Le 29 août 2023, Haïti Liberté travaillant de concert avec le grand chaîne YouTube Redacted s’est rendu aux Cayes pour interviewer le Commissaire du Gouvernement Jean Ernest Muscadin, dont la réponse musclée et efficace aux crimes violents dans le « Grand Sud » a retenu l’attention et l’approbation d’Haïti et de sa diaspora.
Sa vision de son métier est résumée par une pancarte sur la porte de son bureau à Mirogoâne : « Un Commissaire du gouvernement est un militaire en civil ».
Le commissaire Muscadin était réticent à s’asseoir pour une interview parce qu’il a été critiqué par de nombreux médias qui feignent d’être d’accord avec sa tactique et sa politique, mais le calomnient ensuite après s’être assis avec lui.
Tout au long de notre voyage aux Cayes, ville natale de Muscadin, les personnes rencontrées ne lui ont exprimé que des éloges et de l’admiration. “Nous n’allons pas laisser une autre ville nous le prendre”, a déclaré “Raoul”, chef de la sécurité du palais de justice de Mirogoâne. « Il nous a été envoyé par Jésus ».
Muscadin est très conscient des espoirs et des attentes qui sont placés en lui et nous a parlé pendant environ une heure des défis auxquels il est confronté. Nous n’avons pas le temps de retranscrire tout ce qu’il a dit, ce qui sera fait prochainement, mais voici quelques faits saillants.
« Aujourd’hui, nous avons un département sûr et sécurisé », a-t-il expliqué à un moment de l’entretien. « Notre travail a eu un impact sur tout le Grand Sud. Les gangs ne peuvent pas entrer dans notre région ni s’installer ici. Nous avons mis en place des défenses et des barrières dans toutes les différentes villes entrant dans le Grand Sud, pour que tout le reste du Sud soit en sécurité. Ainsi, les criminels ne peuvent pas nous envahir et les gens peuvent vivre et venir dans le Département où ils peuvent vivre en paix et profiter de leur vie comme ça doit ».
Il a également déclaré que la grande majorité des criminels que lui et la police sous son commandement capturent sont traduits devant les tribunaux.
« Nous arrêtons beaucoup d’individus qui commettent des délits mineurs – petits vols, effractions dans des maisons, etc. – et ils sont déférés à la justice, jugés et, s’ils sont reconnus coupables, purgent leur peine », a-t-il expliqué. « Mais les criminels armés qui kidnappent et tuent des prêtres, des journalistes, des pasteurs, des hougans, des médecins, des avocats, qui tuent la majorité des gens venus de la diaspora visitant leurs familles, si on les attrape, on les traite, de la même façon. Car s’ils m’attrapaient, ils m’exécuteraient ».
Il avait également un mépris particulier pour les groupes de défense des droits de l’homme, comme le Réseau National de Défense des Droits de l’Homme (RNDDH), qui affirme que Muscadin est un gang. Il travaillait pour l’ancien président haïtien Michel Martelly et avec les Forces révolutionnaires G9.
« Les criminels qui tuent et terrorisent les gens, lorsque ces délinquants sont capturés ou tués, les groupes de défense des droits de l’homme les défendent, sans s’interroger sur la vie des personnes qui sont leurs victimes », a déclaré Muscadin. « Ils ne parlent pas de ça. Sont-ils des gens honnêtes et sérieux, c’est une question à poser ? »
Dans les prochaines semaines nous présenterons un plus long reportage de notre discussion avec le commissaire du gouvernement de Miragoâne Jean Ernest Muscadin.
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