La résistance est moins coûteuse que la capitulation !

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Le chef d’Etat syrien Bachar al-Assad devant les membres du corps diplomatique syrien le dimanche 20 août 2017

Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré dans un discours dans la capitale syrienne, Damas, le dimanche 20 août 2017 que le prix à payer lorsqu’on résiste est bien moindre que le prix à payer quand on cède.

« La Russie soutient la Syrie auprès du Conseil de sécurité de l’ONU et elle appuie également l’armée syrienne par ses contingents. Plusieurs militaires russes ont été tués pour défendre le territoire syrien. C’est grâce au soutien appuyé de nos amis que nous avons réussi à ne pas jeter l’éponge. L’aide et l’assistance de l’Ayatollah Khamenei, de Seyyed Hassan Nasrallah, de la Chine, de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah seront enregistrées dans les annales de l’Histoire » a affirmé le chef d’Etat syrien devant les membres du corps diplomatique syrien retransmis par la télévision nationale.

Et le chef d’État syrien de poursuivre : « Il faut que l’on compte sur l’Orient aussi bien en matière d’économie que de culture ; car c’est l’Orient qui entretient avec nous des relations fondées sur le respect. Nous nous sommes entretenus, pendant quatre décennies, avec l’Occident, mais les Occidentaux ne nous ont apporté aucun profit et ils attendent une soumission absolue de notre part. Les politiques hégémoniques de l’Occident ont imposé un coût faramineux aux Syriens.

…« Les combattants du Hezbollah étaient aussi fermement attachés au sol syrien que leurs frères dans les forces armées syriennes. Lorsque nous parlons d’eux, nous sommes aussi fiers d’eux que de nos soldats qui ont défendu leur patrie. Il en est de même pour leurs martyrs, leurs blessés et leurs familles héroïnes »

Bachar al-Assad a évoqué le récent revirement envers la Syrie constaté chez les Occidentaux, rejetant toute motivation humanitaire de la part de ces derniers : «  Ce n’est pas les tendances humanitaires qui ont poussé l’Occident à changer de cap. Ce revirement est dû à la résistance et à la persévérance des Syriens. La lutte contre le terrorisme se poursuivra jusqu’à ce que le dernier terroriste soit abattu. »

Il a affirmé que les plans apparemment humanitaires visaient à réaliser les objectifs que les ennemis de la Syrie ne pouvaient pas atteindre via le terrorisme : « En Syrie, toutes les discussions, que ce soit avec les mercenaires et les terroristes, furent de nature diplomatique. Ce qui s’est passé en Syrie est que l’armée a vaincu les terroristes et que la nation l’a emporté sur les traîtres. Les vrais révolutionnaires respectent les valeurs humaines ; alors que ceux qui se donnent le nom de révolutionnaires ne sont que des ordures. »

… « Si le peuple syrien n’avait pas été de par sa nature hostile au communautarisme, la Syrie n’aurait pu résister »

Le président syrien s’est ensuite attardé sur le rôle de garant que joue la Turquie aux côtés de l’Iran et de la Russie : «  Pour nous, ce que fait la Turquie est de servir de garant pour les terroristes et cela s’arrête là ! Après avoir été éclaboussé pour son soutien aux terroristes, le président turc Recep Tayyip Erdogan fait le mendiant politique. La partition de la Syrie est une idée exclue. Seule l’expulsion des terroristes pourra aboutir à la paix et à la réconciliation. » La Syrie ne considère pas la Turquie  comme partenaire ou garant et n’a pas confiance en elle.

Rencontre des présidents Bachar Al-Assad et Vladimir Poutine à Moscou le 20 octobre 2015

Assad a ensuite fait part de la volonté des Occidentaux de mener des coopérations sécuritaires avec les Syriens : « Nous n’accepterons pas de telles coopérations ; à moins qu’elles prennent une forme politique et officielle. De plus, on ne se laisse pas duper par la réouverture des ambassades en Syrie. Damas rejette la normalisation de ses relations avec les pays occidentaux à condition qu’ils cessent à jamais de collaborer avec le terrorisme. »

«Il n’y aura ni coopération de sécurité, ni ouverture d’ambassades, ni rôle pour certains Etats qui disent vouloir chercher une issue [à la guerre en Syrie] tant qu’ils n’auront pas coupé leurs liens de manière explicite avec le terrorisme».

Il faisait allusion sans doute aux Etats-Unis et à la majorité des pays occidentaux qui ont fermé leur ambassade à Damas dès le début du conflit, puis ont organisé maintes rencontres internationales pour soutenir l’opposition syrienne armée.

«Nous ne sommes pas isolés comme ils le pensent, c’est leur arrogance qui les pousse à penser de cette manière», a-t-il aussi précisé lors de sa prise de parole. Il a notamment estimé que la Syrie ne devait plus regarder vers l’Occident, mais plutôt «se tourner politiquement, économiquement et culturellement vers l’Est», en référence à ses alliés actuels.

 

Les Occidentaux hystériques

Selon lui, « les Occidentaux deviennent hystériques dès lors que quelqu’un essaie de partager avec eux le contrôle du monde, et ce depuis la chute de l’Union soviétique »

«Nous avons fait échouer les plans occidentaux [contre la Syrie] mais cela ne veut pas dire que nous avons gagné, la bataille continue», a tout de même tempéré Bachar al-Assad sur ce sujet, évoquant au passage l’aide apportée par certaines puissances occidentales aux rebelles «modérés».Pour lui, le changement des positions occidentales ne signifie pas le changement des politiques.

 

La Syrie a été la cible de ceux qui ont toujours voulu contrôler le Moyen Orient                  

« D’aucuns pourraient dire qu’ils ont réalisé leurs objectifs en détruisant la Syrie. Moi, je leur réponds tout simplement que ni leur but ni leur prévision n’était pas de voir la Syrie détruite. Il voulait s’emparer de la Syrie saine et sauve et la soumettre afin qu’elle soit docile ».

«Dès le début, la Syrie à bien lu le plan destiné à diviser la région sur des critères communautaires ou fédéralistes. Du moment qu’elle a refusé la guerre contre l’Irak, elle était consciente qu’elle risquait la guillotine », a-t-il poursuivi.

« Si le peuple syrien n’avait pas été de par sa nature hostile au communautarisme, la Syrie n’aurait pu résister », a-t-il considéré. Une Syrie soumise ne peut survivre. «  Le prix de la résistance est certes moins cher que celui de la capitulation »

D’autre part, le président al-Assad a fait noter que la guerre médiatique et psychologique qu’avait exercée l’Occident durant les dernières années n’avait pas affecté les efforts de la Syrie dans la lutte contre le terrorisme, ni ne l’avait pas intimidée. «Nous avons frappé le terrorisme depuis le premier jour et nous continuerons à le faire tant qu’il y a un seul terroriste sur notre territoire», a martelé le président al-Assad qui a précisé que pour la Syrie, la lutte contre le terrorisme est un objectif et la base de toute action. «Tant que la bataille contre le terrorisme se poursuit il n’y a pas de place pour les idées du fait accompli ou de la division », a-t-il dit, ajoutant que l’objectif des zones de désescalade consiste à arrêter l’effusion de sang, afin d’acheminer l’assistance humanitaire et de permettre  la sortie des hommes armés pour que ces zones retournent à la normale.

 

Le combattant du Hezbollah est comme le soldat syrien

Le président al-Assad a souligné l’importance du soutien direct apporté par les amis de la Syrie sur les plans politiques, économiques et militaires, rappelant que ce soutien avait contribué à la progression sur le terrain et à la diminution des pertes.« Les combattants du Hezbollah étaient aussi fermement attachés au sol syrien que leurs frères dans les forces armées syriennes. Lorsque nous parlons d’eux, nous sommes aussi fiers d’eux que de nos soldats qui ont défendu leur patrie. Il en est de même pour leurs martyrs, leurs blessés et leurs familles héroïnes », a aussi affirmé M. Assad.

« Quant à l’Iran, il n’a pas tardé une seconde, dès les premiers jours, à nous envoyer des armes et des munitions, sans limite. Il a envoyé des conseillers militaires et des officiers pour nous aider dans la planification. Il nous a assistés économiquement dans des conditions les plus pénibles. Il a mené avec nous les batailles politiques dans toutes les instances politiques et a prouvé bien réellement qu’il était maitre de ses choix politiques et fidèle à ses principes et aux engagements qu’il a contractés ».

Et pour conclure, il a assuré que la Syrie ne permettra pas aux ennemis de réaliser via la politique ce qu’ils n’avaient pas pu réaliser via le terrorisme, appelant à l’action sérieuse et immédiate pour construire la Syrie future sur des fondements solides.

Sana, Al-Manar, RT 21 août 2017

 

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