Les deux journées de grève des syndicats Confédération des Travailleurs haïtiens (CTH) et la Confédération des travailleurs.euses des Secteurs publics et privé (CTSP) et Collectif des Syndicats haïtiens pour le Respect de la Constitution de 1987 (COSHARCO) les lundi 1er et mardi 2 février 2021, en réponse au climat d’insécurité, d’instabilité et d’appauvrissement qui gangrène le pays ont été totalement respectées à travers le territoire national.
En effet, la capitale a été paralysée puisque les rues ont été en majorité vides, les écoles fermées, le transport collectif n’a pas fonctionné non plus et les commerçants informels ont considérablement diminué, sauf quelques entreprises avaient ouverts leurs portes et certaines motos, ainsi que de rares véhicules privés, ont bravé les rues.
Signalons que même les employés de l’administration de l’Etat n’ont pas été à leur service. Au parc industriel de la Sonapi, la majorité des travailleurs ne se sont pas présentés.
Les stations d’autobus reliant la Capitale aux autres villes de province ont été vides de gens.
Plusieurs villes de province ont également suivi le mot d’ordre de grève. Cette initiative pour le respect de la Constitution avait bénéficié du soutien de plusieurs autres secteurs de la vie nationale particulièrement les acteurs de l’opposition politique qui maintiennent la pression à ce que le président parte le dimanche 7 février 2021.
Quelques rares détaillants ont été vus pour la deuxième journée. En somme, les deux journées de grève générale contre l’insécurité furent une réussite politique totale.
Dans l’après-midi du mardi 2 février, le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) dans un point de presse, le Premier ministre Joseph Jouthe a fait savoir que « le gouvernement prend acte des deux journées de grève générale réussies contre l’insécurité et le kidnapping lancées par des syndicats ».