Le gouvernement n’a qu’une seule option : la répression!

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Le président Jovenel Moise au cours d’une visite à tous les commissariats, sous-commissariats et unités spécialisées de la Police de la capitale

A la veille de la marche historique annoncée pour exiger l’arrestation des présumés dilapidateurs des fonds de Petro Caribe, le gouvernement haïtien ne rêve pour tout recours que de réprimer les masses populaires. N’est-ce pas le directeur général de la Police Nationale Michel Ange Gédeon dans une intervention télévisée lundi soir 15 octobre sur la Télévision nationale qui a fait cette déclaration que « La Police ne restera pas les bras croisés face à d’éventuels actes de violence pendant la journée du 17 Octobre »

Signalons qu’en prélude à cette déclaration, le président Jovenel Moise n-a-t-il pas rendu lui-même une visite impromptue à tous les commissariats, sous-commissariats et unités spécialisées de la Police de la capitale durant le week-end écoulé. Tellement préoccupé à passer ses propres mots d’ordre aux forces policières, le président s’est comporté en bandit légal  et n’a même pas songé à plutôt passer ses instructions formelles aux membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) . Il ne s’est fait même pas accompagner par l’un d’entre eux, le directeur général Michel-Ange Gédéon ; mais ce dernier ne  s’est pas empêché de faire des acrobaties verbales du genre: « La PNH n’est pas partisane, elle n’ a pas de camp » a fait savoir Gédeon pour défendre le président du PHTK  qui sans aucun scrupule a promis aux policières et policiers monts et merveilles.

Le Premier ministre Jean-Henry Céant, président du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), est également entré dans le jeu en rendant lui-même visite au quartier général de la PNH à Pétion-Ville le lundi 15 octobre pour s’entretenir avec le directeur général de la police national, Michel-Ange Gédéon. Ce dernier a donné l’assurance à ses supérieurs hiérarchiques que les forces de l’ordre ont tiré les conséquences des émeutes des 6 et 7 juillet dernier.

Le but de toute cette manœuvre n’est pas mystérieux. Il s’agit de contraindre les policiers à bastonner systématiquement le peuple de façon à l’empêcher de protester librement le mercredi 17 octobre 2018.

Comme l’a bien indiqué Ronsard St-Cyr le secrétaire d’État à la Sécurité publique, toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des vies et des biens de la population. Ainsi il a fait savoir que plus de 1 500 policiers sont déjà déployés un peu partout à travers Port-au-Prince et les zones avoisinantes. La police a occupé les rues bien avant la marche de façon à repousser et chasser les participants arrivant des zones populaires. La PNH, instrument au service des classes dominantes  va même barrer le chemin pour empêcher les protestataires d’avoir accès aux différentes groupes de manifs qui devraient enfin se rendre sur le site du Pont-Rouge.

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Le Haut-Commandement de la PNH flanqué du directeur général de la Police Nationale Michel Ange Gédeon

Déjà les  manœuvres d’intimidation  ont été entamées soit dans la zone de Delmas, soit au Champ de Mars plus particulièrement où la situation était impraticable au niveau de l’avenue Christophe et du Champ-de-mars (Port-au-Prince) où des agents de la PNH faisaient usage de gaz lacrymogène.

Par ailleurs, dans un communiqué en date du 16 octobre 2018, le Ministère de la Justice et de la sécurité publique a annoncé que le permis de port d’arme à feu est suspendu jusqu’au vendredi 19 octobre prochain sur tout le territoire national.

Selon le coordonateur du Bureau des organisations de défense des Droits humains (BODDH),  Me Jaccéus Joseph, le bureau  a mis toute une batterie d’avocats à la disposition de toute personne victime de répression ou d’arrestation illégale dans tous les départements du pays. Vous pouvez contactez le BODDH  tout au cours de la journée du 17 Octobre au 3106-5119.

 

 

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