Des travailleurs haïtiens ont paralysé le travail à Punta Cana

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La proposition d'une grève nationale des travailleurs immigrés gagne en force. En arrêtant de travailler un jour, la classe ouvrière d'origine immigrée démontrerait la fausseté du discours d'Abinader.

Le 14 février, des centaines d’ouvriers haïtiens d’une entreprise à Punta Cana ont paralysé leur travail, pour protester contre le meurtre de l’ouvrier Jean Modes Fontas, lors de la répression criminelle déchaînée par des membres de la DGM et du PN à Cap Cana, le 10 février ; ainsi que les opérations au cours desquelles la persécution Le 14 février, des centaines d’ouvriers haïtiens d’une entreprise à Punta Cana ont paralysé leur travail, pour protester contre le meurtre de l’ouvrier Jean Modes Fontas, lors de la répression criminelle déchaînée par des membres de la DGM et du PN à Cap Cana, le 10 février ; ainsi que les opérations au cours desquelles la persécution dans la région s’est intensifiée contre la communauté immigrée haïtienne, entre le 11 et le 13 février. Des journalistes du journal El Fotuto ont également fait état d’un arrêt partiel des transports.

Alors que la DGM a annoncé l’expulsion de 71 travailleurs du groupe qui a subi la répression le 10 février et l’emprisonnement de huit travailleurs, les policiers et les agents de l’immigration responsables d’avoir tué et blessé des travailleurs ce jour-là n’ont pas encore été arrêtés. Le PGR et le Médiateur restent muets sur la question. Le défenseur des droits humains Santiago Molina a récemment dénoncé que neuf travailleurs avaient été blessés, dont quatre grièvement, en raison de la répression du 10 février.

Une déclaration signée par 19 organisations dominicaines et haïtiennes demande justice face à la répression, ainsi que l’arrêt de la déportation des 71 travailleurs et la libération des huit travailleurs criminalisés. Avec la grève des travailleurs immigrés à Punta Cana, la pression monte contre le gouvernement anti-ouvrier et raciste dirigé par Luis Abinader et le PRM, pour qu’il cesse sa campagne d’expulsions collectives et la persécution des travailleurs immigrés haïtiens, qui sont empêchés d’organiser des syndicats ou protestent pour leurs droits et font l’objet d’extorsions permanentes de la part de policiers, d’agents de l’immigration et même d’agents de surveillance privés.
Alors que la violence anti-ouvrière et raciste du gouvernement PRM s’intensifie, la proposition d’une grève nationale des travailleurs immigrés gagne en force. En arrêtant de travailler un jour, la classe ouvrière d’origine immigrée démontrerait la fausseté du discours d’Abinader sur le supposé fardeau que représente la communauté immigrée. La majeure partie de l’économie dominicaine serait paralysée et un coût économique et politique très élevé serait imposé à la stratégie néo-trujillista d’Abinader, qui exacerbe l’oppression et l’exploitation de la classe ouvrière immigrée haïtienne et dominicaine d’origine haïtienne. Déjà les expulsions massives de travailleurs haïtiens par Abinader génèrent de sérieux problèmes pour l’économie dominicaine.

Le président Abinader s’est rendu à Punta Cana le 12 février, deux jours après l’assassinat de Jean Modes Fondas, et a annoncé le début de la construction de deux ouvrages du secteur privé, un parc à thème et un hôtel pour la transnationale espagnole Meliá. Ce qu’il n’a pas dit, bien que ce soit un secret de polichinelle, c’est que les deux ouvrages seront construits avec la participation de premier plan de la main-d’œuvre immigrée haïtienne, la même force qui a construit pratiquement toutes les infrastructures touristiques existantes dans la région orientale.

Le Groupe d’Appui aux Réfugiés et Rapatriés (GARR) d’Haïti a dénoncé que le gouvernement dominicain avait expulsé près de 27 000 personnes au cours du mois de janvier, battant le précédent record atteint en novembre 2022. Les déportations collectives, illégales du point de vue national et international lois, ainsi que des violations des protocoles de migration binationaux. Le GARR dénonce également que 245 femmes enceintes et plus de 2 500 garçons et filles ont été expulsés par les autorités dominicaines. La DGM, qui a expulsé plus de 154 000 personnes en 2022, n’a pas publié de chiffres pour cette année.

Mouvement socialiste des travailleurs de la République dominicaine
16 Février 2023

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