Rentrée judiciaire et scolaire avortée

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Aucune école publique ou privée, qu’elle soit à la capitale, qu’elle soit dans les autres villes, n'a ouvert ses portes.

Lundi 3 octobre 2022, premier lundi du mois d’octobre, était la date prévue pour la rentrée judiciaire haïtienne comme le veut la tradition lorsque se réunissent les plus hautes autorités de l’Etat, du corps judiciaire. Y était également prévue la rentrée scolaire 2022-2023 de la République d’Haïti. Rappelons qu’officiellement la rentrée scolaire était fixée pour le 5 septembre et avait été reportée au lundi 3 octobre.

Malheureusement, les deux rentrées n’ont pas eu lieu et personne ne sait, même pas le gouvernement, quand elles auront effectivement lieu.

De multiples problèmes liés à une désorganisation du système judiciaire haïtien ajouté à la crise sociopolitique actuelle ont contribué à la non-rentrée judiciaire. Le vice-président de la Fédération des barreaux d’Haïti (FBH), Carl-Henry Volméus pour donner une certaine explication de ce qui est arrivé a tout bonnement indiqué « Nos dirigeants n’ont pas besoin d’un système judiciaire qui fonctionne » Pour ajouter ensuite « Tant qu’ils ne font montre de volonté pour résoudre les crises que connaît le pays, la Fédération ne prendra pas part à la réouverture des travaux judiciaires ».

Le Bâtiment de la cour de Cassation

Quant à la rentrée scolaire, le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, a dans un communiqué publié le 2 octobre, maintenu la reprise des activités scolaires au niveau des dix départements d’Haïti pour le 3 octobre.

Pour apaiser la donne, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle dit s’attendre à une rentrée scolaire graduelle et a même essayé de sensibiliser la population « L’école, étant un bien public, doit être sauvegardée et préservée en tout temps. Il appartient à tous les acteurs d’y contribuer pour le bien et le futur de nos enfants »

Les appels du Ministre Nesmy MANIGAT au respect du « droit à l’éducation de tous les enfants en toutes circonstances » ne peuvent rien y faire.

Le dire c’est une chose mais le faire exécuter, c’en est une autre, puisque le pays est en mode de soulèvement général, manifestation partout dans toutes les régions contre la hausse des prix du carburant par le gouvernement, ce exigé par le FMI.

Aucune école publique ou privée, qu’elle soit à la capitale, qu’elle soit dans les autres villes, n’a ouvert ses portes. Aucun élève également vêtu d’uniforme scolaire n’a été remarqué à travers les rues de la capitale et des villes de province.

Manifestation partout dans toutes les régions contre la hausse des prix du carburant par le gouvernement, ce exigé par le FMI.

Au cours de certaines manifestations, des individus portaient symboliquement des uniformes d’établissements scolaires. De nombreux enseignants issus des syndicats d’enseignants ont été dans les rues avec leurs pancartes en main. Ils réclamaient eux-mêmes de meilleures conditions de travail, le retour à la normale du prix du carburant, la fin de l’insécurité et de la mauvaise gouvernance.

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