Privert et Jean-Charles ont-ils la même position sur la Vérification?

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Après la publication des mascarades électorales du 9 aout et du 25 octobre 205, la majorité des partis politiques impliqués dans le processus réclamèrent la formation d’une commission de vérification électorale devant faire la lumière sur les résultats publiés. La population dans les différents départements du pays gagna les rues pour exiger la formation de cette commission. Le pouvoir tètkale refusait catégoriquement d’entendre la voix du peuple haïtien jusqu’à la fin de son mandat le 7 février dernier.

Le successeur du Martelly, Jocelerme Privert a entendu les revendications du peuple haïtien et il a agi en conséquence. Au moment où l’on est en train de rédiger ce papier, la Commission est sur le point d’être constituée définitivement. Les termes de référence ont été déjà finalisés et signés par les partis engagés. La Commission devrait être composée ainsi : un membre d’un ancien Conseil électoral, un membre de l’ancienne commission d’évaluation, un membre du conseil des Ingénieurs, un membre de l’ordre des comptables agréés et un membre de l’église catholique anglicane. En réalité, deux de ces membres sont déjà connus, il s’agit de : François Benoit qui était membre d’un conseil électoral et Gédéon Jean, membre de l’ex-commission d’évaluation de 2015. Il représentait à ce titre les Organisation de défense des droits humains. D’ici cette semaine, la commission commencera à travailler sous les yeux des observateurs issus de différents partis impliqués dans le processus électoral.

Il faut toutefois remarquer que seuls le Parti Haïtien Tètkale (PHTK) et ses alliés ne veulent pas entendre parler de la commission de vérification, parce qu’ils savent très bien ce qu’ils ont fait pour aboutir au coup d’Etat électoral et le vol des votes du peuple.

Par ailleurs, il nous faut signaler que le lundi 18 avril 2016, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a eu une rencontre sur la gestion des fonds électoraux avec les agences des Nations Unis particulièrement le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) impliqué dans le processus électoral et les forces d’occupation de la Minustah. Et comme l’avait bien signalé le porte parole de la présidence Simon Serge « Étant donné que le Cep n’a pas d’autonomie financière, il dépend de l’exécutif et de l’international » Rappelons que M. Simon avait indiqué la semaine dernière que la commission de vérification sera uniquement pour les élections présidentielles.La mission de L’oea

pCependant le Premier ministre provisoire, Enex Jean-Charles ne semble pas être sur la même longueur d’onde que le président. Ainsi, comme il a été invité à la Chambre basse le Mardi 19 Avril 2016, répondant à la question des Députés, sur la commission de vérification que le président a mise en place. Le Premier ministre pour rassurer les députés a déclaré tout bonnement « La mise en place de commissions chargées d’étudier les questions stratégiques d’intérêt national est une prérogative du chef de l’Etat » avant de dire que « Dans la déclaration de politique générale que j’ai présentée, j’ai dit que je suis attaché à l’accord du 5 Février 2016 » Ce même jour, le président provisoire, Jocelerme Privert et son premier ministre Enex Jean-Charles, ont rencontré les membres du Conseil électoral provisoire (Cep), autour du processus électoral en cours.

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Du côté de la communauté internationale, l’opinion est partagée. Si certains représentants diplomatiques saluent l’effort des acteurs nationaux en vue de mettre sur pied cette commission, d’autres s’y opposent. Les dernières déclarations fracassantes du Secrétaire d’Etat du Département d’Etat des Etats-Unis, John Kerry soulignant que « Les joueurs haïtiens, les soi-disant dirigeants, doivent comprendre qu’il y a une limite claire à la patience, à la volonté de la Communauté Internationale à tolérer ce processus de retard. Le peuple d’Haïti mérite un Gouvernement élu et il le mérite maintenant » ; tout comme les déclarations de l’ex- ambassadeur yankee, Kenneth Merten sont assimilables à de l’ingérence flagrante dans les affaires internes d’Haïti ; ce que le peuple haïtien condamne énergiquement.

C’est dans ce sens que dans une lettre datée du 18 avril 2016, adressée au Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères du Département d’Etat, Washington DC 20520, monsieur John Kerry, l’Organisation de défense des droits humains, New England Human Rights organization (NEHRO) n’a pas caché son indignation devant cette situation d’ingérence. « La New England Human Rights Organization (NEHRO) vous salue et s’empresse de vous écrire cette correspondance pour vous exprimer sa réprobation suite à votre dernière déclaration sur la situation politique haïtienne actuelle. La (NEHRO) croit que cette déclaration est inappropriée et inélégante. De plus, votre coordonnateur spécial pour la question d’Haïti à votre Département, Monsieur Kenneth Merten prend position publique dans les medias contre l’exigence légitime du peuple haïtien de créer une commission d’évaluation et de vérification du processus électoral de 2015 afin qu’il puisse savoir ce qui s’est passé réellement lors des élections du 9 aout et du 25 octobre 2015. Ecrit l’organisation de défense des droits humains.

Monsieur le Secrétaire d’Etat, on dit souvent que : ‘la vérité fait rougir la face du diable’, mais seule la vérité sur le processus électoral pourra apporter des éléments de solutions à cette anomalie constitutionnelle créée par l’Administration du président Joseph Michel Martelly avec la complication de la communauté internationale. » a conclu le président de cette organisation, Josué RENAUD.
Donc, advienne que pourra ! Le peuple haïtien attend déjà avec impatience les résultats d’enquête de la commission de vérification pour débarrasser l’une des plus prestigieuses institutions républicaines, le Parlement haïtien, des malfrats, des voleurs de véhicules, des criminels de grand chemin, des assassins, des dealers de drogue, des kidnappeurs, des spoliateurs qui s’y refugient sous la voile de l’immunité. L’article 239-1 du Décret électoral de mars 2015 est clair là-dessus: Au cas où il s’avèrerait qu’un candidat ou candidate, parti ou partisan d’un candidat ou candidate avait utilisé la fraude pour se faire élire, le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN), sur simple requête du Conseil Electoral Provisoire (CEP), invalidera le pouvoir de l’élu, et ce, sans préjudice des poursuites pénales à engager par le Parquet compétent contre les fautifs.

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