Funérailles des victimes du 17 Octobre

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Ces victimes ont été identifiées par leur nom et leur âge respectifs. Il s’agit de Jean Kenson Rosier 24 ans, Dieubéni Casimir 23 ans, Francky Duval 25 ans, Junelson Pierre 23 ans, Jhonny Mervil 32 ans, Christelle Alexandre 22 ans et Mercidieu Baptiste 53 ans.

Le mercredi 31 octobre 2018 des proches amis et familles, certaines personnalités politiques et  les masses populaires en particulier ont été à nouveau mobilisées devant  l’Eglise de Notre Dame du Perpétuel Secours au Bel-Air pour apporter leur soutien, rendre un dernier hommage aux victimes des balles policières au cours de la grande manifestation du 17 octobre 2018 pour exiger des comptes sur les fonds de Petrocaribe dilapidés par les 3 derniers gouvernements du pays.

Ces victimes ont été identifiées par leur nom et leur âge respectifs. Il s’agit de Jean Kenson Rosier 24 ans, Dieubéni Casimir 23 ans, Francky Duval 25 ans, Junelson Pierre 23 ans, Jhonny Mervil 32 ans, Christelle Alexandre 22 ans et Mercidieu Baptiste 53 ans.

Les obsèques se sont vite transformées en manifestation populaire improvisée, quand la nouvelle s’est répandue qu’il y avait deux personnes tuées dans la foule.

C’est le révérend père Didy Horace qui avait la charge de présider à cette cérémonie funéraire quand vers les 10 h les échauffourées ont commencé. Un tas de grenades lacrymogènes ont été lancées par la police en direction de la foule qui ripostait avec des pierres. La cérémonie fut tout bonnement interrompue. Le curé de l’église Didy Orace a justement dénoncé le comportement des forces policières empêchant le déroulement de la messe en ces termes : « Elles nous ont aspergés de gaz, nous empêchant même de rendre un dernier hommage à nos frères et

Le centre-ville a connu un vent de panique le mercredi 31 octobre après les funérailles des militants tués pendant les manifestations du 17 octobre dernier.

sœurs victimes pour une bonne cause ».

Après quelque temps d’arrêts la cérémonie fut reprise et dans son sermon de circonstance l’officiant Didy Orace se solidarisa catégoriquement avec les masses défavorisées du pays en affirmant « Nous devons retourner à l’ordre moral dans le pays, ce n’est pas aux corrompus de nous  faire la loi. Nous n’avons pas mangé les raisins verts, nous n’aurons pas

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les dents gâtés »

Les agents de CIMO ont barré la route de façon à disperser la foule

Les obsèques se sont vite transformées en manifestation populaire improvisée, quand la nouvelle s’est répandue qu’il y avait deux personnes tuées dans la foule. Les entreprises ont rapidement fermées leurs portes. Les manifestants ont envahi les rues de la capitale en lançant des slogans hostiles au gouvernement Moise-Céant, trainant derrière eux  les cercueils des victimes pour les amener sans doute au Cimetière de la ville.

Aux environs de la Place Nègre Marron au Champ de mars, les forces de désordre, en l’occurrence le corps spécialisé BOID et les agents de CIMO qui avaient voulu à nouveau disperser la manif, ont barré la route à la foule. Partout ont été érigées des barricades de pneus enflammées ce qui avait en fait paralysé complètement la circulation pendant toute la journée.

Le centre-ville a connu un vent de panique le mercredi 31 octobre après les funérailles des militants tués pendant les manifestations du 17 octobre dernier. Des personnes ont été blessées du fait que la police tentait d’établir le désordre au lieu d’assurer l’ordre.

Sous Duvalier, sans doute  le cadavre de Clément Jumelle avait-il été enlevé en pleine rue, au coin du Petit-Four, au milieu du cortège qui l’accompagnait à l’église, mais au moins il n’y avait pas eu ces violentes échauffourées accompagnées de jets de grenades lacrymogènes, colère de la population, vent de panique. Tout semble se passer comme si Duvalier avait le contrôle effectif des événements alors que l’inculpé Jovenel, misérable valet de la bourgeoisie, ne maîtrise absolument rien.

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