La BSAP avec le peuple dans les rues !

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La Brigade de surveillance des aires protégées (Bsap) a fait corps avec le peuple dans ses revendications et dans sa lutte.

« Si la police nous tire dessus, on appellera la BSAP » 

Au Cap-Haitien, à Ouanaminthe, à Hinche et le 6 février à Port-au Prince, la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP) a fait corps avec le peuple dans ses revendications et dans sa lutte.

Elle s’est officiellement engagée à marcher sur les traces du peuple sachant que justement les revendications populaires  ne leur sont pas étrangères puisque tous les agents de la Bsap viennent des quartiers pauvres et sont des travailleurs exploités ou défavorisés, vivant dans des bidonvilles au même titre et dans les mêmes conditions que le peuple.

C’est aux cris répétés, à pleins poumons de : «  Vive BSAP ! A bas la police !, » que dans la deuxième ville du pays s’est déroulée la grande marche populaire encadrée des soldats de la BSAP. Comme dans la construction du Canal d’irrigation sur la rivière Massacre à Ouanaminthe, la Bsap s’est solidarisée avec ses frères et sœurs de classe pour défendre une cause nationale ou un projet national.

Des agents de la BSAP manifestant dans un bain de foule à Pétionville

Et réciproquement, le peuple lui a apporté un grand support face aux élucubrations du gouvernement de facto de mettre fin au service des agents de ce groupe.

Il est tout à fait clair, il y a une montagne de différence entre l’approche de la Bsap et celle de la Police Nationale Haïtienne à l’égard du peuple. La PNH s’adonne à réprimer les masses pour satisfaire les desideratas de ses patrons de la bourgeoisie et du pouvoir, tandis que la Bsap refuse d’accepter tout ordre venant du pouvoir qui ne rentre pas dans le cadre des aspirations populaires. La police qui devrait protéger et servir le peuple ne fait que le contraire en laissant aux agents de la Bsap de combler ce trou.

La Brigade de surveillance des aires protégées (Bsap)

C’est dans ce contexte que des agents de la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) ont protesté dans les rues de Ouanaminthe, épaule contre épaule avec le peuple en vue de dénoncer le comportement inapproprié, réactionnaire du pouvoir en place.

C’est dans cet ordre d’idées que les agents de la Bsap ont profité pour exprimer leur ras-le-bol à l’égard de l’exécutif précisément contre le Premier ministre Ariel Henry. Ils ont déclaré: « Nous appuyons sans réserve tout mouvement qui vise à contraindre Ariel Henry à remettre sa démission. Le pays n’est pas dirigé. Il est incapable de répondre  aux besoins du peuple haïtien. Pas question de continuer à cohabiter avec un homme aussi incompétent ».

Les agents de la BSAP sont tellement décidés à lutter pour défendre les intérêts de la Nation qu’ils menacent d’affronter toutes  celles et ceux des personnes qui auraient perdu leur boussole de s’opposer au mouvement populaire revendiquant le droit à la vie du peuple.

Par ailleurs, le gouvernement a tellement peur de la BSAP qu’il a non seulement révoqué son directeur général en la personne de Jeantel Joseph le 23 janvier 2024  pour le remplacer par une commission technique de restructuration composée du coordonnateur Frantz Daniel Pierre, des membres Prénor Coudo, Jean Lyonel Trécil, inspecteur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Verby B. Jean, lieutenant des Forces armées d’Haïti (FADH) et Jean Neslie Élie.

Jeantel Joseph entouré des agents de la BSAP

Il faut signaler que le licenciement du directeur de l’Agence nationale des espaces protégés (ANAP) Jeantel Joseph aurait eu lieu après que des membres de la BSAP aient exprimé leur soutien au peuple haïtien dans la lutte pour le changement.

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