La Terre sera Chine

(Première partie)

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Tenue à l’écart par les puissances occidentales, la Chine a lancé en 2019 le Partenariat économique régional global (RCEP) avec quinze pays asiatiques, à l’exception temporaire de l’Inde sous influence étatsunienne.

De leader régional à leader mondial: la Chine mène la danse, les États-Unis peinent à suivre le rythme

Le jour même où Trump sortait de l’accord de Paris sur l’environnement, le 4 novembre 2019, quinze pays asiatiques acceptaient le Partenariat économique régional global (RCEP), soit l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), composée de 10 membres, ainsi que la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, représentant un tiers de la population mondiale. À une exception notable: l’Inde dont le Premier ministre Modi a préféré éviter la concurrence de la Chine et de l’Australie tout en invoquant hypocritement la maxime de Gandhi de toujours penser aux plus pauvres de la société en situation du doute.

Je soupçonne les États-Unis d’avoir joué un rôle dans les exigences de dernière minute, puis dans le retrait de l’Inde. Alors que ce pays et les États-Unis ont eu des relations difficiles tout au long de la guerre froide, ils sont devenus de bons amis au cours de la dernière décennie, en grande partie parce que tous deux craignent la Chine. Et depuis 2014 l’Inde a un dirigeant (Modi) très proche de Trump: nationaliste, anti-musulman, populiste, narcissique. Trois mois plus tôt, le 2 août 2019, le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, avait rencontré le secrétaire d’État étatsunien Mike Pompeo en marge de la réunion au sommet de l’Asie de l’Est à Bangkok, en Thaïlande, lorsque l’Inde a de nouveau refusé la médiation étrangère des États-Unis dans le conflit du Cachemire.

Et dès qu’il a abandonné le RCEP, le gouvernement indien a annoncé qu’il était «particulièrement désireux d’aller de l’avant dans les négociations commerciales avec les États-Unis, l’Union européenne et l’Australie»

Accords bilatéraux aussi pour la Chine, en particulier avec la Nouvelle-Zélande. La Chine vient de renouveler un accord commercial de 2008 qui a profité aux deux pays contrairement à la guerre commerciale actuelle de Trump. Comment? Parce qu’il n’était pas censé pousser quiconque hors de concurrence comme les États-Unis qui veulent en fait protéger leurs entreprises. Le commerce bilatéral Chine-Nouvelle-Zélande a plus que triplé, passant de 9 milliards à plus de 32 milliards de dollars, et le déficit de la Nouvelle-Zélande s’est transformé en excédent. Vendant du lait en poudre, du beurre, du fromage, et du bois à la Chine, tout en achetant des machines et du matériel électriques et mécaniques, des articles textiles et recevant des touristes chinois.

Repoussée par une Europe sous la houlette agressive des Etats-Unis, la Russie s’est résolument tournée vers l’Asie avec 150 projets communs avec la Chine tandis que Putin et Xi se sont déjà rencontrés 30 fois!

La Russie entre également sur la scène de l’Extrême-Orient, dans le domaine de la coopération énergétique. Les Européens ont fait une erreur stratégique majeure en traînant dans l’ombre des États-Unis (comme en Ukraine par exemple) au lieu de s’associer avec son grand voisin naturel du nord, et ce dernier pivote maintenant vers l’est. En tant que plus grand exportateur de gaz naturel au monde, il a construit le gazoduc “Power of Siberia” pour approvisionner la Chine, l’un des principaux consommateurs au monde.

Les entreprises chinoises et russes coopèrent dans l’exploration pétrolière et gazière de la zone arctique ainsi que dans les routes de navigation, dans la construction d’infrastructures, dans le tourisme et dans les expéditions scientifiques, et travaillent à développer une Route de glace ou de soie polaire le long de la Route maritime nord de l’Arctique. Dans l’ensemble ils ont 150 projets communs pour une union eurasienne, et Putin et Xi se sont rencontrés 30 fois. Emmanuel Macron et Xi Pining se sont également réunis six fois au cours des trois dernières années depuis l’élection du président français.

Vers la fin 2019, après avoir signé un accord avec la Turquie pour augmenter l’utilisation du rouble russe et de la lire turque dans les paiements transfrontaliers, la Russie a fait de même avec la Chine pour renforcer le commerce entre les deux pays, la Chine étant le plus grand partenaire commercial de la Russie, et pour augmenter le pourcentage en yuan et en rouble du commerce bilatéral qui est passé de 69,6 milliards de dollars en 2016 à 107,1 milliards de dollars en 2018. «L’Inde est susceptible de rejoindre l’alternative russe SWIFT [le Système de transfert des messages financiers (SPFS)] elle aussi, depuis que Washington continue de menacer New Delhi de sanctions pour l’achat d’un système de défense antimissile russe». SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunications), est un réseau de messagerie basé en Belgique mais dominé par les États-Unis, utilisé par les banques pour transférer en toute sécurité de l’argent.

La Chine et la russie ont 150 projets communs pour une union eurasienne

Et après le RCEP, autre initiative régionale: la Chine propose maintenant une monnaie numérique qui serait garantie par les quatre principales devises asiatiques: le yen japonais, le won coréen, le dollar de Hong Kong et le yuan chinois. Cela faciliterait les échanges commerciaux de la région, et par conséquent la reprise économique suite à la crise du coronavirus.

Sur le plan national, les quatre principales banques étatiques commerciales (Bank of China, China Construction Bank, Industrial & Commercial Bank of China et Agricultural Bank of China) sont en train de tester le yuan numérique, qui deviendrait la première monnaie numérique souveraine au monde. Nous avons déjà rapporté que les Chinois paient presque tout digitalement par leur téléphone. Ceci parachèverait la numérisation de l’argent liquide actuel et complèterait les paiements électroniques actuellement réalisés via des entités privées comme Alipay.

Ce géant chinois des technologies financières, Alipay, a déjà présenté aux États-Unis un autre défi chinois extra-régional, cette fois en Europe où il a développé un code QR (réponse rapide) unifié permettant aux gens de payer leurs achats avec leur smartphone, à l’instar des Chinois. La caractéristique: il est indépendant des banques et du duopole Mastercard /Visa! Quelques 190.000 commerçants européens l’acceptent déjà.

Les Japonais, éternels toutous des Etats-Unis, ont proposé de promouvoir les monnaies numériques des banques centrales au prochain sommet du G7 en raison du défi potentiel du yuan numérique à la domination du dollar étatsunien.

Cela ne retardera nullement l’avance chinoise qui – au contraire de l’Euro saboté car trop faiblement soutenu – finira par remplacer le dollar étatsunien. Le yuan chinois talonne déjà l’USD et l’EUR. “Le yuan est désormais plus important que, par exemple, le yen ou la livre sterling”, a déclaré Olivier Korber, stratège en devises et produits dérivés à la Société Générale SA à Paris. «Le yuan est définitivement sur mon radar», a déclaré Stuart Simmons, gestionnaire de portefeuille chez QIC Ltd., qui gère environ 83 milliards de dollars australiens (53 milliards de dollars étatsuniens). “Je l’utilise davantage comme un indicateur pour profiter des opportunités sur les marchés”.

En effet, seul le yuan peut donner aux investisseurs un aperçu instantané de l’état des relations chino-étatsuniennes, qui sont les principaux acteurs mondiaux. Il est encore plus important que le dollar étatsunien car il montre «la volonté des décideurs chinois de faire monter les enchères dans la poursuite des tensions commerciales en utilisant la dépréciation du taux de change comme instrument».

“Oui, les gens surveillent de près le yuan”, a déclaré Wong Joo Seng, directeur général de la plateforme de change Spark Systems. “Les échanges ont augmenté – mais il [le yuan] a encore du chemin à parcourir avant de devenir véritablement mondial”. Lentement mais sûrement, et il sera aidé par la débâcle étatsunienne – et même européenne – suite à la pandémie de coronavirus. À la fin 2019, le yuan avait un volume d’échange quotidien de 33 milliards de dollars, contre 3,27 billions de dollars pour le dollar étatsunien et 1,59 billion de dollars pour l’euro.

Davantage encore de défection européenne et une menace de plus pour l’hégémonie étatsunienne, cette fois à la Banque mondiale et au redouté FMI. Fin 2015, la Chine a annoncé la création de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), un prêteur multinational dont le siège est à Beijing. Très rapidement 25 pays européens s’y sont joints, y compris la Grande-Bretagne au grand dam des États-Unis qui ont réussi à écarter seulement l’Australie, la Corée du Sud et le Japon. Inutile de dire que la Russie y est, parmi 102 pays.

Finalement, Jean-Pierre Cabestan, professeur de sciences politiques à l’Université baptiste de Hong Kong, a déclaré que la guerre tarifaire étatsunienne poussait la Chine à resserrer ses liens avec la France et d’autres pays européens. Mais, a averti Cabestan, “les Européens seraient naïfs de croire qu’ils peuvent rejoindre la Chine contre Trump”.

La propagande anti-chinoise du gouvernement étatsunien est aidée par les médias occidentaux

Le RCEP vient s’ajouter à la BRI, la célèbre initiative géante de la Ceinture et de la Route (Belt & Road Initiative) qui va moderniser les routes commerciales terrestres et maritimes centenaires qui relient la Chine à l’Europe, l’Asie et l’Afrique – ainsi que les investissements globaux de la Chine à l’étranger – aussi loin qu’en Amérique latine – qui devraient atteindre 2.000 milliards de dollars d’ici cette année. Rien que dans l’Union Européenne, il est passé de presque rien en 2004 à 18 milliards de dollars en 2014.

Les liens vont jusqu’en Europe centrale. Les Chinois ont été intelligents. En 2009, alors que la Grèce venait d’être dépréciée par les Européens et le FMI, ils ont signé un bail pour utiliser et gérer le port d’Athènes, le Pirée, pendant 35 ans par la société d’État chinoise COSCO Shipping Corporation Limited, pour le prix dérisoire de 368 millions d’euros. Cela allait devenir leur porte d’entrée en Europe. La Grèce a elle-même récolté un avantage majeur, du 93e rang le Pirée a bondi en 2018 au 36e des 100 premiers ports du monde, avec un débit de conteneurs de 166.000 unités-équivalent vingt pieds (EVP) en 2009 à près de 3 millions d’EVP en 2014 …

«Le Pirée est déjà un succès. Pour le développer davantage, une condition est que les connexions d’infrastructure avec d’autres parties de l’Europe soient développées», a déclaré Frans-Paul van der Putten, chercheur principal au think-tank néerlandais Clingendael.

Avril 2016, réunion ministérielle Chine-Nigéria. La Chine est bien présente en Afrique, depuis des décennies, développant entre autres son infrastructure: routes, immeubles, aéroports, voies ferrées.

Les Chinois n’ont pas réussi à acquérir les trains grecs OSE, qui sont allés aux Italiens, mais, après avoir été retardés par la bureaucratie de l’Union Européenne, ils construisent maintenant plus au nord la ligne ferroviaire à grande vitesse de 336 km de Belgrade à Budapest, ce qui réduit le temps de trajet entre les deux capitales d’Europe centrale de huit heures à seulement deux heures et demie avec une vitesse maximale conçue de 200 kilomètres par heure.

“Dans cette région, nous avons considéré le rôle de premier plan de la Chine dans le nouvel ordre mondial comme une opportunité plutôt que comme une menace”, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères en réponse aux critiques de l’UE. La ligne ferroviaire fait en fait partie de plusieurs projets d’investissement au sein d’un partenariat entre la Chine et 16 pays d’Europe centrale et orientale lancé en 2012, auquel la Grèce a adhéré en 2019 en tant que 17e membre. Bien plus tôt, en 2010, le président Viktor Orban avait déjà déclaré que «Nous naviguons sous pavillon occidental alors que c’est le vent de l’est qui souffle sur l’économie occidentale ”.

Lors du deuxième Belt Road Forum, en avril 2019 à Beijing, le président tchèque Milos Zeman disait espérer que son pays soit «le relais de la communication [de la Chine] avec les pays européens».

Terminons avec le BRI en disant que le 10.000e voyage s’est achevé le 26 août 2018 avec l’arrivée du train de marchandises X8044 à Wuhan, en provenance de Hambourg, en Allemagne.

Les États-Unis s’efforcent de repousser le BRI, en effrayant les pays bénéficiaires. Ce 22 janvier 2020, le secrétaire d’État Mike Pompeo a déclaré aux Jamaïcains, de manière typiquement trumpienne, c’est-à-dire avec des hyperboles et sans preuve aucune, que l’argent chinois “alimente la corruption et sape votre état de droit” et “ruine votre environnement, et ne crée pas d’emplois pour votre peuple “.

Ceci est dans leur arrière-cour et ils feraient mieux de se dépêcher: El Salvador a déjà rompu les relations diplomatiques avec Taiwan en août 2019, après que la République dominicaine et le Panama aient également choisi le camp de la Chine. Pendant que les États-Unis dépensent leur énergie et perdent leur temps à pousser leurs soi-disant alliés (c.-à-d. leurs quémadeurs financiers) pour qu’ils déplacent leurs ambassades de Tel Aviv à Jérusalem et applique des sanctions contre l’Iran, les Chinois prennent le dessus sur le commerce mondial et le pouvoir économique.

D’un côté, les Etats-Unis retirent leurs troupes d’Afrique et coupent les fonds pour les programmes africains. De l’autre, la Chine, comblant un vide, est en plein investissement sur le continent. Les Etats-Unis sont relégués à tenter d’endiguer leur grand rival comme l’a fait le secrétaire d’État étatsunien Mike Pompeo lors de son premier voyage en Afrique – ici au Sénégal – en février 2020 après deux ans de mandat.

La propagande anti-chinoise du gouvernement étatsunien est aidée par les médias occidentaux. Un exemple avec une autre ligne de chemin de fer express. Tout en mentionnant la nouvelle voie ferrée construite au Kenya pour un coût de 3,3 milliards de dollars en 2017 par les Chinois (en utilisant leur savoir-faire en train à grande vitesse), qui relie la capitale Nairobi au port de Mombasa sur l’océan Indien, l’agence de presse occidentale Reuters se concentre sur le sort d’une petite gare qui est désormais contournée. À comparer à de nombreux patelins laissés en dehors de la voie ferrée nationale en France, par exemple, au nom de la productivité et même sans qu’il y ait privatisation. En Grèce, la nouvelle ligne interurbaine rapide entre ses deux principales villes fait également tomber des villes sur le chemin. En Grèce comme au Kenya on économise la moitié du temps – plusieurs heures – entre les grandes villes. On ne peut pas tout avoir.

Les États-Unis sont largement engagés dans l’unilatéralisme et le protectionnisme

Soit dit en passant, l’agence de presse britannique mentionne que l’ancienne ligne kényenne a été construite par les colonialistes britanniques du début du XXe siècle au prix de «milliers de travailleurs de la construction venant des Indes britanniques».

Les médias ne faisaient pas cette critique (que le BRI est une stratégie de la Chine pour s’imposer) quand le fameux plan Marshall a été lancé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que ce n’était pas par générosité pour les Européens, mais pour éviter de les voir basculer dans le camp soviétique, comme l’Italie et surtout la Grèce étaient à deux doigts de le faire. En fait, lorsque Raffarin a demandé à un haut dirigeant chinois pourquoi il n’avait pas comparé la BRI au plan Marshall, il a répondu que «l’initiative chinoise ne servirait pas seulement les intérêts de Beijing».

La fameuse Initiative Ceinture et Route (Belt & Road Initiative) relie la Chine au reste du monde. Le 10.000e voyage s’est achevé le 26 août 2018 avec l’arrivée du train de marchandises X8044 à Wuhan, en provenance de Hambourg, en Allemagne.

Les États-Unis ont également commencé à promouvoir leur propre BRI – la US International Development Finance Corporation (DFC) – qui est simplement un essai de réponse au mégaprojet chinois. «Étant donné que l’échelle et la taille de la BRI sont sans précédent, cela a été une lutte pour répondre aux Chinois”, écrit la journaliste financière Aarthi Swaminathan, en ajoutant: “Il est évident que l’USDFC est une tentative de contrer la Chine”.

Ils ont sept ans de retard car «les États-Unis étaient enclins à ne pas accorder autant d’attention à la BRI», explique Andrew Small, senior transatlantic fellow au programme Asie du German Marshall Fund des États-Unis.

Ils n’ont aucune chance, la Chine est déjà leader dans un autre domaine: en tant que premier marché pétrolier importateur au monde, dans une région qui connaît la croissance la plus rapide, et la seule région à forte croissance dans les années et décennies à venir … ce qui en fait un leader dans une région leader.

Non seulement les Etats-Unis sont en retard, mais ils aggravent les choses. Alors que Trump mettait en colère la Corée du Sud en exigeant qu’elle paie 5 milliards de dollars pour les troupes étatsuniennes, ce pays a récemment conclu une alliance de sécurité avec la Chine, donnant à son voisin un rôle de premier plan dans un autre domaine encore: le militaire.

Dans ce domaine également, les États-Unis poussent leurs soi-disant 29 alliés militaires au sein de l’OTAN à se tourner vers l’Extrême-Orient. “La Chine est un défi stratégique”, a déclaré le secrétaire étatsunien à la Défense Mark Esper à l’agence Reuters lors du sommet de l’OTAN à Londres, le 4 décembre, mêlant des inquiétudes militaires à des inquiétudes «à propos de l’effet de l’influence économique croissante de Beijing». Un mois plus tard, le secrétaire étatsunien à l’Armée, Ryan McCarthy, a réajusté le tir: «L’armée revigore notre présence et notre disposition dans le Pacifique, car ‘la Chine va émerger en tant que menace stratégique pour les Etats-Unis’”. Aucune mention de l’Europe, pardon, des “alliés” européens de l’OTAN.

Lors de la réunion de l’OTAN, un diplomate anonyme avait contré: “Certains alliés seraient tentés de plaire à Trump et de présenter la Chine comme le prochain adversaire de l’OTAN, mais la plupart des Européens savent que cela ne représente pas leur intérêt national”. Un autre diplomate a – également sous couvert de l’anonymat de peur d’attirer la colère des États-Unis –  affirmé l’évidence: “La Chine est la puissance montante du 21ème siècle”.

Les Chinois n’ont bien entendu pas peur de répondre. «Les États-Unis sont largement engagés dans l’unilatéralisme et le protectionnisme, et nuisent au multilatéralisme et au système commercial multilatéral. Ils sont déjà devenus le plus grand facteur de déstabilisation au monde”, a déclaré Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Nagoya, au Japon, le 29 novembre 2019.

(À suivre)

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