Une riposte populaire inévitable !

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La question que tout le monde se pose dans le pays est comment sortir de cette crise qui n’en finit pas et dont la vitesse tend à s’accélérer davantage ? Une crise donnant l’impression qu’il n’y a pas une réaction conséquente et organisée de la population qui pourrait amener le pays sur une pente encore plus dangereuse.

Depuis l’avènement et l’instauration du régime présidentiel de transition, par Washington, on assiste à une aggravation vertigineuse de la situation. Bizarrement, l’équation de la crise multidimensionnelle a créé depuis, une lutte interne au sein de l’appareil d’État pourri et corrompu qu’on pourrait même qualifier de politique du pire.

Cette crise sociopolitique aiguë qui s’amplifie de jour en jour avec le scandale de corruption des trois Conseillers ne fait qu’illustrer clairement que le mécanisme choisi par les puissances impérialistes pour tenter de régénérer l’appareil en décomposition ne saurait tenir davantage. Il n’est donc pas étonnant que leur transition « pacifique » ne puisse servir de prétexte aux secteurs politiques pour refaire leur virginité tant ils se sont salis et discrédités.

Comme ils sont incapables de ne rien alléger ou même de cacher la réalité, les événements doivent, forcément, prendre une autre tournure. Car la seule alternative propice semble l’inévitable bras de fer entre deux visions totalement opposées qui, déjà, se profilent à l’horizon. L’une visant la continuité du statu quo ante, c’est-à-dire «déshabiller Pierre pour habiller Paul », sans pour autant résoudre le moindre problème et l’autre en revanche portant le rêve d’un changement qualitatif allant jusqu’aux racines pour éradiquer le mal impérialiste.

Ce sont les forces obscures de droite, d’extrême droite et d’une pseudo-gauche, faisant figure d’ennemi numéro un des masses travailleuses…

De cette situation chaotique, nous approchons certainement vers un possible affrontement entre deux camps visant des trajectoires différentes, surtout une telle perspective pourrait radicaliser et même ouvrir les yeux des habitants des ghettos qui n’ont rien à perdre mais tout à gagner dans cette conjoncture. Deux forces seront appelées à se disputer le leadership politique et sans doute chacun défendra énergiquement sa position de classe. Ce face-à-face pourrait dégénérer en une véritable lutte sociopolitique.

Il y aura le camp qui maintient et soutient le régime actuel dans une alliance de la classe politique traditionnelle non seulement avec la bourgeoisie patripoche mais aussi avec les puissances impérialistes. Ce sont les forces obscures de droite, d’extrême droite et d’une pseudo-gauche, faisant figure d’ennemi numéro un des masses travailleuses, les empêchant systématiquement de choisir leur propre destin et leur droit à l’autodétermination.

Ces individus n’ont aucune motivation pour rompre avec le système oligarchique où l’arbitraire, la corruption et l’injustice sociale s’érigent en norme de gouvernance pour faciliter l’exploitation éhontée, le pillage organisé par une minuscule minorité qui en profite, en utilise et en abuse tout en assurant  la pérennité de l’Occident impérialiste en Haïti.

L’autre camp est celui de la résistance populaire auquel appartiennent les masses défavorisées, les ouvriers, les chômeurs, les paysans pauvres et une jeunesse abandonnée à son sort sans aucune perspective d’avenir. De sérieuses réflexions sont en cours afin d’analyser les causes de cette situation et pour élaborer des moyens de luttes efficaces.

L’objectif est de briser le statu quo, lutter pour les revendications les plus élémentaires, sans craindre non plus d’entrer en conflit ouvert avec la classe politique bourgeoise et sa politique rétrograde et machiavélique qui a conduit le pays à la faillite totale dans tous les domaines de la vie nationale : politique, économique et sociale. Une politique qui bloque les énergies de notre peuple dans le seul but de servir éternellement l’impérialisme international afin que le peuple continue à croupir dans la misère et la pauvreté.

La survie du système capitaliste se prolonge au prix de la destruction de millions d’êtres humains chaque année, victimes de famines et de guerres, de surexploitation, de misère et de déplacements forcés dus à l’insécurité. Une insécurité qui n’est pas inévitable puisque c’est le gouvernement et ses complices du système qui l’organisent dans la mesure où elle est l’arme des oligarques qui permet aux capitalistes, au nom des crises et des violences, de se remplir les poches en exploitant toujours plus les travailleurs.

Cette insécurité programmée sert de façade, elle permet au système pourri qui nous écrase de rester intact ou du moins de sauvegarder les privilèges des forces exploiteuses. C’est un refus assuré de la clique dirigeante de s’attaquer aux causes profondes de nos maux. Elle préfère livrer le peuple, comme toujours, à la merci des promesses fallacieuses de l’impérialisme pour renforcer sa politique.

Par ailleurs, lutter contre le pouvoir du Conseil Présidentiel et son gouvernement imposé par Washington est aussi se révolter contre une panoplie d’organisations collaborationnistes qui les soutiennent en profitant du système corrompu. Le bras de fer est inévitable contre les composants et alliés de ce régime notamment : Fanmi Lavalas, Groupe Montana, Rasin kan pèp, UNNOH, PPRN, Konbit, PPN, Nou vle viv, AMC-Haïti, Cosharco, IPAM, Comipol, Kofava, Sektè popilè, KPSAM, RSD, BAAM, ASO, Pademh, Konakom / KRN, Collectif des partis politiques 30 janvier, la Plateforme Résistance Démocratique/Engagés pour le Développement (RED/EDE), le Regroupement politique Compromis historique, Accord du 21 décembre, Parti politique Pitit Dessalines, pour ne citer que ceux-là, qui font vivre au peuple l’illusion la plus grave de son histoire. Ces pseudo-organisations ou partis politiques laissent la population croire à des solutions qui n’en sont pas, sauf pour garder en réalité intact leur système pourri.

La source de l’insécurité qui a pris toutes les formes politiques, sociales et économiques est le régime d’exploitation capitaliste. C’est pourquoi il faut renverser ce système une fois pour toute avec ses cortèges de misères, ses interminables lots d’injustice et ses chimères. Il faut le combattre jusque dans ses derniers retranchements afin de le démasquer. Que le bras de fer entre les masses populaires organisées et les tenants du système commencent au nom de la libération nationale ! C’est la seule voie qui soit conforme à l’honneur, à la dignité des laissés-pour-compte dans la mesure où c’est le seul langage que comprennent les forces réactionnaires.

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