Le peuple s’exprime, le pouvoir réprime !

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C’est par la mobilisation, la grève et la désobéissance civile que les masses populaires de plusieurs provinces haïtiennes disent enfin : trop, c’est trop ! Elles en ont marre de la déstabilisation programmée, de la liquidation des services publics, de la destruction de leurs droits les plus élémentaires, de la situation désastreuse et de la décomposition accélérée de la vie. Le peuple n’en peut plus !

Les revendications expriment l’aspiration des masses laborieuses à trouver des solutions aux problèmes qui les assaillent, notamment, l’insécurité grandissante et la corruption tous azimuts au sein de l’appareil d’Etat. Le pays subit les conséquences d’une pauvreté endémique, d’un chômage de masse, d’un manque d’accès aux soins sanitaires, cumulées avec la présence de groupes armés pratiquant l’enlèvement contre rançon.

En ce moment, de violentes attaques de la part du gouvernement illégitime et illégal sont pratiquées avec pour objectif de combattre la révolte du peuple, par le seul fait, que celui-ci entend faire tomber le système décadent en cours. C’est en ce sens qu’à mesure que la mobilisation s’amplifie la répression devient de plus en plus violente. Les forces gouvernementales tirent sur les manifestants avec des armes automatiques, tout en lançant des gaz lacrymogènes à profusion.

Toutes ces manœuvres pouvaient tout bonnement retarder la révolution, mais ne pourront guère éteindre sa flamme.

Un déploiement massif des forces de police a été organisé simplement pour faire taire  la ville de Ouanaminthe en ébullition. On a pu constater la répression policière s’abattre sur les manifestants avant même qu’ils ne commencent à manifester. Ces interventions répétées de la police contre les mobilisations relatives au comportement du régime explique clairement ce qui s’est passé dans le département de la Grand-Anse particulièrement dans la localité de Dame-Marie où, une répression implacable s’abat sur tous ceux n’applaudissant pas aux crimes du régime. En revanche, ce qui est encore plus étrange, sous les yeux des forces de la police nationale, des bandits notoires proches du nouveau Délégué départemental, récemment installé, ont ouvert le feu dans la matinée du 22 janvier 2024 sur une foule se préparant à contester le régime de facto.

Le bilan de ce coup répressif est porté à 3 morts et des dizaines de blessés parmi les militants des quartiers populaires. Cette attaque gratuite de la milice gouvernementale témoigne aussi de la fébrilité et de la peur du pouvoir de facto que dirigent le Premier ministre Ariel Henry, son aide de camp André Michel et consort.

On comprend alors, le profil bas de la police dans la gestion de l’insécurité et du combat contre les bandits,  travaillant sans doute tous les deux pour la même classe dominante et ayant la même mission qui consiste à réprimer les masses en lutte. En ce moment, il s’agit d’une véritable guerre qui est menée contre la population pour éteindre ses aspirations politiques et l’expression de ses attentes.

Cette explosion de violence répressive n’a d’autre objectif : mater la rébellion populaire pour essayer d’asseoir le pouvoir des nantis et des gangsters. Ce gouvernement réactionnaire  a lancé une attaque ouverte contre différentes populations qui n’ont qu’un seul tort, celui d’avoir faim et soif de changement et que seul un processus révolutionnaire actif contre ce système peut le garantir. Cette répression est le seul outil derrière lequel l’État haïtien peut se cacher, car elle révèle son rôle de force d’occupation de sa propre population.

Avec le cynisme le plus total, Ariel Henry et sa clique sont prêts à tout, y compris à mettre le pays à feu et à sang pour se maintenir au pouvoir. C’est tout le fil de ce régime répressif mis en place par Washington qui se déploie contre les masses ouvrières qui ne demandent rien d’autre que ses conditions d’existence, indignes, inhumaines soient changées. Elles veulent simplement briser la spirale d’effondrement social organisé par les capitalistes et ce gouvernement qui est à leur service.

Dans cette conjoncture, le peuple n’a pas besoin d’élections, car elles ne peuvent changer quoi que ce soit. Le capitalisme, creusant les inégalités entre les classes dominantes et les classes populaires, responsable de la catastrophe que nous vivons, est irréformable. Pour toutes ces raisons, il est impératif que l’action de révolte entreprise par la mobilisation populaire des paysans doive se poursuivre jusqu’à son aboutissement. Ces paysans pour qui, l’espoir de sortir de la nuit de l’exploitation et du sous-développement, est devenu une réalité, cet espoir doit être porté à un point de non retour face aux agents des puissances impérialistes.

Comment peut-on imaginer que le potentiel d’énergie qu’a dégagé le soulèvement populaire puisse rester inemployé sans soutien de ceux qui prétendaient accompagner les masses vers un lendemain meilleur ?  Si tel devait être le cas, cela signifierait en effet, que ces courants politiques acceptent comme inéluctables la mise sous tutelle du pays et préfèrent tendre la main à l’ennemi pour faire échec à la résistance populaire.

Toutes ces manœuvres pouvaient tout bonnement retarder la révolution, mais ne pourront guère éteindre sa flamme. De jour en jour, elle ne cessera de se construire davantage tout en redoublant d’effort et de sacrifices. Une révolution ne s’arrête pas à coup de crimes organisés et de répressions.  Elle va jusqu’au bout… jusqu’à ce que les systèmes changent, les hommes aussi… c’est un peu la crainte de ce gouvernement décrié, vomi par le peuple.

À la répression sauvage succède la justice du peuple. Il est inutile de rappeler que la révolution vient à peine de commencer et même quand le pouvoir corrompu, discrédité réprime le peuple, la révolution populaire en marche ne s’arrêtera jamais !

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