Maroc : 28 ouvriers tués dans un atelier de confection clandestin

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28 travailleurs et travailleuses sont morts lorsqu’un atelier de confection clandestin de Tanger, au Maroc, a été inondé par de l’eau de pluie. Cet atelier, installé dans le sous-sol d’un immeuble d’habitation, ne répondait pas aux conditions d’hygiène et de sécurité nécessaires et les syndicats veulent que les responsables rendent des comptes.

Selon les affiliés marocains d’IndustriALL, plus de 130 personnes étaient employées dans cet atelier clandestin dans des conditions inhumaines qui ne réunissait pas les critères minimaux de santé et de sécurité et de travail décent.

Les deux centrales syndicales marocaines, l’Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT), tiennent les autorités et les employeurs pour responsables de cette tragédie qui aurait pu être évitée; elles parlent d’une acceptation généralisée de l’exploitation des travailleurs et des violations des conditions de travail dans un but de lucre.

L’atelier était situé dans le sous-sol d’une maison d’habitation et 40
personnes y travaillaient. La plupart des victimes sont des femmes

Pour Ahmed Hassoun, le secrétaire général du Syndicat national du Textile, Habillements et Cuirs (SNTHC-CDT) : « Cette tragédie nous rappelle la catastrophe de 2008, lorsqu’une fabrique de matelas avait brûlé, tuant 56 personnes et en blessant 17 autres. Nous déplorons la cupidité des employeurs et leur volonté d’occulter les violations qui sapent les droits des travailleurs. Nous voulons qu’ils rendent des comptes. »

Les syndicats marocains réclament l’ouverture d’urgence d’une enquête sur cette tragédie humaine et sociale; ils demandent que la lumière soit faite sur les responsabilités, que les familles des victimes soient indemnisées et que soient prises les mesures nécessaires pour éviter la répétition d’autres tragédies et pour préserver les droits, les vies et la dignité des travailleurs. Les responsables doivent rendre des comptes et comparaître en justice.

Pour sa part, le secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches, a déclaré : « C’est une tragédie inacceptable dans laquelle des travailleurs, au bas de la chaîne d’approvisionnement, paient une fois de plus le prix d’une production à bon marché. L’industrie du vêtement doit devenir une industrie sûre pour ceux et celles qui contribuent à son énorme production. IndustriALL est solidaire des victimes et de leurs familles. »

 

IndustriALL 10 février 2021

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