Le CEP et le Venezuela signent un protocole d’entente !

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3 La semaine dernière dans notre article de couverture intitulée Thomas C. Adams définit la nouvelle occupation d’Haïti, nous avions mentionné la question du sénateur Rubio à Adams concernant le Venezuela à savoir un rôle quelconque dans l’organisation de ces élections. A cette question Adams lui avait répondu par la négative. Eh bien, vendredi dernier 24 juillet 2015, à l’hôtel El Rancho, un protocole d’accord entre le Conseil Électoral Provisoire (CEP) et le CNE de la République bolivarienne du Venezuela, portant sur la coopération entre les deux institutions électorales en matière d’assistance technique et de formation a été signé par Pierre Louis Opont, le Président du CEP et Mme Tibisay Lucena Ramirez.

Pour nous mettre dans le bain de ce protocole, Opont, le Président du CEP a fait un long exposé pour expliquer les raisons et les causes qui l’ont poussé se joindre au Venezuela pour le scrutin électoral. « […] nous sommes à la veille de la signature d’un accord avec le CNE, le Conseil Électorale Vénézuélien sur un ensemble d’apports et d’appuis qu’ils vont apporter au Conseil Électoral Provisoire en terme de facilitation de compréhension du système électoral en général et d’appui technique à la formation électorale.

C’est un long processus qui a commencé avec le Venezuela, on a déjà eu le support du Venezuela lors des élections de 2010, où il nous avait fourni des ordinateurs et des conseillers techniques qui étaient venus nous appuyer en Haïti.4

On a eu beaucoup d’échanges techniques avec le CNE, qui nous a conseillé sur la réalisation du processus électoral en cours. Récemment nous avons été invités par le CNE au Venezuela à assister à des primaires et voir la performance technique des vénézuéliens et la maitrise qu’ils ont du processus électoral [vote, tabulation et publication des résultats entièrement électronique].

D’autant que le décret électoral nous fait obligation d’améliorer la saisie électronique des résultats pour nous rendre vers le vote électronique, et dans cette perspective, le Venezuela est un acteur et un partenaire privilégié par rapport à la technicité de leur processus et par rapport à leur maitrise du vote électronique […] nous pensons à travers cette collaboration, essayer étape par étape d’améliorer le savoir faire du CEP avant d’arriver au vote électronique […] »

Pour sa part, la présidente du conseil national électorale (CNE), Tibisay Lucena Ramirez a mis l’accent sur les relations de solidarité historique qu’entretiennent Haïti et son pays le Venezuela. Selon elle, la signature de cet accord n’est que le prolongement de cette histoire qui lie les deux nations pays et qui remonte à l’époque de Simon Bolivar.

Elle ajouta : que le système électoral vénézuélien est le plus fiable de tous les systèmes électoraux du monde. Ce système garantit la volonté exprimée dans les urnes par le peuple vénézuélien, poursuit-elle, tout en mettant l’accent sur les multiples expériences acquises à travers les élections déjà réalisées dans son pays. Des expériences qu’elle entend partager avec le Conseil électoral provisoire dans le cadre dudit accord.

« C’est un pas de plus dans l’histoire d’Haïti et du Venezuela. Aujourd’hui, le Venezuela guide les pas d’Haïti vers le vote électronique, et dans les élections à venir le CEP doit commencer à implémenter le vote électronique avec la transmission des procès-verbaux », a déclaré Jean Fritz Jean Louis, qui a expliqué sa présence à la signature de cet accord comme un acte qui atteste la volonté du gouvernement et l’approbation pleine et entière de l’exécutif à ce partenariat conclu entre le CEP et le CNE.

Si le CNE vénézuélien a déjà fourni son «support lors des élections de 2010» avec les résultats que l’on sait, ne faut-il pas s’interroger sur son «support» lors des élections à venir bientôt cette année. Va-t-il s’associer aux magouilles qui sont la règle lorsque des institutions sous la coupe des Etats-Unis comme l’OEA et les Nations-Unies, sans oublier l’Union Européenne (l’UE), pratiquent l’ingérence dans nos affaires électorales quasiment à découvert? On espère que non!

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