi 17 Mars dernier, dans la ville de Hinche, Département du Centre, une pompe d’essence Total a explosé. Sept personnes sont mortes carbonisées et plusieurs autres ont été gravement blessées. Des voitures et des motocyclettes ont été également incendiées suite à la propagation des flammes.

Le matin du vendredi 18 Mars dernier, une partie du pont jeté sur la Rivière Grise à niveau de Cité Soleil s’est effondré. L’incident s’est produit lors du passage d’un camion à berne basculant rempli de matériaux de construction. L’incident n’a pas fait de victimes mortelles fort heureusement. Mais, cet affalement du pont a causé un embouteillage monstre paralysant tous les véhicules en provenance du grand Nord, de l’Artibonite et du Plateau Central. Ce navrant accident est dû au fait que l’instance responsable de ces structures a failli à ses responsabilités techniques vis à vis de ces ouvrages. Où sont-elles passées la section et l’équipe technique du ministère ayant la charge d’inspecter et de procéder aux réparations nécessaires de ces ouvrages sur l’ensemble du territoire? Ce Ministère des Travaux Publics Transport et Communication (MTPTC), est-il en possession des rapports décrivant l’état de santé de ces ouvrages rongés par oxydation depuis des ans ?

En ce qui concerne l’environnement, faute d’arbres qui doivent transporter suffisamment d’oxygène indispensable à la vie de l’homme, la vie des citoyens du pays devient de plus en plus précaire et les périodes fluviales n’apportent pas assez de pluies pour l’arrosage des plantes et des denrées. Tandis qu’aussi, faute de structures appropriées, à la moindre averse, nos villes et nos villages sont inondés.

Tel est le tableau si sombre de la sécurité publique en Haïti après le départ des bandits légaux du pouvoir.
L’oligarchie haïtienne et ses prétendus bourgeois, bien choyés par la bande à Martelly, ajoutés aux bandits légaux continuent encore de persister à creuser la fosse abyssale qui les sépare de l’innombrable masse des pauvres et des déshérités d’Haïti.

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