L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti en grève !

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Les internes de l’HUEH sont obligés de faire la grève tout en réclamant de l’Etat haïtien de meilleures conditions de travail et leur paiement de 5 mois d’arriérés de salaire.

Alors que la maternité Isaïe Jeanty-Léon Audain bien connue sous le nom de Chancerelles  a repris timidement ses activités, les internes de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH)  sont eux-mêmes entrés en grève le lundi 20 mai 2019.

La maternité Isaïe Jeanty-Léon Audain (Chancerelles)
Marie Greta Roy Clement Ministre de la Santé Publique et de la Population.

Selon le Dr. Datus Chantal Sauveur, directeur médical de Chancerelles, centre hospitalier spécialisé en matière de soins obstetrico-gynécologiques « des dispositions ont été adoptées en vue du renforcement du climat de sécurité dans le périmètre de l’hôpital, afin de permettre aux membres du personnel médical et administratif de recevoir les patientes dans la sérénité ».

Cependant le directeur n’a pas osé signaler que Chancerelles se détériore et que l’Etat haïtien est incapable de répondre aux besoins de santé de la population particulièrement les masses populaires qui n’ont pas de grands moyens pour se rendre dans les hôpitaux privés. Chancerelles est devenu un dépotoir ; en d’autres termes, il n’y a pas un système de santé dans le pays. Et c’est dans cette optique également que les internes de l’HUEH sont obligés de faire la grève tout en réclamant de l’Etat haïtien de meilleures conditions de travail et leur paiement de 5 mois d’arriérés de salaire.

Dr. Dens Emmanuel Desrosiers l’un des signataires de la lettre au ministre de la santé

En effet, dans une lettre ouverte datée du 18 mai à l’intention de la ministre de la Santé, le Dr Marie Gréta Roy Clément, les internes lui avaient fait savoir « Nous nous sommes rendus compte que nous ne sommes pas sur la liste des priorités du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), malgré notre importance au sein de l’hôpital »

Par ailleurs, dans une conférence de presse donnée également le 20 mai, les travailleurs de la Santé en grève et le Syndicat du Collectif des employés pour sauver Ouanaminthe qualifient d’esclavage le traitement que les dirigeants donnent aux prestataires de la santé tout en protestant contre la situation dégradante de l’hôpital de Ouanaminthe.

Les grévistes de l’hôpital de Ouanaminthe
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