En raison des mauvaises conditions de travail, outre les résidents de la maternité de l’hôpital universitaire Justinien du Cap-Haïtien, cette fois-ci, ce sont tous les employés de cette institution de santé sans exception aucune en l’occurrence les médecins, les infirmières, et les travailleurs du personnel administratif qui à l’unisson ont lancé le lundi 15 mars 2021 une grève illimitée de façon à mettre les responsables du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) le dos au mur de sorte qu’ils puissent entamer le plus rapide que possible les travaux de réhabilitation du bâtiment.
Les grévistes ont catégoriquement dénoncé les responsables de la santé haïtienne qui n’ont aucun souci à la vie de la population puisque ces autorités sanitaires, ne cessent de fuir aux revendications alors que l’hôpital est totalement hors d’état de fonctionnement sans d’éclairage électrique même dans les salles d’opération. Selon ces médecins, ils ont parfois utilisé leur portable flash de sorte qu’ils puissent fonctionner dans les salles d’opération. Quand il pleut, des gouttelettes d’eau venant du plafond ont perturbé la salle d’opération. Il arrive parfois de changer le malade de places pour éviter que l’eau ne lui tombe pas dessus au moment de l’opération chirurgicale.
Malgré nos complaintes, aucune amélioration ne s’est apportée, il n’y a même pas d’eau disponible à l’hôpital pour nous laver les mains, faire fonctionner les toilettes voire à boire. C’est tout cela qui nous a indignés, quand nous ne pouvons même pas trouver à l’hôpital des équipements de protection individuelle pour se protéger.
Le manque d’électricité au service de la pédiatrie ne cesse d’augmenter les pertes des enfants surtout ceux qui sont nés prématurément.
Sur les pancartes des grévistes, on pouvait lire : « Nous avons besoin d’électricité, nous ne fonctionnerons plus dans les salles d’opération sans électricité ou avec le flash de téléphone »
La grève est générale, tous les départements sont fermés tels que : la maternité, l’urologie, le laboratoire la chirurgie, la médecine interne et les services d’urgence pour ne citer que ceux-là.
« Nous ne vous voulons plus travailler dans ces conditions inhumaines » scandant les travailleurs de la santé le lundi 15 mars.
Les grévistes ont également fait savoir que cette grève est illimitée, ils s’arrêteront ce mouvement seulement si leurs revendications soient satisfaites.