Une centaine de personnes s’est mobilisée, samedi, sur la place de la Victoire, autour d’associations haïtiennes comme Tèt Kolé, organisatrice de la manifestation, soutenues par des organisations guadeloupéennes pour dénoncer l’expulsion collective d’une trentaine d’Haïtiens.
Dans la semaine, l’annonce, de la future expulsion, prévue ce lundi, de la Guadeloupe d’une trentaine de ressortissants haïtiens a suscité un fort émoi dans la communauté et chez les associations qui défendent les droits de l’Homme. Défenseur de ses ressortissants, l’association Tèt Kolé est vite monté au créneau, rejoint dans l’indignation par d’autres associations haïtiennes, des organisations de tous types (associations, syndicats, partis politiques) et la Cimade (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués). Tèt Kolé avait appelé à une manifestation sur la place de la Victoire. Une centaine de personnes a répondu présent. Plusieurs ressortissants ont témoigné de leur vécu et de leurs relations difficiles avec les services de l’État, souvent avec émotion. Dans les propos, le sentiment de ne pas être considéré a été très présent.
Au final, les manifestants veulent que la préfecture revienne sur sa décision d’expulsion. ” Nous avons décidé de dire que c’est assez ! Nous dénonçons les formes et les conditions de cette expulsion. Nous demandons que la préfecture revoie sa position et libère nos compatriotes ” a indiqué Johnny Désir, président de Tèt Kolé. Le président ne se satisfait pas du communiqué de la préfecture. Dans ce document, les services de l’État assuraient que, « les règles de droits sont respectés ». Pour l’heure, l’expulsion est toujours programmée pour ce lundi par un avion affrété alors que les dessertes aériennes entre la Guadeloupe et Haïti sont interrompues à cause de la Covid-19.
France-Antilles 6 Décembre 2020
Captions
