Elections : Des créneaux de corruption

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bottom_front_pictureLasosyete pa janm mande w ki sa w fè pou w reyisi. Sèl sa l konnen se pote bon nouvèl.

Pawòl Maurice A. Sixto l site nan pyès Zabèlbòk.

Il est un aspect fondamental dans le dossier des élections en Haïti que l’on n’ose jamais aborder. Il s’agit de la corruption institutionnalisée dont profitent les escrocs de tous bords pour se faire un gras pactole. L’émergence de pati politik ki pouse kou djondjon dèyè latrin planch vient du fait que les dernières lois électorales font injonction au CEP de renflouer les comptes de tout individu se faisant passer comme «candidat», propriétaire d’un de ces bric-à-brac nommés parti politique, en lui attribuant une importante somme provenant des taxes soutirées aux pauvres contribuables.

Les divers cas de corruption qui ont été traités sur la place publique kote kèk moun tankou Stivenn Benwa nan joure pwopriyetè pati politik Konviksyon an moun sòt ak moun fou, nous donnent une occasion propice pour aborder dans toute son acuité cet aspect de la dégénérescence des élites politiques qui se complaisent dans la puanteur nauséabonde de la filouterie. Qui pis est, la prévarication, la friponnerie, la corruption, le vol à grande échelle et la cargaison de 145 tonnes de stupéfiants dans les cales du bateau Manzanares ne sont que d’infimes indicateurs de la faillite de cet Etat pourtant garant de la morale. Pour les élections de 2006, nous allons considérer un seul cas parmi des dizaines d’autres. C’est bien celui d’un dénommé Himmler Rébu, propriétaire exclusif, président, directeur général, fondateur et gérant responsable de cette caverne d’Ali Baba appelée Greh : Gang de Rapaces pour Escroquer Haïti. Chevalier sexuel en rut perpétuel, en quête constante d’aventure érotique, Rébu, cultivait depuis belle lurette l’idée de se faire une jeunesse en se baladant sur la Côte d’Azur avec sa nouvelle nana qu’un heureux hasard avait placée sur son chemin.

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Cependant, les moyens pécuniaires manquaient grandement à cet ancien commandant du corps des léopards pour concrétiser ses fantasmes indécents. Par suite d’une ingénieuse association d’idées de tricheur patenté, ce qui est l’unique talent de cet expert en crapuleries, Rébu s’est porté « candidat à la présidence » en 2006. Ce simple fantasme indécent de ce mégalomane à l’ego hypertrophié fit automatiquement injonction au CEP de Mathurin de renflouer le compte bancaire jusque-là vide du GREH d’un magot s’élevant à un million de gourdes (ndlr: 18,709.11 dollars US, au taux de change du jour). Rebi fete, Rebi tete.2

Rébu, aux anges pour avoir escroqué avec autant d’aisance les caisses de l’État en les dépouillant d’une si forte somme dont il n’avait jamais osé rêver obtenir, eut enfin les moyens de satisfaire sa libido de gens d’arme. Un ouf de soulagement. Bien avant de partir à l’aventure, il fit déployer une banderole insignifiante sur la route de Frère (entre 101 et 103), portant cette inscription à la fois malicieuse et insultante: « Attention ! Diriger c’est prévoir ». Rebi fin pran kòb la epi l tonbe pase Leta nan tenten.

Près de 10 longues années après, ni l’ULCC, ni l’UCREF, ni la Cour Supérieure des Comptes n’osent demander de compte à ce Rébu. Yo konn kiyès Rebi ye tou. Yo youn pa t ap pran chans al mande l ki sa l fè ak milyon pyas Leta a ki nan men l lan. Rebi t ap fè moun sa a yo, oubyen fanmi yo peye radiyès sa a chè. Kote w konn tande sivil mande chèf regleman ? Pourtant ce Rébu grande gueule comme lui seul, intervient quotidiennement dans toutes les émissions de radio du pays comme étant l’homme le plus propre qui puisse exister. Aucun journaliste n’ose l’interroger sur ces actes d’escrocs à visage découvert aussi bien que sur ces exactions que ses subalternes de léopards commettaient sur de paisibles compatriotes qu’ils violentaient sauvagement sur la simple accusation de « kamoken ». Pa bò isit sivil blanch pa janm gen rezon devan chèf. Le 2ème cas le plus récent qu’il nous revient d’aborder est celui d’un Axan Abellard ainsi connu.

Ce dernier a contracté une dette à la Unibanque sous l’insidieux prétexte d’ouvrir une faculté à Lalue à proximité du marché de Ravine Pintade. Sans trop vous faire attendre anvan yon bat je, lajan an fè fon nan al nan lanmè ak bèl fanm, monte desann nan restoran, bati bèl kay, achte bèl machin. E fò l remèt Unibank kòb la san manke senk ? Que faire alors? Ingénieuse idée d’ingénieur en plans macabres, Axan Abellard a planifié de se porter candidat à la présidence à l’occasion des élections de 2010.

A l’instar de son complice Rébu, ce simple fantasme indécent lui a donné l’occasion de recevoir d’un autre coquin connu sous le nom de Gaillot Dorsainvil, un lourd pactole estimé à un million de gourdes. Koken a kostim doyen fakilte AAA a nèk pran chèk la nan KEP a li kouri al pote l nan Unibank pou l di « Mesyedam nou kit ». Epi malgre kout mètdam sa a, kote Aksann vòlè lajan Leta a, li poze kou ma kafe.

Ironie du sort, il ne se passe un jour sans que la justice injuste ne condamne des mineurs qui ont subtilisé une banane juste pour éviter qu’une faim mordante ne leur tenaille les entrailles. Lè se nèg a kostim ki vòlè milyon, lasosyete di yo entelijan. Le massacre crapuleux de paisibles électeurs à la ruelle Vaillant à l’occasion des premières joutes post Duvalier du 29 novembre 1987 aux dernières catastrophes électorales des 9 aout et 25 octobre dernier, nous ont amené à réitérer cette thèse qui nous est combien chère. « Les élections sont de véritables épreuves de duperies. Seuls les aigrefins les plus habiles auront la capacité de décrocher le palme ». Les nombreux cas de fraudes, d’assassinats, de violences, de bourrages d’urnes ont affirmé que les joutes du 9 aout dernier n’étaient rien d’autre qu’une catastrophe. Les premières répliques du 25 octobre se sont révélées quant à elles pires au point que toutes les ambulances du pays ont été réquisitionnées pour la circonstance.

Point n’est besoin d’être Antwàn nan Gonmye pour prédire que celles du 27 décembre seront le kou vendik ki pral fin pete fyèl koukou a nèt al kole. Les nombreuses complaintes des candidats, des propriétaires de partis politiques, d’électeurs et d’observateurs tant locaux qu’internationaux sont des preuves par quatre que la corruption est pratiquée à visage découvert. Près de deux millions de gourdes sont jetés en pâture à 54 prétendus candidats à la présidence dont seulement quelques-uns détiennent une certaine notoriété.

Mario Andrésol est l’unique candidat qui s’est gardé de monter une structure politique bidon en l’espace d’un matin, contrairement Steven Benoit, Jacques Sampeur, Aviol Fleurant, Jean Hervé Charles juste pour pouvoir profiter des deniers de l’Etat pour se faire une santé économique. Les divers cas d’arrestations, de dénonciations, de complaintes, de réquisitoires, de ventes de mandats et de cartes d’observateurs, de bourrages d’urnes, de violences sont venus confirmer que les propriétaires de ces bordels appelés partis politiques sont disposés à faire feu de tout bois pour pouvoir s’enrichir.

Outre le fait que ces candidats en profitent largement pour s’enrichir, ils ont eu le toupet d’intoxiquer les ingénus de mensonges monstrueux et de promesses fallacieuses. Pour preuve, chacun des sept individus malintentionnés qui s’autoproclament « pasteurs » prétendent que c’est Dieu qui a jeté son dévolu sur lui. M ap mande kouman fè dife pa pran sou zenglendo k ap sèvi ak non Bondye pou ba moun gwosè manti sa a yo ? Jacques Sampeur come unique atout pour justifier sa candidature à la prèsidence prétend qu’il serait ‘‘né de nouveau’’.

Se paske nou gen respè pou lektè nou yo, ki fè nou pap ka di ki kantite grenn betiz sal Jak Sanpè salanbe yon lòt koken parèy li yo bay pou Maurice Clergé pou kòb KEP a. Fò n ta degrennen chaplè betiz sal sa a selman pou n ta konnen ki jan Sanpè ’’ ne denouvo’’ tout bon vre. Les conflits incessants entre le « pasteur » Chavannes Jeune et le journaliste Clarens Renois ont failli se terminer par l’assassinat de l’un d’eux. Il ne faut pas s’étonner, puisque continuer à s’enrichir aux dépends de la misère des masses populaires, c’est bien le propre de ces zenglendo a bib. Leur profession consiste essentiellement à se servir du nom de Dieu pour exploiter à fond la naïveté et l’ignorance de toute une population qu’ils exhortent à vivre dans la gêne pour avoir la chance d’hériter le paradis.

Blan ap mache kraze plizyè peyi pou pran richès yo. Alòs yo ta jwenn adrès yon paradi tankou Ayiti kote tout bagay gratis ti cheri se pa pòv malere ki kab viv nan labou Site Solèy yo ki ta pou jwi l. Ala blan yo bon papa !!! Sa k pi mal la, yo jwenn kèk salopri azèl tankou Miskaden ak anpil lòt ki met kostim pastè sou yo pou bay moun manti sa a chak jou. Qui n’a pas été témoin de cette suite infinie d’intrigues bien ficelées orchestrées par un escroc patenté du nom d’Osner Févry, aigrefin de son état.

Fantasmant sur les millions de gourdes du CEP, Févry qui ne pense et ne vit que par et pour les matières sonnantes et trébuchantes était prêt à planifier n’importe quel crime pour favoriser un arnaqueur du même acabit que lui, le dénommé Chavannes Jeune yon pastè ki gen 30 lane nan bay gwo mato pou l fè milyon sou mizè moun. Pour tous ces scandales causés par le séisme électoral du 9 aout, un seul des neuf conseillers électoraux s’est senti suffoqué par la pestilence qui émane à chaque seconde des écuries d’Augias sous les ponts d’Opont et de ses complices.

Sur 54 candidats à la présidence seulement quatre se sont sentis inconfortables dans ce labyrinthe bondé de corruptions, d’injustices, d’abus de pouvoir de violences de crimes, d’assassinats, autant de cas hautement répréhensibles. Le fait que les cinquante autres prétendants continuent tête baissée leur chevauchée inexorable vers le cosmos de la présidence laissait déjà augurer que les répliques du 25 octobre et du 27 décembre vont bousculer le pays jusqu’aux confins du chaos avec son cortège de jours sombres. /span>

De 1987 à 2015, les élections organisées chez nous dans le dessein de satisfaire les caprices de l’international, quand elles ne finissent pas dans le sang des votants, donnent toujours naissance aux mêmes chambardements. En général, c’est une porte ouverte à la pagaille généralisée, de coups montés, de coups bas, de coups inimaginables, de bourrages d’urnes, de violences, de querelles de chapelle et tant d’autres exactions. Les élections sélections catastrophes du 9 août et du 25 octobre nous ont fait visiter les méandres de la corruption et de la déchéance humaine à leur niveau le plus bas.

Les cas authentiques de Jacques Sampeur et sans crainte, du « sénateur » dénué de la moindre Konviksyon, Steeven Benoit, qui qualifie sur les ondes ses collaborateurs de moun sòt ak moun fou, du violeur des principes élémentaires Aviol Fleurant, de Jean Hervé Charles digne héritier de Chaloska, d’Yves Daniel le komokyèl et tant d’autres galapiats sont légions. De par la façon qu’ils viennent d’étaler à la face du monde leur état de pourriture sont autant de preuves que les élites dirigeantes se complaisent dans la corruption et la dégénérescence. De la façon rocambolesque dont ces élections Sida et choléra du 9 août se sont déroulées, point n’est besoin d’être devin pour avoir l’assurance formelle que celles du 25 octobre allaient être pires que la fièvre Ebola qui vient de dévaster certains pays d’Afrique de l’Ouest notamment le Libéria. Avec un bilan de 13.725 cartes de « mandataires » et autant de cartes d’ « observateurs » vendues à raison de 2000 gourdes, la corruption a atteint son degré le plus haut.

Plus de 300 arrestations, 3 morts par assassinats, des voitures et des armes à feu saisies, menm 200 anbilans chaje kou Papa Legba ak 4 milyon bilten tou plen konpayi meksiken ki rele Esto Sola a, tous les jeux étaient faits à l’avance. Sou baz sa a si yon moun gen yon ti lòsyè nen nan figi l kouman pou l ta fè al kanpe nan liy pou al vote 27 desanm ankò pou Opon kontinye pase labou tenten nan figi l ? Quand cet habile manipulateur du nom de Pierre-Louis Opont mène la danse macabre des élections sélections des 9 aout et 25 octobre, mêmes les observateurs les plus naïfs sont unanimes à admettre que comme ce fut le cas en 2010, les résultats ne seront de toute évidence que faussés. E pral gen gwo kouri.

En outre, le processus nébuleux de tabulation des milliers de procès-verbaux et la méthode non déclarée de calcul pour les sénatoriales laissent le champ libre à Opont et ses acolytes pour faire du chantage et aussi se faire du fric par centaines de millions. Le séisme électoral de 9 points sur l’échelle d’Opont et la réplique du 25 octobre suffisent amplement pour confirmer que les élections restent et demeurent de véritables créneaux de corruption. Si eleksyon pa bò isit se konsa yo pase alèkile al vote epi ret tann rezilta se menm jan ak si w te al priye epi ret chita ap tann Jezi tounen vin chache w mennen w nan paradi !

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