Haïti, l’overdose des Foires et Salons du livre !

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Depuis deux ans, c’est le cœur historique de Port-au-Prince, le Champ de mars qui reçoit cette manifestation dans le jardin très huppé du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH)

Dans cette Tribune, nous abordons un sujet sensible au risque d’être mal compris par certains. Il s’agit des événements littéraires qui se font en Haïti depuis plus d’une vingtaine d’années. Communément appelés « Foire du livre », ces « Salons du livre » se multiplient à la vitesse grand « V » sur pratiquement l’ensemble du territoire. A première vue, c’est une bonne chose pour la jeunesse, les amants du livre, le secteur de l’édition et bien sûr l’économie locale. Mais il y a aussi les questions qui fâchent. A quoi servent-elles ces foires ? Quel impact intellectuel et culturel sur les  jeunes? Les Haïtiens lisent-ils davantage depuis l’existence de ces événements ayant rapport avec la littérature ? Quelle retombée médiatique et financière pour les régions et villes qui accueillent ces Foires ? Voilà bien des questions auxquelles on aimerait avoir des réponses de la part des organisateurs de ces manifestations à la fois culturelles, littéraires et économiques. En Haïti, on est toujours confronté à un phénomène récurrent dans la société, celui de l’extrême. Quel que soit le domaine, on est excessif pour le meilleur et le pire. Politique, culture, pauvreté, littérature, art, musique, etc.

Dans ce pays, l’on ne connaît pas la demie mesure. L’on est soit pour soit contre. Partisan ou adversaire. L’abondance ou rien du tout. D’où la complexité à laquelle on est confronté quand on cherche à comprendre le fonctionnement de la société haïtienne. Revenons à la multiplication des foires ou salons du livre, pour la plupart ayant de vrai succès auprès du public et d’autres qui font de véritables bides. Même si depuis toujours l’on enregistrait çà et là, surtout dans la capitale, quelques activités littéraires, tout remonte réellement à une idée géniale des responsables de la doyenne de la presse haïtienne, Le Nouvelliste, il y a plus de vingt ans. Plus exactement, nous sommes en 1994, cela fait déjà vingt-quatre ans cette année. Depuis, cette activité littéraire et culturelle ne cesse de prendre de l’ampleur jusqu’à devenir l’ « Evénement » littéraire haïtien le plus connu et le plus couru de tout Port-au-Prince, voire du pays. Cette foire du livre dont le nom, depuis sa création, est « Livres en Folie » a démarré petit à petit sur une journée à Pétion-ville, au Complexe-Promenade.

Au fil des ans, le succès est tel que ses concepteurs décident de la prolonger sur deux journées consécutives. Toujours avec le même engouement du public toute catégorie confondue, Livres en folie n’avait plus sa place sur cette esplanade qui devient trop petite pour accueillir la foule compacte ne cessant de s’agrandir. Finalement, l’équipe du Le Nouvelliste, propriétaire de la marque « Livres en folie », décide d’émigrer l’événement dans la banlieue Nord de Port-au-Prince, sur la commune de Tabarre, au Parc de la Canne à sucre, chez les Valério Canez. Devenue une référence, Livres en folie attire. Tout le monde veut y être. Les auteurs connus ou inconnus bien entendu. Mais il y a les Maisons d’éditions qui affluent avec leurs nouveautés et des titres pour tous les âges et toutes les bourses. Livres en folie est le lieu où les échanges se font au gré des rencontres avec des auteurs inattendus. Si les écrivains confirmés et nouveaux auteurs profitent pleinement de cet espace qui leur est dédié, le monde politique investit aussi ce grand « Agora » où l’on ne parle pas seulement de littérature.

Histoire de pénétrer cet univers inconnu pour la plupart, certains politiques se mettent à écrire afin de livrer au peuple, futurs électeurs, leur pensée pour l’avenir. Du simple élu de quartier au Président de la République, tout le monde politique se donne rendez-vous à ce lieu unique comme si entre deux, trois stands très achalandés, les échanges de cartes de visites et une poignée de main allaient changer une vie. A ce Salon du livre ou Livres en folie, on y vient seul ou en famille et entre amis. L’on fait une balade littéraire histoire de se ressourcer dans un milieu qu’on a laissé assez longtemps. On vient avec l’espoir de rencontrer l’âme sœur dans un cadre non pas select mais où l’on côtoie des gens supposés avoir un minimum de savoir intellectuel dans un lieu portant la couverture de quelque chose de respectueux. On vient aussi pour tester sa popularité auprès des gens des lettres et de la population en général.

On ne vient pas forcément pour s’approvisionner en livres. Car en Haïti, depuis quelque temps, la grande majorité de la population lit très peu ou pas du tout. Néanmoins, cette une affaire qui marche pour les Maisons d’éditions, les sponsors, les organisateurs et un peu pour les auteurs qui sont, paradoxe de ce genre de foires, les premiers concernés. D’ailleurs, il faut rendre à César ce qui est à César. Livres en folie a contribué à révéler au grand public beaucoup d’auteurs qui auraient pu rester dans l’anonymat complet si cet espace ne leur avait pas ouvert ses portes. Le succès de Livres en folie est tel que depuis quelques années les organisateurs ont eu l’idée de décentraliser cette manifestation littéraire. Ainsi, certaines villes de province ont droit à leur propre Livres en folie. Cette décentralisation et la démocratisation des livres, si elles demeurent une très bonne chose pour la jeunesse estudiantine des villes ou des régions qui la reçoivent, vont aussi créer une sorte de trop plein de manifestations littéraires qui, finalement, ne vont plus servir à grand chose.

Car, tout le monde n’a pas les moyens de l’équipe du Le Nouvelliste qui peut se le permettre. Organiser un Salon du livre ne se donne pas à tous. Il en faut des moyens. Et beaucoup de moyens. Que ce soit sur le plan logistique, mais surtout humain et financier. Plus loin on verra comment la multiplication de ces salons ou foires du livre commence à poser de vrais problèmes aux vrais salons qui, à la longue, pourraient perdre en notoriété. En tout cas, le pionnier dans ce domaine continue de surfer sur le succès de leur invention. En effet, de Pétion-Ville à Tabarre, Livres en folie rentre dans le centre de la capitale peut-être à la recherche d’un cadre définitif  pour déposer ses bagages. Car, un tel événement qui, certes, est un « succès story », ne pourra continuer à arpenter les artères de la région métropolitaine de Port-au-Prince toujours en quête d’une adresse définitive pour sédentariser et fidéliser le public. Même pour sa réputation et son sérieux, Livres en folie doit disposer d’un lieu à lui pour ses expositions annuelles ou temporelles à l’image du « Salon du livre de Paris » qui, depuis toujours, s’installe au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris ou le « Salon du livre de Brive », le deuxième en France, à Brive La gaillarde.

ces Foires du livre n’arrivent pas à mobiliser des auteurs de renom qui, malgré tout et en grande partie, ne vivent pas de leurs écrits

Pour l’heure, depuis deux ans, c’est le cœur historique de Port-au-Prince, le Champ de mars qui reçoit cette manifestation dans le jardin très huppé du restaurant du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), toujours sur deux jours. Là encore, le succès ne démord  point. Le public répond toujours présent avec le même appétit de découvrir les nouveautés et feuilleter les ouvrages qu’on aimerait bien acheter. Ou, bien sûr, de faire le plein de livres selon son goût et sa préférence littéraire. Car, il y a en a pour tout le monde : romans, essais, ouvrages scientifiques, histoire, scolaires, nouvelles, livres politiques, etc. Bref, la panoplie est assez large pour que tout un chacun trouve son bonheur et pour que les passionnés des livres trouvent leurs comptes. Naturellement, celles et ceux qui ont les moyens de se payer un livre. Car en dépit de tout, cette belle fête des livres reste quelque chose d’assez exceptionnelle. Il y a juste une minorité qui peut en profiter ou qui peut s’offrir un livre qui, au demeurant, est assez coûteux pour la grande majorité de la population qui, même si elle avait envie de faire un tour à cette foire des livres, ne peut le faire.

Lorsque certains arrivent à s’y rendre, ils n’ont que leurs yeux pour regarder. Et ça, c’est l’un des paradoxes haïtiens. Au moment où la situation économique du pays est au plus bas, il se développe des événements qui attirent beaucoup de monde de la bourgeoisie et de la classe moyenne. Tandis qu’au même moment, la majorité de la population regarde avec des yeux de Chimène ces gens qui accourent dans tous les sens pour aller prendre un « bouillon de culture ». Alors qu’elle crève dans son coin sans que personne ne lui demande ce qu’elle a à vendre ? Car, il ne faut pas croire qu’au mirage du succès reconnu du groupe Le Nouvelliste avec ses diverses foires du livre à travers le pays les autres s’en sortent bien. Erreur absolue ! En effet, la réussite de Livres en folie donne des idées à une pléiade d’individus isolés, d’organismes publics et autres collectivités locales de monter leurs propres « Salon du livre ».

Sans expérience dans le domaine, sans ressources matérielles et humaines et surtout sans moyens financiers, les organisateurs de certaines foires du livre à Port-au-Prince et en province paient cash leur imprudence et leurs erreurs. D’une part, ces Foires du livre n’arrivent pas à mobiliser des auteurs de renom qui, malgré tout et en grande partie, ne vivent pas de leurs écrits et n’ont donc aucun moyen personnel de déplacement. Il faudra les prendre en charge de A à Z. Car il ne suffit pas de monter un projet de Foire du livre au bord de la mer des Caraïbes dans une ville, qu’elle s’appelle Jacmel ou Port-Salut, pour que tous les écrivains locaux et étrangers et le sponsoring répondent présents. Il y a un minimum à assurer sur le plan logistique pour permettre la réussite de cette manifestation certes, culturelle et littéraire, mais ayant quant même un coût avant, pendant et après. Aujourd’hui, on découvre soudain que chaque ville et village d’Haïti souhaite avoir son « Salon du livre ».

Saint Marc, Jacmel, Limbé, Verrettes, Gros-Morne, Saint-Louis du Nord, Grand-Goâve, Anse-A-Veau, Cap-Haïtien, Chalon, Carrefour, Petit-Goâve, Petit-Trou-de Nippes, Gonaïves, etc. sans oublier bien sûr Port-au-Prince qui, en dehors de Livres en folie, compte pas moins de trois ou quatre « Salons du livre ». C’est l’overdose ! Pourquoi autant de Foires et de Salons du livre dans un espace aussi restreint ? On aimerait bien le savoir. La question, ce n’est pas d’avoir une foultitude de manifestations littéraires qui, finalement, n’attire qu’une poignée de curieux ou qui se retrouvent dans cette aire qu’accidentellement. Si on reconnaît qu’il y a des Salons du livre qui marchent assez bien comme ceux de Verrettes ou de Limbé, pour les autres, tout le monde reconnaît que la mayonnaise ne prend pas. Non pas parce qu’il n’y a pas assez d’œufs mais tout simplement parce que la machine n’est pas au point. Le problème, si problème il y a, ce n’est point qu’il y ait trop de Foires ou de Salons.

C’est que ces organisateurs ne sont pas à la hauteur et ils n’ont pas fait appel à des professionnels pour monter ce genre de projets. Car bien des projets de Salon ou de Foire du livre oublient de prendre en compte certains critères pouvant faire la réussite d’une foire du livre et surtout dans quel but l’organiser. Si une Foire du livre dans une ville ou village ne peut apporter une certaine notoriété à cette localité, il est donc inutile de dépenser le peu dont dispose l’organisateur ou la collectivité si seulement c’est juste histoire de dire qu’on a organisé un « Salon du livre » ici. Alors que personne n’a été informée et bien souvent même pas les habitants de la ville en question. En soulevant cette face cachée des échecs enregistrés par ces Foires dont l’utilité demeure discutable, on n’a rien d’une position tranchée contre l’organisation des Salons du livre et l’extension des débats intellectuels et littéraires en dehors du cercle port-au-princien.

Au contraire, l’on serait le premier à les encourager et même à y participer. On s’interroge ici sur leur impact sur la population concernée et le public visé. Car, on n’est pas sûr que les organisateurs auraient souhaité que ces activités littéraires et culturelles appelées à toucher le plus grand nombre possible, surtout les jeunes, ne soient pas profitables pour la collectivité. Ce constat d’échec des Salons ou Foires du livre ne concerne pas seulement la plupart des villes de province où, devant un public clairsemé, un ou deux auteurs totalement perdus viennent lire deux ou trois paragraphes d’un ouvrage dont personne n’a jamais entendu parler et que personne ne va jamais lire faute de pouvoir se le procurer. Port-au-Prince, la capitale, commence aussi à être saturée de ces « Salons ou Foires » que tout le monde lance un beau matin sans qu’il n’y ait la moindre préparation ni communication sous prétexte que ce soi-disant événement se passera au Champ de mars. Bien sûr cette place draine du monde. Beaucoup de monde au quotidien. Mais ces gens qu’on rencontre au Kiosque Occide Jeanty, Place Pétion et Place des Artistes viennent-ils pour lire un roman, une Nouvelle ou un essai historique ou politique ? Ou tout simplement ils viennent pour tuer le temps parce qu’ils n’ont rien à faire chez eux ? Parce qu’ils sont au chômage depuis qu’ils ont abandonné l’école, faute de moyens pour continuer ?

Ou parce qu’ils crèvent de chaud à la maison, ils viennent prendre un peu d’air puisqu’à la maison il n’y ni eau pour prendre une douche ni électricité pour faire tourner le ventilateur ? D’ailleurs, le Champ de mars est-ce vraiment l’endroit pour organiser un Salon du livre ? Certes, l’espace peut donner l’envie de lire un bon bouquin. Sauf que trop bruyante et bouillante de jour comme de nuit, cette place n’est pas faite pour se reposer tranquille ni pour lire. En tout cas, elle n’a plus cette prétention. Ce n’est ni un Parc ni un Jardin public. Les livres sont des matériaux sensibles à l’eau et à l’humidité. L’on n’organise pas un Salon du livre en plein air comme s’il s’agissait d’un marché ouvert à tous les vents.

il est anormal que la mairie de Port-au-Prince organise un Salon du livre qui se termine en fiasco tant sur le plan technique et organisationnel que du public.

Un Salon du livre, ce n’est pas une brocante où l’on vend et achète des ouvrages anciens ou rares et d’autres produits d’époque. Bref, il serait peut-être temps pour que tous les acteurs du secteur du livre : éditeurs, organisateurs de Salons ou de Foires, auteurs, libraires, municipalités et pouvoir public (ministère de la culture) et même les acteurs économiques (banques et assurance) s’assoient ensemble afin de définir un cadre pour l’organisation de ce genre d’événements littéraires et culturels capables de servir réellement la cause du livre et de porter la notoriété et la renommée de la capitale et des villes de province intéressées au-delà de nos frontières.

Car, il est anormal que la mairie de Port-au-Prince organise un Salon du livre qui se termine en fiasco tant sur le plan technique et organisationnel que du public. Et pour cause. Rien n’avait vraiment été préparé. En effet, l’échec de la première édition du Salon International du Livre de Port-au-Prince (SILPAP) en avril dernier est assez édifiant pour convaincre les responsables et tout le secteur du livre et de l’édition de l’intérêt de se mettre ensemble pour ce genre d’activités. Il faut peut-être penser à mutualiser les diverses Foires du livre qui se déroulent dans la région métropolitaine afin que cette manifestation littéraire ait vraiment l’ampleur qu’elle mérite. Pourquoi il doit y avoir un Salon International du Livre de la mairie de Port-au-Prince d’un côté et de l’autre une Foire Internationale du Livre d’Haïti (FILHA) organisée par une instance publique en l’occurrence, la Direction Nationale du Livre (DNL) dont l’objectif serait le même ? En plus, il existe déjà l’historique « Livres en folie » qui maitrise parfaitement bien les rouages de cette affaire.

Un ou deux grands événements littéraires « Salons ou Foires du livre » dans la capitale seraient peut-être plus utiles et auraient certainement plus de succès et d’impacts sur tous les plans. Aussi, ce serait moins onéreux au lieu d’avoir une kyrielle de « Foires ou de Salons » qui, à l’arrivée ne sert à rien ou n’ayant aucun impact sérieux ou positif ni pour la ville-capitale, ni pour les organisateurs ni pour les auteurs, les mécènes et le monde de l’édition en général. En revanche, il est tout à fait compréhensible qu’il y ait des Salons thématiques. Par exemple Foire du livre d’histoire, livre politique ou livre scientifique. Enfin, nous pensons que, vu la tendance et la demande grandissantes des Foires ou Salons à Port-au-Prince et sa périphérie, il est souhaitable que l’ensemble des acteurs publics et privés et particulièrement la mairie de la capitale dispose d’un grand Centre ou Parc d’exposition permanent où l’on pourra organiser en toute sécurité ce genre de Salons ou autres Foires d’automobile qui commencent à se développer à un rythme régulier.

Le succès du dernier Salon de l’automobile organisé le mois dernier par la Unibank et Le Nouvelliste à Tabarre démontre que le besoin se fait de plus en plus sentir pour que la région métropolitaine de Port-au-Prince soit équipée d’un Parc d’exposition dédié à cet effet. Que plusieurs mairies se mettent ensemble pour réaliser un tel projet avec un partenariat de banques publiques/privées ou encore une entreprise des BTP (bâtiments et travaux publics) investisse dans un tel projet est tout à fait réalisable et faisable. Car la demande existe. Il suffit qu’un ou deux investisseurs locaux ou étrangers s’intéressent à ce genre de placement. Il est impensable que des grandes manifestations culturelles, littéraires et commerciales restent des nomades en changeant chaque année de lieu et d’adresse.

Alors que les moyens d’avoir un lieu propre à ces activités existent. Il n’est point nécessaire qu’il y ait un Parc d’exposition en plein cœur de Port-au-Prince ni à Pétion-Ville. Des villes comme Delmas, Cité Soleil, Tabarre peuvent accueillir sans difficulté un grand Parc d’exposition sur leur territoire sans pour autant que l’une ou l’autre en soit la propriétaire. En tout cas, il est souhaitable que les acteurs du secteur planchent sur cette idée. Ils ont tout à gagner en mutualisant leurs fonds et, ce faisant, ils donneront une belle image à la région et à eux-mêmes sans compter le profit qu’ils tireront d’un tel investissement. Car des expositions, des Salons et Foires il y en aura de plus en plus. Donc, ce ne serait pas un investissement à perte. Peut-être cela aidera aussi à réduire le nombre de Salons et Foires du livre dans une année, dans la région, au bénéfice de la qualité et de la rentabilité. Certes, un grand nombre d’Haïtiens aiment bien les livres même s’ils n’existent aujourd’hui en Haïti que quelques rares librairies et les brocanteurs (Librairie universelle) de la rue de la Réunion. Enfin, il y a trois ou quatre vraies librairies entre Port-au-Prince et Pétion-Ville. Mais malheureusement les livres récents ne sont pas à la portée du grand public. Ils sont trop chers!

C.C

 

 

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