A l’approche des prochaines élections-sélections, tout paraît-il, est mis en place pour continuer de déstabiliser le pays. Au nombre des facteurs de déstabilisation, on peut citer entre autres la dévaluation spontanée de la monnaie nationale, la gourde par rapport au dollar ; ce qui engendre l’augmentation immédiate du coût de la vie; la menace de rapatriement de plus 400 mille personnes de la République Dominicaine, la cherté de la vie et l’insécurité grandissante qui sèment le deuil dans les familles haïtiennes. Dans l’espace de quelques jours, plusieurs personnes ont été victimes un peu partout de la machine infernale de l’insécurité. On se demande qu’est-ce qui provoque la montée vertigineuse de ces phénomènes qui visent semble t-il à compromettre le processus électoral ? Quand les forces invisibles veulent déstabiliser un pays, n’utilisent-elles pas tous les subterfuges pour parvenir à leur fin?
C’est ainsi que depuis la semaine dernière, on compte des cadavres un peu partout à travers les rues. A Delmas 43 et 44, le jeudi 11 juin dans la matinée, les cadavres de deux jeunes hommes ont été découverts. Ils ont été tous deux assassinées par balles. La victime retrouvée Delmas 43, serait un musicien, connu sous le nom de « Game face ». Tandis que celle trouvée à Delmas 44, a été identifiée sous le nom de Desmarais Mirbel, il se trouvait à bord d’un véhicule. Après le constat légal, les cadavres de ces jeunes ont été enlevés par les ambulanciers pour les jeter à la morgue de l’Hôpital général qui, de son côté, est dépassée par les événements.
A Carrefour, banlieue sud de la capitale haïtienne, un commerçant répondant au nom de Senel Fabien a été tué ce même jeudi 11 juin, précisément sur la route des rails, dans la zone de Bizoton, par des bandits armés circulant à moto, a indiqué le commissaire en chef de la Police Nationale d’Haïti de cette commune, Allman Cétoute. Selon lui, après que ce forfait ait été commis par les malfrats, ils ont été surpris par une patrouille policière qui parcourait la zone. Suite à des échanges de tirs entre les policiers et les bandits, l’un des malfrats en est sorti blessé, mais, il a eu le temps de prendre la poudre d’escampette. L’autre qui voulait également essayer de fuir, s’est fait encercler par des policiers. À ce moment, ne sachant que faire, selon le commissaire, “Il a décidé lui-même de mettre fin à sa vie, après avoir constaté sa défaite”. Par ailleurs, cinq (5) personnes ont été tuées à l’arme blanche par des bandits le mercredi 10 juin, à Gros Morne, dans le département de l’Artibonite, notamment dans la localité de “Pendus”.
A Léogane le chanteur du groupe musical ‘’Simple Boyz’’, connu sous le nom Rivelson n’a pas échappé à l’insécurité qui règne en maître et seigneur dans le pays. Rivelson, plus connu sous le nom de Rivel, a été abattu, le samedi 13 juin dernier dans la soirée, sur une plage de la zone. Selon certains témoins, le rappeur, compositeur et danseur du groupe Simple Boyz a reçu une balle en pleine poitrine, suite à une discussion entre un policier et une autre personne. Pour ceux qui ne se souviennent pas des Simple Boyz, en 2014, ils avaient composé une belle méringue intitulée « N ap vanse » avec Tony Mix et en 2015 « Veye bout anba ». Le groupe se compose de: L.E, Rivel S et Still B. Le samedi 4 juillet prochain, le regretté Rivels s’apprêtait à fêter son anniversaire Cool Corner en compagnie de son groupe, fait de Yohann, P. Jay, Dj Combo, Steezy, Peterly Mix, Dj Rak, Joe Mix et Padiway.
A Cité Soleil, le dimanche 14 juin, les soldats des forces d’occupation de l’ONU, en Haïti, au sein de la MINUSTAH pour donner le ton à la terreur ont ouvert le feu sur la population, tuant 2 personnes, Simonise Peterson, connue également sous le pseudonyme de ” Tekyelo” et Nono ainsi connu, un jeune qui se débrouille avec la vie. Cette information a été confirmée par le porte-parole de la Police, Frantz Lerebours.
Ces actes criminels sont survenus aux environs de 11 heures du matin dans la zone de la deuxième cité, sous prétexte que le nommé Tekyelo «a refusé de se soumettre à une fouille d’une patrouille », alors que le nommé Nono qui se précipitait à lui porter secours a été également victime de la barbarie des soldats de l’ONU.
En réaction, plusieurs centaines de personnes ont gagné les rues de Cité Soleil ce lundi 15 juin, pour protester contre les actes terroriste de la MINUSTAH sur la population. Les manifestants réclamaient haut et fort le départ des soldats de l’ONU du territoire national. Ils dénonçaient aussi le gouvernement de facto Martelly-Paul qui procède régulièrement à la distribution d’armes dans le plus grand bidonville du pays par l’intermédiaire d’un candidat à la députation et même temps membre de la sécurité du Palais national. Ils ont fait savoir qu’on voulait la paix à Cité Soleil, et que c’est le pouvoir tètkale Martelly-Paul qui ne cesse de fournir armes et munitions aux gangs armés pour entretenir des affrontements à l’approche des prochaines joutes électorales dans l’unique but de semer des troubles dans le pays.