Une commission pour justifier l’injustifiable

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Depuis l’Indépendance de la première République des Nègres, le premier janvier 1804, cela fait en ce moment 212 ans, à chaque fois que les anciennes puissances coloniales et les impérialistes fabriquent sciemment des crises politiques pour préserver leurs intérêts menacés et leur domination; elles ne manquent jamais de trouver toujours des collabos et salopards pour réaliser leurs sales besognes. Dans toute l’histoire d’Haïti, il y a toujours eu des traîtres qui se mettent au service de l’étranger contre les intérêts supérieurs de la Nation. Aujourd’hui encore, on les retrouve toujours à la tâche.

En 2004, à l’occasion de la célébration du bicentenaire de l’indépendance, le premier janvier, des salopards de la société civile, du collectif NON, des Organisations dites de défense des droits humains, des partis politiques de droite, au lieu de porter la population produire des réflexions sur l’épopée de 1804, ils ont préféré se mettre du côté des anciennes puissances coloniales pour saboter cette commémoration, qui devait être une occasion en or à tous les Haïtiens de s’ unir autour d’un idéal commun. Cette alliance des antipatriotes et des étrangers a favorisé l’occupation du territoire par des forces de la Minustah. Les conséquences se sont révélées très lourdes sur le plan politique, économique et social, mais ne nuisent nullement à ces collabos de la société civile qui sont des collabos de l’Union Européenne et de l’ambassade des Etats-Unis ou du Core Group de Sandra Honoré.

En 2011, après la falsification de la Constitution de 1987 par le président René Préval et ses hommes au Parlement, les mêmes salopards de la société civile et des organisations des droits humains ont été appelés justifier la profanation de cette Constitution. Et, depuis cette date, le pays vit dans la plus totale confusion constitutionnelle. Tantôt on parle de la Constitution du 29 mars 1987, tantôt on parle de celle amendée, suivant les intérêts de classe.

En 2013, ces mêmes collabos de la société civile, de l’oligarchie et des différentes Églises étaient revenus à la rescousse du pouvoir face à la mobilisation populaire visant à le renverser. Apres l’échec du dialogue- monologue d’El Rancho une commission dirigée par le manitou de l’oligarchie, Reginald Boulos a porté à la Primature, un restavèk, un souflantyou, un traître à la cause des masses, en la personne d’Evans Paul. Ce dernier a très bien joué le rôle de metteur en scène du théâtre électoral du 9 aout et du 25 octobre pour le pouvoir tètkale néo-duvaliériste, néo colonialiste et ses sous-fifres locaux au CEP, comme Opont Pierre-Louis et consorts.

Suite à la dénonciation de coup d’Etat électoral, de vol, de fraudes massives, de corruption au grand jour, de crime politique, l’Opposition, par la mobilisation populaire, est arrivée à mettre le pouvoir dans l’embarras avec ces résultats préfabriqués au Palais national. Cependant, le peuple haïtien n’est pas prêt à avaler cette pilule amère. Il a eu recours à la même formule de mobilisation, d’où la formation d’une Commission trompe-l’œil constituée des mêmes acteurs de la société civile, de l’église, des organisations des droits humains venus suppléer aux fonctionnaires de l’Etat éclaboussés par des scandales de corruption et de vol. Car, les conseillers du CEP, en majorité corrompus, sans aucune forme de procès, se trouvent ainsi confortables et renforcés par les mêmes acteurs. Alors qu’allons-nous espérer de cette commission d’évaluation électorale dite indépendante, formée au grand mépris des revendications de l’Opposition, qui, de son côté, plaide en faveur d’une commission indépendante de vérification de l’ensemble des scrutins du 9 août et du 25 octobre 2015 ?

Cette Commission tètkale d’Evans Paul est composée, retenons leurs noms, de : Rosny Desroches, un collabo des forces d’occupation ; Patrick Aris, un promoteur du dialogue de El Rancho au sein de l’église catholique, qui joue actuellement le rôle de l’archevêque de François Ligondé sous la dictature des Duvalier ; Evonie Georges Auguste, représentante du pouvoir tètkale, comme fonctionnaire du gouvernement d’Evans Paul ; Armand Louis, représentant du pasteur Sylvaint Exantus ; Gédéon Jean un ancien employé de la MINUSTAH dans la section des droits humains, représentant de Pierre Esperance du RNDDH. Donc, c’est une commission de copains et de collabos.

Cette Commission de gens de même acabit, composée de représentants d’un seul groupe d’intérêt, d’une seule classe sociale dominante n’a-t-elle pas été constituée pour justifier à tout prix le coup d’Etat électoral, le vol des votes populaires et la corruption qui gangrène le CEP ? Les membres du dit CEP représentent, pour la majorité d’entre eux, les mêmes secteurs, les « Kabrit Tomazo menm plim, menm plimaj », comme le dit la malice populaire. Ils sont au service de leurs patrons colons-blancs qui ne veulent pas perdre des millions de dollars s’ils ratent de placer des kidnappeurs, des criminels de grand chemin, des trafiquants de drogue notoirement connus, des corrompus au timon des affaires en Haïti. Ces colons-blancs ont des objectifs très clairs : continuer à dominer, exploiter et à piller les ressources minières du sous-sol du pays.

Pour y parvenir, ils utiliseront tout en leur pouvoir y compris l’usage de sommes d’argent pour circonvenir les plus accommodants des membres de cette Commission. En ce sens, il faut se méfier du rôle complice que pourraient exercer au sein de la Commission dite indépendante de gens tel un Rosny Desroches, un collabo des forces d’occupation ; un Patrick Aris, représentant de l’église catholique et promoteur de la mascarade d’El Rancho qui a facilité la tâche à Martelly ; une Euvonie Auguste, membre du clan vaudou pro-Martelly ; voire même un Gédéon Jean, ancien employé de la MINUSTAH qui travaillait dans leur section des droits humains. Le RNDDH a-t-il bien choisi en nommant Jean comme son représentant au sein de cette Commission qui ne fait pas l’unanimité ? Jusqu’à nouvel ordre, l’on craint que la majorité au sein de cette Commission ne soit venue justifier les mauvaises habitudes d’un CEP décrié, corrompu, favorable à un deuxième tour à l’avantage du candidat du pouvoir.

Autrefois, il y avait une armée d’occupation américaine pour faire des coups d’Etat. Après la chute de la dictature des Duvalier, en 2004, il y a eu une société civile et des organisations des droits humains pour réaliser un coup d’Etat-Kidnapping. Aujourd’hui elles sont toujours là pour justifier le vol, la corruption au profit de l’étranger contre les intérêts supérieurs de la Nation. Heureusement, cette fois-ci le peuple haïtien est resté vigilant pour surveiller les voleurs et les corrompus. Il doit maintenir le flambeau de la mobilisation bien haut non seulement contre le régime sanguinaire tètkale, mais également contre tous les vendeurs de patrie qui se cachent sous le parapluie de la société civile et des organisations des droits humains.

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