C’est le peuple qui doit décider !

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La décision d’achever la construction du canal sur la rivière Massacre à Ouanaminthe relève tout d’abord de la seule initiative des masses paysannes du Nord-Est, et ensuite de la majorité du peuple haïtien qui persiste par leur volonté, leurs convictions profondes et leur engagement à ne pas courber l’échine tout en espérant qu’un jour, elle s’en sortira héroïquement de sa situation lamentable et déplorable.

C’est le rôle de tout peuple conscient et conséquent, qui sait qu’il est en droit de prendre en main sa destinée, d’être le Gouverneur de la rosée de sa vie comme l’avait indiqué Jacques Roumain dans son roman éponyme. Ce faisant, il remettait en cause l’ordre établi par le système capitaliste, tels que : la misère, la haine, la pauvreté, l’insécurité, l’exploitation, l’oppression, et la domination étrangère contre les peuples épris de liberté, de paix et de justice sociale.

Le mouvement de solidarité et de prise de conscience nationale qui se déroule sur la frontière haitiano-dominicaine, ne doit pas rester sans issue, car il amène déjà dans le quotidien haïtien toute une multitude de réflexions positives. Bien que les divergences sont réelles et affecteront, sans nul doute, les relations entre les deux pays, le peuple haïtien ne peut en aucune circonstance modifier ses options. Elles doivent être irréversibles, malgré l’ordre donné par Luis Abinader d’arrêter le canal, et le silence complice de l’Etat haïtien qui humilie ses compatriotes en les traitant comme des parias abandonnés. Pour essayer de ramener l’eau, puisque c’est « la vie ou la mort » pour les misérables paysans qui ont été contraints de délaisser leurs cultures vivrières ; le peuple haïtien n’a qu’un seul choix,  c’est de crier : En Avant !

Cette lutte autour de la construction du canal dans la rivière Massacre doit non seulement contribuer à l’unité de toute la classe ouvrière mais aussi de toutes les organisations progressistes, révolutionnaires

Il faut que cette politique destructrice de la classe politique traditionnelle s’arrête. Que les hommes, les femmes et les enfants, qui s’établissent chaque jour sur le champ du combat au prix d’efforts surhumains ne négligent rien. A ce carrefour, il faut faire triompher la cause de l’unité nationale,  pour y parvenir, non seulement, il faudra en finir avec le gouvernement de Ariel Henry mais aussi rompre avec la continuité du système capitaliste et ses gouvernements vassaux de toutes couleurs politiques aux ordres des puissances impérialistes qui se dérobent de  leurs responsabilités, même les plus élémentaires qui pis est sans aucune perspective d’avenir.

Cette lutte autour de la construction du canal dans la rivière Massacre doit non seulement contribuer à l’unité de toute la classe ouvrière mais aussi de toutes les organisations progressistes, révolutionnaires rassemblées dans un combat de classe contre le régime corrompu et pourri et sa politique antidémocratique, et antipopulaire.

Il  ne faut pas rester à la surface des choses, et il faut montrer au monde qu’il y a une issue. Pour ce faire, il va falloir liquider cette vieille machine pourrie et corrompue de l’Etat, en la stoppant sur tous les terrains d’action. Il faudra parler d’une même voix, et emprunter une  seule voie. Alors nous pourrions changer les choses, en mettant en cause  la politique actuelle qui détruit tous les acquis sociaux.

La lutte pour changer le pays doit définitivement passer par l’unité des jeunes, des travailleurs et des paysans dans un mouvement de rupture totale avec les puissances tutrices.

De la même façon que le peuple a pris en main la construction du canal, il peut également prendre la décision ultime de reconstruire l’Etat haïtien, en commençant par chasser le pouvoir en place et le remplacer par un gouvernement des travailleurs.

Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. Tout comme la construction du canal ne doit pas s’arrêter, la lutte politique non plus ne doit pas s’arrêter. C’est elle qui commande !

C’est une révolution à la fois politique et sociale que le peuple est en train de construire. Il ne faut pas l’arrêter, ni la faire à demi. Evidemment, cela requiert un haut niveau d’organisation. Car, ce qui manque sérieusement c’est l’absence d’un parti révolutionnaire pouvant l’orienter et l’amener jusqu’au bout du tunnel.

Aux côtés de ceux qui construisent le canal, ce n’est pas par hasard qu’il y a des femmes, des paysans et des jeunes. C’est l’unité la plus totale, la plus efficace qui doit déboucher sur un projet national de classe.

À la hauteur de cette situation, il n’est pas suffisant de construire ou d’achever le canal, sans utiliser cette énergie agissante comme un catalyseur déterminant vers une plus grande lutte.  Car seule la prise du pouvoir par la classe ouvrière, les opprimés des ghettos et de tous les exploités peuvent changer la société de fond en comble et rendre effective et profitable la réalisation du canal. Voilà pourquoi nous continuons toujours le combat de classe, pour l’unité de tous les travailleurs pour la défense de leurs droits et surtout balayer Ariel Henry ainsi que toutes ses composantes de la classe dirigeante.

C’est le peuple haïtien qui a décidé la construction d’un canal sur cette rivière frontalière. Il doit en être de même concernant les activités politiques, et c’est cela la démocratie.  C’est le peuple dans son ensemble qui est souverain et de plein droit qui peut décider, dicter la façon de gouverner son pays, pas l’oligarchie répugnante, et l’impérialisme américain qui vont utiliser une force internationale pour justifier leurs actes de barbaries de terreur et de meurtre.

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