Juste après les criminelles négligences patronales et institutionnelles qui ont abouti à la mort de leur collègue Sandra René, les ouvriers de Palm Apparel and Sewing International S.A. (Sisa) sont toujours mobilisés, et depuis 8 jours ils sont entrés en grève pour continuer à dénoncer les vrais criminels du pays. Autre que Sandra, il semblerait que d’autres ouvriers et ouvrières sont victimes des menées de cette association de patrons malfaiteurs qui consistent à prélever des taxes de maladie sur leurs employés sans jamais les payer à Ofatma. Ce qui provoqua en un sens la mort précipitée de Sandra enceinte de 6 mois, n’est-ce pas une violation de droits humains? Et pourquoi les organisations de droits humains toujours prêtes à dénoncer des crimes semblent ne pas y trouver matière criminelle à dénoncer ou à produire un quelconque rapport.
L’exploitation des masses laborieuses par des patrons et également par les dirigeants corrompus ne mérite-t-elle pas qu’on y prête attention? Rien n’est jamais dit sur l’état des hôpitaux particulièrement le plus fréquenté par les masses populaires, l’Hôpital Général, dépourvu de tout moyen de procurer des soins aux patients abandonnés à eux-mêmes, justement ceux-là qui n’ont pas les moyens de se rendre dans un centre privé. Les faiseurs de rapport sur les droits humains semblent ne pas être frappés par les conditions dans lesquelles nos malades décèdent dans le plus grand centre hospitalier du pays.
Est-ce là une quelconque connivence de classe? C’est à se demander.