Il est clair maintenant pour tout le monde que la popularité des frères Lambert, Joseph et Wencesclass à Jacmel, s’est construite sur une chaine de violences, de trafic de drogue, de pratiques féodales, de corruption, de crimes organisés et autres. Une fois de plus, les Lambert défraient la chronique dans le département du Sud-Est. Dans la localité de Coq chante, le mercredi 24 juin dernier, Wesnel Jeudi, étudiant de la Faculté des Sciences humaines a été victime de la violence de l’ex-sénateur bourreau Joseph Lambert qui, à plusieurs reprises, lui a cassé la tête avec son arme de pointe, lors d’une réunion politique dans la zone. Cet acte de violence s’est produit sur l’étudiant pour avoir osé critiquer le conseiller politique de l’occupant du Palais national, Michel Martelly, et qui est actuellement candidat au sénat, ses “pratiques populistes” consistant en la distribution de kits et de billets de 100 gourdes aux paysans au moment des meetings électoraux. Etant donné qu’il se comporte toujours comme une bête sauvage politique, l’ex-sénateur bourreau a eu aussi à maltraiter d’autres membres de la famille de Wesnel Jeudi, au moment de cette scène de violence.
Aucune année ne s’est passée, ces derniers temps, sans que la famille Lambert ne fasse l’actualité dans le Sud-Est. On se rappelle l’affaire du bateau de drogue dans le Sud au cours des années 2008-2009 dans laquelle le nom de Joseph Lambert a été nommément cité comme l’une des personnes impliquées dans cette cargaison de stupéfiants. En 2010, au cours des élections présidentielles, le nom de Joseph Lambert était revenu sur la scène politique comme un super magouilleur pour avoir aidé les puissances impérialistes à exclure le candidat de la plateforme politique à laquelle il appartenait, à savoir Jude Célestin du parti INITE. Après les élections de 2010, il s’est inféodé au régime tètkale-kaletèt dont il est devenu le conseiller politique. Il est le représentant direct du pouvoir féodal répressif et il se comporte comme les bourreaux de la dictature des Duvalier.
En avril 2014, le nom de Joseph Lambert a été cité dans un complot visant à assassiner l’homme d’affaires de Jacmel, Jean Rony Philippe sur la Route des rails, à Port-au-Prince. Par ailleurs, son frère l’ex-sénateur Wencesclass Lambert n’agit pas autrement. Il faut rappeler que lors d’une réunion, il avait brutalisé en avril 2014 à Marigot (sud-est), l’étudiant, militant politique Daniel Théodore au point de lui fracasser deux dents. Il l’avait accusé d’avoir osé le démentir et il s‘était vanté au micro des medias de lui avoir cassé la gueule. L’affaire avait tourné court, Wencesclass Lambert ayant été couvert à l’époque de l’immunité parlementaire. Comme récompense, il avait reçu un million de gourdes de l’ex-Premier ministre Laurent Lamothe pour se défendre au tribunal. Donc, c’est un monde à l’envers sous le régime tètkale. La victime passe toujours pour être le bourreau et le bourreau pour être la victime. Pour l’édification de nos lecteurs, nous publions ci-dessous le rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) concernant les activités criminelles et ténébreuses de Joseph Lambert. Il a été publié le 5 juillet 2013.
Les dessous des jeux politiques en Haïti: Témoignages d’un ex-enfant soldat aujourd’hui membre d’un gang armé
1. Introduction
Je m’appelle Sherlson SANON. Identifié par le Numéro de rna Carte d’Identification Nationale : 02-01-99-1988-12-00245, je suis né à Jacmel le 16 décembre 1988. En 1999, j’étais âgé de onze (11) ans et en situation précaire, lorsque j’ai été approché par l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT, aujourd’hui Conseiller du Président de la République Joseph Michel MARTELLY, qui m’a introduit dans le secteur criminel. J’ai spontanément décidé d’arrêter mes activités criminelles. C’est pourquoi, tout en me mettant à la disposition de la Justice, le 12 mars 2013, je me suis rendu au Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) en vue de faire ce témoignage.
II. Mon Enrôlement à titre de transporteur de drogue
En 1999, l’ancien Sénateur Joseph LAMBERT m’a proposé à d’être son ami ; car il voyait en moi, me disait-il, un jeune garçon intelligent et plein d’avenir. A cette époque, Joseph LAMBERT n’était pas encore Sénateur, cependant il était très proche du sénateur d’alors, Fourel CELESTIN. C’est ainsi que j’ai intégré la base KAKOS, localisée à la Rue Sainte Anne, à Jacmel. Mon nom d’opération est Andrebert SANON. J’ai été nommé ainsi par l’ex-Sénateur. Joseph LAMBERT lui-même s’était aussi chargé de mon instruction en matière de crime. En effet, j’ai reçu une formation en reconnaissance de cocaïne. J’ai aussi appris à faire usage d’une arme à feu, à conduire les automobiles et les motocyclettes, avant de recevoir des matériels de travail savoir, des gants, des armes, des munitions, etc. Après rna formation, l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT m’a engagé pour assurer le transport de cargaisons de drogue. Je devais transporter ces cargaisons de la Rue de la Ravine à Lamandou, chez un agent de sécurité d’alors de Joseph LAMBERT, dénommé Kern DESAMOUR. Je recevais deux mille (2000) gourdes pour ce travail. Au fur et à mesure que je travaillais, l’ex-Sénateur me léguait d’autres responsabilités comme le transport de cargaisons d’armes à feu ou le transport de cargaisons de drogue en des endroits éloignés. En effet, j’ai aussi l’habitude de transporter de la drogue pour l’actuel Commissaire du gouvernement près Ie Tribunal de Première Instance de la Croix des Bouquets, Me Lenny THELISMA, ce pour le compte de l’actuel conseiller du Président Joseph Michel MARTELLY. Cependant, Me Leny THEUSMA qui habite Martissant 7, ne recevait pas la drogue chez lui, mais au Carrefour Fleuriot. Parallèlement, le Sénateur Joseph LAMBERT m’a conseillé d’abandonner mes études, arguant que les documents, les certificats de fin d’études ne rapportent rien en Haïti. Il m’a affirmé qu’il pourrait me les faire avoir, sans qu’il me soit nécessaire d’aller l’école. De plus, il m’a promis une voiture, une maison et un emploi au niveau de la fonction publique. L’ex-Sénateur Joseph LAMBERT a aussi loué une maison où les membres du gang KAKOS sont hébergés lorsqu’ils rentrent à Port-au-Prince, notamment pour des missions. Cette maison est située au # 29, Impasse Wallace, Route de Frères. De plus, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de la Croix des Bouquets, Me Lenny THELISMA a mis sa propre maison, localisée à Martissant 7, à la disposition de la base KAKOS.
Cette base est composée d’au moins dix-sept (17) individus. II s’agissait de :
1. Edner COME connu encore sous le nom de Jackson TRAVEUNO, actuellement recherché par la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans le cadre de l’enquête judiciaire relative au démantèlement du gang dirigé par Clifford BRANDT. 2. Yvener POMPY 3. Herlain THELEMAQUE, un aspirant policier. 4. Alain MOISE 5. Jude MIUEN 6. Fabienne LOUIS 7. Eddy JEAN 8. Jean Edwidge Roy, connu encore sous le nom de Papouche Roy. 9. Sherlson SANON connu encore sous le nom d’Andrebert SANON. 10. Saint-Fleur ROY 11. Sony LAMBERT 12. Yves JOACHIM 13. Raymond FRID 14. Berthony, alias Tchampan 15. Amounou, ainsi connu 16. Gregory ainsi connu 17. Design ainsi connu
III. Les premiers crimes que j’ai perpétrés
a. Assassinat d’étrangers Jacmel
En 1999, moi, Sherlson SANON, j’ai tué pour le compte de l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT, une étrangère du nom de Céline MOULIER qui était venue implémenter une organisation à Jacmel. Elle habitait à Civadier. J’ai reçu deux mille (2000) gourdes pour cette exécution. Le jour du crime, j’étais accompagné de Alain MOISE. Ce dernier est un agent de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Lorsque je l’ai exécutée à hauteur de la route de Makary, Céline MOULIER pilotait une Toyota double cabine, blanche. Le même jour, le père de la victime, Fernand MOULIER, a aussi été assassiné par Alain MOISE. Le gang a reçu l’ordre de conduire le véhicule de Céline MOULIER au garage de Jacky CAROLLI, situé à St Cyr, Jacmel. Les pièces du véhicule ont été vendues. La carcasse se trouve encore au garage. Après l’assassinat des deux (2) étrangers susmentionnés; j’ai été emmené en République Dominicaine, au Bahia Prencipe Hotel, Bavaro situe à Punta Gana, en attendant que tout se calme.
b. Cas de Kern Desamour
Kern DESAMOUR était un membre du gang. II assurait la sécurité du dépôt de drogue de l’ex-Senateur. Une fois, il a reçu pour mission de récupérer une cargaison et de l’apporter à l’ex-Senateur Fourel CELESTIN. Cependant, Kern DESAMOUR a préféré prendre la marchandise et l’a vendue à Jacky CAROUJ. J’ai été chargé d’assassiner Kern DESAMOUR pour cet écart de conduite. Le 30 octobre 2006, j’ai exécuté Kern DESAMOUR. Je lui ai administré trois (3) balles, alors qu’il se trouvait dans un bar restaurant situé à Lamandou. Lors du crime, Yvener POMPY, un autre membre du gang, spécialisé notamment dans les exécutions, était présent. L’arme du crime m’a été remise spécialement par l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT.
Après l’assassinat de Kern DESAMOUR, des policiers basés Jacmel ont reçu l’ordre de dire que ce dernier a été tué par un policier. Parallèlement, j’ai été encore emmené en République Dominicaine, où j’ai passé trois (3) mois, logé au même hôtel, le Bahia Prencipe Hotel, Bavaro situé à Punta Gana. A chaque fois, toutes mes dépenses étaient prises en charge par l’ex-sénateur qui me rendait visite chaque mois. Apres une retraite de trois (3) mois, l’ex-sénateur est venu me chercher. Arrivé à Jacmel, il m’a offert une moto qu’il a lui-même achetée chez Edo Zenny pour une somme de trente-cinq mille (35.000) gourdes.
IV. Ma présentation au Sénateur Edwin ZENNY
En 2006, en raison des multiples services rendus et surtout, parce que je me suis toujours montré consciencieux dans mes nombreuses tâches, le Sénateur Joseph LAMBERT m’a présenté au Sénateur Edwin ZENNY connu encore sous le nom d’Edo ZENNY. A partir de ce moment, j’ai eu deux (2) patrons. Toutefois, avec le Sénateur Edwin ZENNY, mes contacts se sont multipliés. De plus, mon travail de transporteur était devenu plus important. J’ai été autorisé à prendre les cargaisons chez Jacky CAROLLI et chez Joël CAROLLI pour le compte des sénateurs Edwin ZENNY et Joseph LAMBERT. Les cargaisons emmenées à Lamandou étaient toujours sécurisées par Saint-Fleur Roy, Jean Edwidge Roy connu encore sous le nom de Papouche Roy et Eddy JEAN. Aujourd’hui, Eddy JEAN est propriétaire d’une boutique de vêtements localisée à Lamandou 1.
V. Mon implication dans les actes de violence enregistrés lors des élections de 2010
Pour les élections de 2010, le Sénateur Joseph LAMBERT a supporté le candidat à la députation Kénol CHARLES. J’avais pour tâche de remplir les urnes au profit de Kenol CHARLEs. J’étais aidé par les autres membres de la base KAKOS. Puis, sécurisé par des agents de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), j’ai emmené les urnes au bureau de vote de Meyer, une commune du Sud-est. Je dois souligner que ces fraudes ont favorisé le candidat Kenol CHARLES qui a gagné les élections et est aujourd’hui Député de la circonscription de Cayes-Jacmel. Après les élections, notamment au début de l’année 2011, le Sénateur Edwin ZENNY s’est rangé du côté de Joseph Michel MARTELLY, consacrant ainsi son divorce temporaire d’avec le Sénateur Joseph LAMBERT. Pour se venger, le Sénateur Edwin ZENNY nous a offert trois mille (3000) dollars américains à moi et à Yvener POMPY pour incendier son propre véhicule, une Hammer 4X4 de couleur blanche, qui se trouvait alors à Lamandou. Ensuite, il a accusé le Sénateur Joseph LAMBERT d’avoir procédé à cet incendie. Suite à l’incendie, des agents de la PNH dont un dénommé Arland BEROUETTE, à la solde du Sénateur Edwin ZENNY, se sont rendus à Lamandou et ont déclaré dans leur procès-verbal avoir remarqué le véhicule du Sénateur Joseph LAMBERT qui prenait la fuite.
VI. Quelques exemples d’autres crimes perpétrés par le gang Edo ZENNY /Joseph LAMBERT
1. Le 1er septembre 2012, j’ai été engagé par le Sénateur Edwin ZENNY pour exécuter Reyista DESAMOUR. Ayant échoué après plusieurs tentatives, un prêtre du vodou Jean Marie DOMOND a reçu dix mille (10.000) dollars américains pour faire le crime. Ce dernier a été par la suite arrêté le 16 octobre 2012. Jean Marie DOMOND se trouve aujourd’hui à la Prison Civile de Jacmel. La petite fille de Reyista DESAMOUR a, pour sa part, reçu une balle à la cuisse. 2. Le 17 novembre 2012, à Jacmel, le gang KAKOS a pris part à l’enlèvement suivi de séquestration du petit Jorym Sam ETIENNE, âgé de trois (3) ans. Ce crime a été perpétré sur instigation du Sénateur Edwin ZENNY qui est l’amoureux d’une jeune fille habitant la maison. Les proches de la jeune fille reprochaient à cette dernière d’entretenir une relation amoureuse avec le Sénateur, un homme marié qui de surcroit, entretient plusieurs maitresses. Cette dernière a rapporté les faits au Sénateur qui, pour leur donner une leçon, a ordonné l’enlèvement de Jorym Sam ETIENNE. Il n’était pas prévu de tuer l’agronome Jean Marie Patrice ETIENNE. Cependant, celui-ci, croyant qu’il avait affaire à des voleurs, a tiré le premier. Un des bandits, Alain MOISE a reçu un projectile au bras. C’est en ripostant que l’agronome Jean Marie Patrice ETIENNE a été tué. Pour libérer Jorym Sam ETIENNE, la famille a dû payer la rançon de quarante mille (40.000) dollars américains. 3. Deux (2) autres assassinats ont été perpétrés pour le compte du Sénateur Edwin ZENNY, le 5 février 2013. Ces deux (2) individus ont été tués parce qu’ils ont frappé le vehicule du Sénateur Edwin ZENNY. Ils ont été criblés de balles. Il s’agit de Jerry DARTOIS et de M. C Hammer DARTOIS. Pour ce travail, le Sénateur Edwin ZENNY a offert la somme de mille cinq cents (1.500) dollars américains à Yvener POMPY, à Eddy JEAN et Berthony ainsi connu alias Tchampan. Ils étaient montés à bord d’une motocyc1ette immatriculée MC 7030.
4. Le 6 mars 2013, le Sénateur Joseph LAMBERT m’a confié quatre (4) armes de calibre 9 millimètres à apporter à l’une des ramifications de la base KAKOS, à La Saline. J’ai remis ces armes à Yvener POMPY et à Jean Edwidge Roy, connu encore sous le nom de Papouche Roy. 5. Le 5 avril 2013, le gang KAKOS a reçu une mission de l’ex-sénateur Joseph LAMBERT pour se rendre Marigot, dans la maison de Jetho SANON, l’officier de l’Etat Civil de cette commune. Le gang a emporté seize (16) boites en carton remplies de drogue. Cette drogue a été emmenée chez Christophe LAMBERT à Breman. 6. Le 7 avril 2013, l’ex-Sénateur et Conseiller du Président de la République m’a donné six (6) armes feu de calibre 9 millimètres, avec pour mission de les apporter à La Saline et de les remettre à Raymond FRID, Jean Edwidge Roy, Fresny BALTAZAR, Jude MIUEN, etc. 7. Le 10 avril 2013, plusieurs membres du gang, montés à bord de deux (2) véhicules dont celui du Sénateur Edwin ZENNY, immatriculé OF 00828, piloté par Edner COME, et une Land Cruiser grise, appartenant Joseph LAMBERT, ont transporté six (6) boites de cocaïne de Jacmel à Ouanamithe. Cette drogue a été livrée à une autorité de la ville. Eddy JEAN, Berthony alias Tchampan, Alain MOISE, et moi-même nous nous trouvions dans le second véhicule. 8. Cacite BERTRAND, un cousin de ma mère a été tué à Peredo par Alain MOISE. II était un commerçant. II lui était reproché d’avoir des opinions politiques contraires à celles de l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT. 9. Dalbert BERTRAND a été tué par Eddy JEAN, et Yvener POMPY, sur ordres du Sénateur Joseph LAMBERT.
VII. Les ordres que j’ai choisis de ne pas exécuter
En février 2013, l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT m’a engagé pour assassiner le député Sorel JACINTHE. II m’a donné une bouteille que je devais placer à l’intérieur ou sous le véhicule du Député Sorel JACINTHE, une Land Cruiser de couleur or. De plus, il m’a donné un portable avec, enregistré, un message vocal prétextant que le Député Anel BELIZAIRE avait communiqué avec le Député Sorel JACINTHE et qu’il lui avait fixé rendez-vous à La Saline. J’ai aussi reçu pour mission de déposer dans le véhicule du Sénateur Moise JEAN CHARLES, une cargaison de drogue pour qu’une arrestation soit orchestrée l’encontre dudit Sénateur. J’ai commencé par exécuter ce travail. J’avais déjà en ma possession la drogue. Tout était planifié. J’ai finalement décidé de ne pas donner suite. De plus, je devais aussi procéder l’identification et à l’exécution du Député Levaillant LOUIS JEUNE avant le 29 avril 2013. Selon toute vraisemblance, l’ex-sénateur Joseph LAMBERT tenait à éliminer les Députés Sorel JACINTHE et Levaillant LOUIS JEUNE en raison des déclarations de ces derniers sur les ondes de plusieurs stations de radio de la Capitale, selon lesquelles l’ex- Sénateur ne peut vivre en Haïti sans le bénéfice de l’immunité parlementaire ou la couverture d’un pouvoir politique.
VIII. Membres de l’appareil judiciaire impliqués dans les actes
Les chefs du gang KAKOS, savoir l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT et le sénateur Edwin ZENNY contrôlent l’appareil judiciaire du Sud-est. Lorsque les membres du gang sont arrêtés, ils interviennent eux-mêmes et souvent, les membres du gang KAKOS sont remis en liberté.
IX. Conclusion
Pour me pousser à exécuter ces ordres que j’ai choisis d’ignorer, l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT m’a encore une fois promis sa Toyota Prado, une maison, un emploi pour moi et aussi un emploi pour ma femme. Toutefois, je ne voulais plus travailler pour l’ex-Sénateur et Conseiller Joseph LAMBERT ni pour le Sénateur Edwin ZENNY. Lorsque j’en ai fait part l’ex-Sénateur Joseph LAMBERT, ce dernier a passé aux autres membres du gang KAKOS des instructions claires et précises pour que je sois exécuté. Je m’attends donc mourir à n’importe quel moment. C’est pourquoi, pour l’histoire et pour la vérité, j’ai fait ce témoignage afin que nul n’ignore les dessous des jeux politiques en Haïti dont j’ai été victime, sous l’attrait du gain facile.
Fait Port-au-Prince, le 23 avril 2013
Sherlson SANON
Vu uniquement pour la certification matérielle de la signature de Sherlson Sanon, connu encore sous le nom d’Andrebert Sanon, identifié au numéro 02 01-99-1988-12-00245 qui l’a apposée en notre présence, ce vingt-trois avril deux mille treize.
Port-au-Prince, le 23 avril 2013
Me Jean Beaubrun L. RONY
Notaire Public
Ironie du sort, Sherlson SANON croupit actuellement en prison pour avoir dénoncé ses patrons. Pour sa part, Lambert qui ne peut pas rester sans immunité parlementaire ou sans être associé à n’importe quel régime, est candidat au Sénat. Signalons en passant que ce rapport du RNDDH a laissé de marbre les autorités qui auraient dû être concernées, et les porte-parole de la dite société civile n’ont été nullement intéressés mobiliser l’opinion publique autour de ces actes crapuleux et sordides rapportés par Sherlson SANON avec d’ailleurs un luxe de détails et de précisions. Un adage veut que «qui ne dit mot consent»…