Le gouvernement de facto par l’organe du ministre de l’Economie et des Finances M. Michel Patrick Boisvert vient d’annoncer que le gouvernement haïtien est désormais contraint d’ajuster les prix du carburant.
Dès que les conditions le permettront, un ajustement graduel des prix à la pompe est envisagé par le gouvernement suivant les recommandations fixées par le Fonds Monétaire International (FMI), dans le cadre de l’accord Staff Monitored Programme paraphé le jeudi 30 juin 2022.
Rappelons que c’est le 10 décembre 2021, que les nouveaux tarifs d’augmentation du carburant sont entrés en vigueur et sept mois plus tard sans aucune amélioration des conditions de vie de la population particulièrement les travailleurs, et déjà le gouvernement veut une hausse du prix du carburant et selon le ministre Boisvert, elle est inévitable.
N’est-ce pas une provocation ouvertement déclarée du gouvernement ? Une façon d’attaquer les couches les plus faibles, les plus vulnérables d’une population qui ne gagne rien et va encore dépenser ce qu’elle n’a pas, puisque l’augmentation du carburant va engendrer l’augmentation de tout, des produits de première nécessité sans compter le coût du transport public. Toute augmentation des prix du carburant sur le marché local, dans le contexte actuel, pourrait entraîner de graves conséquences sur la population, dont la majorité vit dans la pauvreté.
Les ouvriers des entreprises de sous-traitance dont les salaires restent tels quels seront les premiers à sentir ce choc. Ainsi, le coordonnateur général de la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (CNOHA), Dominique Saint-Eloi, s’est dit opposé à toute augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché local. « Ce sont les ouvriers, les gens à faibles revenus, les couches les plus vulnérables de la société qui paieront les conséquences néfastes de cette mesure injuste et appauvrissante »
Tous les syndicats conscients et conséquents doivent s’unir pour contrecarrer ce projet criminel des dirigeants haïtiens. Des mesures drastiques doivent être prises, les masses défavorisées ne peuvent plus. Elles doivent passer à l’action avant qu’il soit trop tard. Nous ne pouvons pas continuer à vivre comme ça» avec la hausse du carburant, des denrées et des services essentiels.
Les réactions doivent être immédiates et généralisées de façon à bloquer les rues à l’aide de barricades de toutes sortes dans toutes les villes du pays pour combattre cette insécurité qui n’a rien de différent avec les enlèvements contre rançon que subissent les ouvriers.
La classe politique bourgeoise qui se prépare à négocier pour partager le pouvoir est dans la même lignée avec le gouvernement de facto. Elle n’a aucun souci de la misère, de la pauvreté et de la situation économique désespérée dans laquelle pataugent les travailleurs. Non à cette politique économique pour terroriser davantage les masses pauvres au profit des multinationales.
Non à la hausse criminelle du prix du carburant ! Non, mille fois NON !