Installation du Premier ministre Enex Jean Charles !

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Après plus d’un an d’un gouvernement de facto que dirigeait Evans Paul et le rejet de l’économiste Fritz-Alphonse Jean comme Premier ministre nommé, un nouveau gouvernement est investi dans ses fonctions ce lundi puis installé. Ce nouveau gouvernement provisoire est dirigé par le Premier ministre Enex Jean Charles qui a bénéficié de la bénédiction du Parlement croupion, lors des séances expéditives du jeudi 24 mars 2016. On présente Enex Jean Charles comme un professeur d’université et un cadre dans l’Administration publique haïtienne, mais il est peu connu sur la scène politique et l’on reste incapable d’affirmer qui l’a suggéré pour ne pas dire imposé à Privert et au Parlement!

En tant que cadre, il a travaillé dans la fonction publique depuis des dizaines d’années sous pratiquement tous les gouvernements qui se sont succédé. Il était secrétaire général de la Primature sous le gouvernement de l’INITE, dirigé par Jean Max Bellerive et au début du gouvernement tètkale. Un fait à signaler, il a fait ses débuts, juste après le coup d’Etat kidnapping du 29 Février 2004 sous la présidence de facto de Boniface Alexandre et de Gérard Latortue.

Il était également secrétaire au conseil des ministres sous le pouvoir tètkale de Michel Martelly, avant d’être nommé ministre de la Planification et de la Coopération externe. Après le soi-disant échec de Fritz Jean à la chambre des députés, provoqué injustement par les députés tètkale et alliés locaux qu’internationaux, le constat est qu’on a jeté le dévolu sur lui pour être le Premier ministre du gouvernement provisoire.La mission de L’oea

1Ainsi, le cabinet ministériel du nouveau gouvernement est ainsi composé de 18 ministères et de 15 ministres, selon un arrêté lu lors de l’investiture du PM au Palais national. Le citoyen Aviol Fleurant est nommé ministre de la Planification et de la Coopération externe. Le citoyen Camille Edouard Junior est nommé ministre de la Justice et de la Sécurité publique. Le citoyen Yves Romain Bastien, un économiste made in USA néolibéral et qui participe aveuglement à la liquidation des entreprises publiques haïtiennes, est nommé ministre de l’Economie et des Finances. La citoyenne Daphnée Benoit Delsoin est nommée ministre de la Santé publique et de la Population. Le citoyen Pierre Edouard Laurore est nommé ministre de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural. Le citoyen Pierrot Délienne est nommé ministre des Affaires étrangères et des cultes, et ministre ai de l’Intérieur et des Collectivités territoriales. Le citoyen Jacques Evelt Eveillard est nommé ministre des Travaux publics, Transports et Communications. Le citoyen Jean René Antoine Nicolas est nommé des Affaires sociales et du Travail. Le citoyen Jean Beauvois Dorsonne est nommé ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle. La citoyenne Jessy C. Petit-Frère est nommée ministre du Commerce et de l’Industrie, et ministre a.i des Haïtiens Vivant à l’Etranger. Le citoyen Guy Didier Hyppolite est nommé ministre du Tourisme. Le citoyen Simon Dieuseul Desras est nommé ministre de l’Environnement, et ministre a.i de la Défense Nationale. Le citoyen Abel Nazaire est nommé ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique. La citoyenne Marie Denise Claude est nommée ministre à la Condition féminine et aux Droits des Femmes. Le citoyen Marc Aurèle Garcia est nommé ministre de la Culture et de la Communication.

En présence du Premier ministre de facto sortant, Evans Paul, qui a échoué dans sa mission principale d’organiser des élections libres, des membres du pouvoir judiciaire, du pouvoir législatif, du secteur religieux et des représentants du Core Group; le président provisoire, Jocelerme Privert, dans son discours de circonstance a rappelé la mission essentielle de son pouvoir: la formation d’un gouvernement de consensus ; ce qu’il arrive difficilement à accoucher ; la formation d’un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP), capable de conduire le processus électoral, après l’évaluation et la vérification du dit-processus et la gestion efficace et efficiente de l’Administration publique. Il a promis qu’au lendemain de l’installation de ce nouveau gouvernement, ils se réuniront en conseil des ministres pour finaliser la mise en branle du CEP et le processus de dialogue visant à rétablir la confiance au sien de différents secteurs de la vie nationale. Ce dialogue aboutira-t-il à la conclusion d’un nouvel accord avec les partis politique vu la caducité de l’accord du 5 février dernier?La mission de L’oea

11Il a profité de l’occasion, une fois de plus, pour informer la population de la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les finances publiques après la dilapidation du trésor public par le triumvirat tètkale Martelly-Lamothe-Paul. Tous les indicateurs économiques et financiers sont au rouge. Les dettes de Petro Caribe s’accumulent. Les bailleurs de fonds s’estompent à débourser même pas un sou, faute de mauvaise gestion du gouvernement tètkale. Ayiti dwe tout cheve nan tèt li, aprè 5 lane tètkale l’on doit dire.

Le Premier ministre, Enex Jean Charles de son côté, a mis l’accent sur les principaux défis qui l’attendent: la lutte contre l’insécurité, la lutte contre la faim, la lutte contre la vie chère, la lutte contre la corruption dans une conjoncture marquée par un processus électoral controversé à la fin de l’année 2015.
Il faut rappeler toutefois, à l’intention du peuple haïtien en général engagé dans une mobilisation permanente pour le recouvrement de sa souveraineté et l’implantation de la démocratie véritable, et de la majorité des partis politiques engagés dans le processus électoral, que le plus grand défi qui attend le Premier ministre n’est autre que la formation des commissions de vérification électorale et d’audit sur la gestion catastrophique du pouvoir tèt kale de Michel Joseph Martelly. Prenons-le à l’œil de l’observation !

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