Le samedi 1er juillet 2023, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, visitait Haïti pour venir soutenir le Premier ministre Ariel Henry dans sa demande d’une force d’intervention robuste. Il a été accueilli à l’aéroport Toussaint Louverture par le Ministre des Affaires étrangères Jean Victor Généus, la Représentante du Secrétaire général, Maria Isabel Salvador et d’autres personnalités.
Le numéro 1 de l’ONU s’est entretenu tout d’abord avec le premier ministre haïtien Ariel Henry et des membres de son gouvernement au cours d’une rencontre qui s’était déroulée à la résidence officielle des Premiers Ministres, à Musseau. Selon un communiqué de la Primature, « c’était l’occasion pour le Premier ministre d’exposer à l’appréciation du secrétaire général de l’ONU, la situation politique du pays, le chef du gouvernement a tenu à préciser à l’attention de Monsieur Guterres les consultations qu’il affirme avoir initiées auprès des acteurs politiques et de la société civile, en vue d’élargir le consensus national.
Soulignant l’importance de l’implication de l’ONU pour la stabilité sécuritaire du pays, le Premier ministre Ariel Henry a également réitéré la détermination de l’équipe gouvernementale à mettre en branle le processus électoral en vue de permettre au peuple de décider, dans un avenir proche, du choix de ses représentants à différents niveaux des postes électifs ».
Guterres a ensuite rencontré les dirigeants du Haut conseil de transition (HCT). Dans son périple, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a eu le temps au Karibe Convention Center, de rencontrer les représentants de la société civile et des dirigeants des partis de l’opposition dont des membres de l’Accord de Montana, Fanmi Lavalas, UNIR, Secteur Démocratique Populaire (SDP), Parti INITE, OPL, ISC, RNDDH et CARDH, ainsi que des représentants de la communauté d’aide humanitaire de l’ONU et la nouvelle Représentante spéciale à Port-au-Prince, María Isabel Salvador. Et les discussions ont porté entre autres sur l’insécurité, la crise humanitaire, les élections générales.
Pour sa part, le Secrétaire général après avoir entendu toutes les doléances et juste avant de laisser le pays, a présenté lors d’une conférence de presse au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture les retombées de sa visite qu’il qualifie comme « une visite de solidarité faite avec humilité face à la souffrance du peuple haïtien. Ma solidarité va au peuple haïtien qui fait face à un terrible cycle de crise sécuritaire, politique et humanitaire qui s’exacerbe mutuellement»
Comme les masses populaires n’ont pas été invitées à prendre part comme d’habitude a ces réunions, il semblerait que ni le gouvernement, ni le HCT et les représentants des partis politiques et de la Société Civile n’ont pas mis Guterres au courant de l’efficacité de l’alternative populaire dénommée Bwa Kale. Et que la vie des entreprises d’insécurité est totalement menacée. Car il ne l’a pas mentionné dans sa plaidoirie, il a tout simplement indiqué : « Haïti se trouve dans une situation tragique. Les besoins humanitaires sont dramatiques. Le système politique est paralysé et les niveaux de violence des gangs sont absolument effroyables. Le nombre de personnes tuées, le nombre de personnes incapables de vivre leur vie, les problèmes dramatiques d’insécurité alimentaire sont en effet quelque chose qui nécessite un engagement beaucoup plus fort de la part de la communauté internationale »
Guterres a souligné que « La communauté internationale doit venir en aide à Haïti, c’est une question de justice morale » Pour ajouter ensuite « Je réitère mon appel pour renforcer le soutien à la Police Nationale d’Haïti que ce soit en matière de financement, de formation ou d’équipements ».
Il exhorte les protagonistes haïtiens en ces termes : « J’appelle tous les acteurs à créer les conditions nécessaires au rétablissement des institutions démocratiques. Chacun doit dépasser ses intérêts personnels et faire des concessions afin de faciliter l’émergence d’une vision commune et d’un chemin électoral crédible. (…) seul un dialogue national inclusif haïtien, avec une participation des femmes et des jeunes permettra de mettre fin à l’insécurité et de trouver des solutions politique », a-t-il souhaité.
« Notre plan d’intervention humanitaire qui prévoit 720 millions de dollars pour venir en aide à plus de trois millions de personnes n’est financé qu’à 23%. J’appelle la communauté internationale à venir en aide aux populations dans le besoin. C’est une question de solidarité mais aussi de justice morale. Le peuple haïtien mérite cette solidarité ».
« Je réitère mon appel envers tous les partenaires pour renforcer le soutien à la police nationale que ce soit en matière de financement, de formation ou d’équipement. Je remercie les bailleurs qui ont déjà pris des engagements en faveur du programme conjoint de l’appui à la police nationale. Mais nous avons besoin de beaucoup plus pour restaurer l’autorité de l’État ».
Le point essentiel de la visite du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres est : « Je continue d’exhorter le Conseil de sécurité à autoriser le déploiement immédiat d’une force de sécurité internationale robuste qui viendrait assister la Police Nationale d’Haïti dans la lutte contre les gangs. Et j’appelle à la communauté internationale pour être prête à donner suite à cette décision du Conseil de sécurité ».
Le peuple haïtien à l’unisson dit Non à Antonio Gutteres ! Non à Ariel Henry et Non à l’intervention robuste !
Mais oui au mouvement populaire Bwa kale, constitué de vigiles de quartier pour assurer la sécurité de la population contre les kidnappeurs ou de présumés adhérents aux gangs criminels.
[…] Non à la force robuste de Gutteres et d’Ariel ! Haiti Liberte […]