François-Marie Michel, un rassembleur !

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François-Marie Michel

François-Marie Michel est né au Cap Haïtien,  où il a fait ses études primaires. Par la suite,  après ses études secondaires à Port au Prince, il est retourné dans sa ville natale pour entamer des études supérieures, où il a obtenu un diplôme en droit. Très tôt dans la vie, ses défunts parents, M. et Mme Magloire lui ont inculqué l’amour et l’importance des études.

C’est dans l’enseignement au niveau secondaire qu’il va faire ses premières armes dans la vie, particulièrement  au Collège Notre Dame. Parmi ses anciens élèves, on peut citer  l’ex- président Jean Bertrand Aristide et l’actuel premier ministre provisoire nommé, M. Fritz Alphonse Jean. Le professeur François-Marie Michel a été un collaborateur d’Ulrick Pierre-Louis de l’orchestre Septentrional, l’ensemble musical le plus ancien de l’histoire de la musique haïtienne.

C’est en 1974 que François s’établit définitivement aux Etats-Unis, laissant le pays physiquement, mais restant toujours attaché à la mère-patrie, jusqu’à date, en âme et en esprit. Croyant, fervent catholique, il assistait régulièrement aux services religieux à l’église Sainte Thérèse d’Avila à Brooklyn et même en était devenu un membre très actif. Son amour pour l’enseignement et son désir d’aider ses semblables l’avaient poussé à mettre ses compétences au profit de cette communauté religieuse.

A l’époque, il a développé un rapport cordial avec les membres de cette  église apportant la lumière dans l’esprit de beaucoup de fidèles et amis. A sa façon il a aidé ceux et celles qui ne savaient ni lire ni écrire, et grâce à son altruisme il leur a appris à embrasser la lecture et  l’écriture.  Voyant avec quelle dévotion, amour et patience il s’était mis à la tâche, le curé de l’église d’alors l’avait même encouragé  à mettre son talent au service de la communauté en général.

Il faut reconnaitre que c’est grâce à cette idée là, quelques années plus tard, qu’il a pris la décision de prendre des mesures conduisant à mettre sur pied une émission de radio. Alors, avec l’aide d’un ami, il avait fait application pour une heure d’antenne  dans une Station de Radio éducative, appartenant à la ville de New York, la 91,5 FM. A l’époque des élections présidentielles haïtiennes de 1990, un espace était devenu vacant et on le lui avait une offert, ce qu’il accepta volontiers. Ainsi fut née l’émission : Radio Samba.

L’un des objectifs de François était d’aider ses compatriotes à élever leur niveau de conscience collective, sensibiliser les masses, et promouvoir notre culture. Ce n’est pas sans raison  que son langage de choix a été le créole car ; pour lui, c’est l’un des éléments les plus importants de notre culture. Il avait utilisé un format qui lui avait permis d’atteindre la conscience d’une très grande partie de la communauté et de faire avancer ses objectifs.

Après le coup d’état du 30 septembre 1991,  François est devenu très engagé dans la lutte pour le le retour de la démocratie en Haïti. Son militantisme était apparent à travers son émission de radio ainsi qu’à travers sa participation à diverses formes d’activités visant à contrer le coup d’État et ramener l’ordre constitutionnel dans le pays. Même quand l’émission n’existe plus aujourd’hui,  beaucoup de compatriotes continuent encore à appeler François  du surnom de Samba, une façon de lui rendre hommage pour cette émission de chaque vendredi soir. A l’époque, qui d’ailleurs pouvait se passer de Radio Samba, compte tenu de son originalité dans la programmation ?

En 1995, travaillant au consulat haïtien de New York comme  Chargé de Mission, François y avait trouvé  l’opportunité de remplir une tâche qui lui tenait à cœur depuis belle lurette, celle de réunir toutes les associations régionales dont la mission serait de contribuer au développement de leurs localités respectives en Haïti. François avait alors décidé de créer un organisme de cadre, soit  la Fédération des Associations Régionales Haïtiennes à l’Etranger (FARHE) pour tenter de coordonner leurs contributions à des projets de développement.

Membre de Konbit Ayisyen pou kore Lakay (Kakola), François reste un diseur, un homme de théâtre. Ce patriote vit actuellement en Floride, mais fait la navette, par occasion, entre New York et Miami. Une des caractéristiques de François, c’est qu’il est persistant, patient. Il  a l’étoffe d’un combattant. Il est celui qui ne va pas lâcher à cause d’un échec ou de conditions qui ne sont pas encore réunies. C’est un homme qui ne cesse de rêver, de créer des projets comme en témoigne sa dernière organisation en date l’Asosyasyon Nasyonal Ayisyen pou Ayiti Devlope, (ANAYAD), toujours dans le but ultime d’offrir une plateforme  de  développement à ses compatriotes et notamment pour essayer de sortir son pays de son mauvais pas.

D’habitude, François ne parle pas sans son grand rire amical en cascades artibonitiennes.   L’homme est de très bon commerce, très familier dans ses contacts avec amis et connaissances. Sa façon de faire enseigne et encourage le vivre ensemble. On voit mal François-Marie se faire des inimitiés tant il est humain, un homme pondéré. Non, vraiment pas. En un mot, François est un rassembleur toujours prêt à concilier les choses, ce pour l’avancement de la cause haïtienne.

Rassembleur, fédérateur, travailleur, fonceur, courageux, généreux, actif, combatif, dynamique, énergique, tel est François-Marie Michel.

 

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