Du Sommet de la Caricom à l’image d’Haïti

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Photo officielle des chefs de gouvernement et des chefs de délégation présents à la vingt-neuvième réunion de la CARICOM à l'hôtel Marriott, Port-au-Prince, Haïti.

Durant deux jours, la République d’Haïti a été hôte du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements du Marché Commun de la Caraïbe (Caricom). Cette réunion biannuelle a lieu dans le cadre de la présidence tournante de la Caricom. C’était la 29e du genre. La prochaine doit se tenir à Kingston, à la Jamaïque, du 4 au 6 juillet prochain au moment où ce pays devrait prendre le relais d’Haïti qui bouclera sa présidence de six mois. Appelées réunion intersession dans le jargon de cette institution régionale, ce sont des rencontres purement formelles afin de débattre sur des dossiers qui sont en principe déjà discutés entre les experts gouvernementaux des Etats membres. Dans cette Tribune, nous n’avons pas l’intention de revenir ni sur les dossiers qui ont été débattus ni sur la conclusion de cette Conférence. Haïti Liberté et la presse haïtienne en général ont déjà tout dit. Avant et après la Conférence, les experts en tout genre ont déjà donné leur avis.

Pour certains, Haïti est totalement passée à côté de la plaque ; puisque les dossiers conséquents n’ont pas été sur la table de discussion. Tandis que pour d’autres, le pays s’en est bien sorti. Selon eux, mis à part quelques couacs protocolaires à l’égard des Présidents du Corps législatif (Sénat et Chambre des députés), la présidence de la République a réussi son coup. Nous sommes dans un pays où il est difficile de faire la part des choses. Sur tous les dossiers, les deux camps s’opposent sur tout. Or, des deux côtés, comme disent les français, il y a à boire et à manger ; c’est-à-dire, il y a du bon et du mauvais. En écoutant la majorité des experts haïtiens s’exprimer sur ce 2e Sommet de la Caricom organisé dans le pays en cinq ans, Haïti n’aurait bénéficié de rien. Puisque la présidence haïtienne de la Caricom n’a pas pu faire adopter par les Etats membres les dossiers qui étaient mis en débat. Pour ces experts, en guise de retombées, le pays n’a rien gagné. Selon eux, les deux objectifs affichés par le Président en exercice de la Caricom, Jovenel Moïse, à savoir faire reconnaître le français et le créole à côté de l’anglais comme langues officielles de la Caricom, n’ont pas trouvé l’aval des participants. Bien sûr c’était l’objectif. Tout au moins officialiser le français.

En écoutant la majorité des experts haïtiens s’exprimer sur ce 2e Sommet de la Caricom organisé dans le pays en cinq ans, Haïti n’aurait bénéficié de rien.

Si le Président haïtien avait obtenu gain de cause auprès de ses homologues caribéens, cela aurait été une victoire pour la diplomatie haïtienne. Mais est-ce réellement dramatique cet échec ? Le fait d’organiser ce Sommet dans la capitale haïtienne n’est-il pas déjà mieux pour Haïti? Il est évident que comme d’habitude les autorités haïtiennes avaient mal abordé le dossier de la reconnaissance de ces deux langues à cette Conférence. Sans aucune concertation avec le milieu intellectuel, culturel, artistique et particulièrement l’Académie créole et le monde universitaire, ce dossier n’avait obtenu aucun support de la population qui, en fait, n’était quasiment pas informée de la démarche du gouvernement haïtien. Il faut le reconnaître, c’est un faux pas de la part de la délégation haïtienne qui portait ce dossier devant leurs collègues ne s’exprimant tous presqu’exclusivement que dans la langue de Shakespeare. Le dossier du créole et du français a été mal abordé, c’est une évidence.

Ou du moins chaque chose en son temps. Déjà pour que le français devienne une des langues de travail au sein de la Caricom à côté de l’anglais, Haïti a dû se battre ferme jusqu’à ce que, en février 2013, les autorités haïtiennes obtiennent gain de cause. Avant même de venir avec le dossier de la langue créole, les Haïtiens doivent finaliser celui du français qui n’est pas encore une langue officielle de la Caricom. Introduire le dossier créole maintenant, c’est donner un argument de poids aux quatorze (14) autres Etats, tous, anglophones pour faire obstacle à ce projet. Ce d’autant plus que, en Haïti même, le français et le créole font débat au sein de la société nationale. On se souvient, il y a cinq ans, en 2013, au moment où l’Etat d’Haïti, en tant que membre, voulait introduire la demande du français, les universitaires haïtiens et d’autres secteurs de la Société civile demandaient aux autorités haïtiennes de privilégier le créole à la Caricom. Lors de ce 29e Sommet, Haïti pouvait-elle obtenir que le créole devienne aussi la langue de travail? Honnêtement non.

Pour plusieurs raisons d’ailleurs. Premièrement, cela aurait été très difficile pour un Etat de défendre simultanément deux langues. Cela ressemblerait à de l’irresponsabilité. Deuxièmement, pour cette affaire de langue, qu’il s’agisse du français ou du créole, au sein de la Caricom, Haïti est nettement minoritaire. Etant la seule nation francophone de cette organisation régionale dont elle n’est pas membre fondateur, Haïti doit certainement patienter et avec beaucoup de diplomatie avant de convaincre ses homologues anglophones d’accepter sa demande, certes légitime, mais couverte d’un voile d’impérialisme. Mais du fait de cet échec, dire que Haïti n’a bénéficié de rien de positif durant cette Conférence, c’est aller vite en critique dans la mesure où il n’y avait pas que cela en jeu. Loin de là ! Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que depuis plus de trente ans Haïti souffre de son image négative à travers le monde. Pire, même à travers les iles du lac antillo-guyanais qui sont pourtant nos voisins. Eux aussi nous prennent pour les parias du continent.

Dans l’esprit de la plupart de nos compatriotes, le plus souvent les « bien-pensants » de la République, les touristes ne viennent que de lointains pays d’Europe. Ou ceux venus des Etats Unis d’Amérique du Nord et du Canada. Oubliant qu’à côté d’Haïti il existe une foultitude de peuples, certes, moins riches que ceux des Etats-Unis ou du Canada, mais qui peuvent et qui ont envie, selon leurs moyens, de venir faire du tourisme presque local dans un pays malgré son extrême pauvreté, disposant néanmoins de richesses immatérielles et éternelles qu’il est le seul à posséder dans les Caraïbes. Or, il se trouve que les gouvernements haïtiens et les autres acteurs de la Société civile ne mettent pas assez en valeur les richesses que d’autres pays nous envient. Là encore, pour mettre en valeur ces richesses, il faut en premier lieu avoir envie de vendre dans tous les sens du terme, l’image du pays. Et c’est là que les Sommets et manifestations culturelles (Carifesta) organisés ces temps-ci en Haïti servent à quelque chose. Les retombées ne sont pas immédiates. Cela prendra certainement du temps. Mais il faut des actions concrètes et des gestes significatifs pour forcer le destin.

Haïti fut dans les temps pas trop lointains une destination touristique reconnue à travers le monde. Il ne s’agit pas de nostalgie. Mais des rappels susceptibles de faire prendre conscience aux dirigeants politiques et acteurs économiques que ce pays est solvable et vendable sur le plan international. Dans le temps, Haïti vendait une image positive avec ses plages, son carnaval, ses monuments historiques, sa culture et ses peintures, son histoire et bien entendu sa stabilité politique. Mais depuis plus d’une trentaine d’années, cette réalité pittoresque et paradisiaque s’est transformée et a été  remplacée par une image apocalyptique laissant l’impression que ce pays est habité par une bande de sauvages ne pouvant rien faire de positif. S’il est vrai que le pays n’a pas eu de guerres civiles durant cette période, les étrangers et les touristes en particulier fuient le pays comme la peste tant l’instabilité politique, l’insécurité, le kidnapping donnent une image totalement faussée et inexacte de ce qu’est Haïti.

Du coup, même les autorités haïtiennes avaient préféré renoncer à organiser des manifestations culturelles et autres Sommets régionaux et internationaux dans le pays par peur que les choses tournent mal. L’absence de l’armée, l’abandon de l’Etat et une police inexpérimentée avaient fini par livrer le pays aux gangs et aux malfrats en tout genre faisant régner la terreur et une psychose surtout dans la capitale et ses banlieues. Membre fondateur de diverses organisations internationales ou régionales, Haïti a le droit, comme tous les Etats membres, de recevoir chez elle des Sommets ou Conférences dans le cadre des activités de ces organisations supranationales. Mais voilà, la disparition de l’Etat en Haïti rend impossible tout rassemblement international sur le sol haïtien même quand c’est son tour d’être le pays hôte. Or, l’absence de ces grandes manifestations à caractères diplomatiques et touristiques dans le pays ne pouvait qu’éloigner, dissuader les ressortissants des Etats voisins et les autres pays à venir visiter le  pays de Dessalines, la terre de liberté où les Nègres se sont mis débout pour la première fois pour dire non à l’obscurantisme et pour chérir la liberté.

Durant ces trois décennies passées, combien de fois l’Organisation des Etats Américains (OEA) a organisé une assemblée régionale à Port-au-Prince ? Depuis combien de temps, la Caricom, Carifesta, et les autres organisations de la Communauté des Etats de la Caraïbe commencent à considérer Haïti comme un pays semblable aux autres donc comme un pays hôte pour leurs Conférences ? Alors que Port-au-Prince est membre à part entière de ces institutions régionales depuis au moins vingt ans. Par lâcheté et irresponsabilité de nos dirigeants, le peuple haïtien a été traité en paria durant toutes ces périodes. Pendant que d’autres peuples frères, pas mieux lotis que nous, pavoisent et reçoivent à notre place à multiples reprises les Sommets et Conférences qui reviennent de droit à la deuxième République de l’hémisphère américain et première de la Communauté noire du monde. Sans oublier bien sûr les retombées médiatiques, économiques et touristiques accompagnant ces Forums inter-Etat. Comment comprendre que sous prétexte de l’insécurité, le gouvernement haïtien puisse transférer les prérogatives d’Haïti à d’autres Etats afin d’accueillir les Sommets que la République haïtienne était en droit de prendre en charge ?

Sauf l’inconscience et une méconnaissance de l’histoire de ce pays peuvent l’expliquer. Il était temps que le peuple haïtien, en dépit d’une grande faiblesse en matière d’infrastructures d’accueil et de ses institutions, puisse reprendre ses droits et prouver au monde entier, particulièrement à ses voisins de la Caraïbe, qu’il est un peuple civilisé ayant la capacité d’accueillir selon les règles de l’art des étrangers en toute sécurité. Haïti n’a rien à cacher. Tout le monde sait que le pays vit des moments difficiles. Les catastrophes naturelles ne l’ont pas épargné ces derniers temps. Néanmoins, les Haïtiens restent et demeurent un peuple digne, accueillant, ayant le sens de l’hospitalité malgré l’incapacité de ses gouvernants à mener le pays sur la voie du développement et de la modernisation. A un moment, il faut pouvoir assumer ses responsabilités devant l’histoire. Ce 29e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de la Caricom, le 2e qui a eu lieu dans la capitale haïtienne en cinq ans apporte un démenti formel sur les mauvaises langues selon lesquelles Haïti ne peut organiser les grandes manifestations diplomatiques et culturelles.

Malgré quelques manquements et une certaine impréparation de cette grande manifestation,  sur le plan de l’image c’est une réussite pour le pays. Il ne s’agit pas de l’affaire d’un Président  de la République ou d’une Premier ministre encore moins de les soutenir politiquement. Il s’agit de la cause d’Haïti, un pays souverain et un peuple fier et orgueilleux qui ont failli disparaître de la carte du monde. Nous voulons mettre en exergue la participation de l’ensemble des acteurs qui ont permis de démontrer qu’un grand pas a été franchi depuis quelque temps sur le plan de l’image du pays. Durant les deux jours, 26 et 27 février 2018, le pays a envoyé un message au monde et aussi une invitation à venir visiter ce pays qui est loin de dire son dernier mot. Sans entrer dans les détails de ce qui a été fait ou pas lors de ce Sommet. Les dossiers qui n’ont pas abouti, Secteurs invités ou non, etc, c’est la présence de tous ces hauts dignitaires étrangers, une vingtaine de délégations étrangères à l’hôtel Marriott à Port-au-Prince qui nous intéresse.

Il n’y a pas eu de manifestation anti-sommet encore moins anti-Caricom.

Naturellement, nous déplorons que dans la Résolution finale sur le plan de la libre circulation des personnes et des biens que seuls les porteurs de passeports officiels et diplomatiques et les citoyens haïtiens munis d’un visa Schengen (européen), américain et canadien sont autorisés à circuler librement dans l’espace du Marché Commun de la Caraïbe. Autant dire très peu de monde. Mais notre appréciation porte uniquement sur l’image positive que le pays envoie vers la Caraïbe et le reste du monde. Surtout aucun incident n’a été enregistré ni sur le parcours des officiels et les milliers d’invités du gouvernement ni sur les lieux où se sont déroulées les séances plénières. Un signe qu’on commence à devenir adulte en Haïti ou du moins l’on commence à prendre conscience qu’il ne faut pas confondre le pays qui est le bien matériel de tous les Haïtiens et un gouvernement, même constitutionnel, qui ne fait que passer.

Bien sûr il y a plein de choses à reprocher au Président de la République, au gouvernement et à leurs équipes qui certainement ont tenté de politiser cette Conférence de la Caricom. Mais quel pouvoir ne l’aurait pas fait ? L’essentiel est que le pays s’en est bien sorti. Il n’y a pas eu de manifestation anti-sommet encore moins anti-Caricom. Alors que Haïti n’a pas réussi à imposer ses points de vue sur bien des dossiers. C’est aussi vrai que les dossiers qui fâchent n’ont pas été à l’ordre du jour comme l’a rappelé justement un groupe d’organisations de défense des droits humains, entre autres la Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), estimant que les congressistes ont fait l’impasse sur la question du dédommagement des victimes haïtiennes du choléra des soldats de l’ONU en Haïti. Ces organisations soulignent aussi qu’aucun des membres de la Caricom et Haïti en particulier n’est pas revenu sur la déclaration insultante du Président américain Donald Trump à propos d’Haïti qu’il a traitée de pays de « merde ».

On peut regretter certainement que le gouvernement n’avait pas pensé à intégrer beaucoup plus la Société civile organisée dans les préparatifs du Sommet, ce qui aurait pour avantage de lui apporter des idées neuves et ce pour une meilleure coordination sur les dossiers relatifs aux intérêts d’Haïti. Mais comme nous le disons plus haut, pour cette 29e réunion des chefs d’Etat et de gouvernement, il n’y a que l’aspect d’ouverture sur la Caraïbe qu’on prend en compte. C’est ce point qui peut vraiment apporter quelque chose de positif à Haïti ; ce d’autant plus que cette Conférence a été une belle vitrine pour le pays. Car ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’y avait pas que les Présidents et Premiers ministres qui ont été du voyage. Chaque pays membre comportait une délégation composée de dizaines de personnes.

Plusieurs dizaines de journalistes avaient aussi fait le voyage avec leur pays respectif en plus des médias d’autres pays non membres comme les pays de l’Amérique latine, de l’Amérique du Nord, voire de l’Europe. Ils ont pu constater sur place que sur le plan politique et social en Haïti la situation se stabilise petit à petit. C’est aussi un bon signal pour les observateurs étrangers qui suivent de loin le calme qui revient dans la société après la période mouvementée de l’après-Préval. C’est une bonne opportunité aussi pour les hommes d’affaires du Marché Commun, les potentiels investisseurs étrangers et haïtiens qui pourront bénéficier de l’apport de la Banque de Développement des Caraïbes (BDC) ou Banque Caribéenne de Développement (BCD). Dans la mesure où en marge du Sommet un Accord a été signé à Port-au-Prince le 27 février 2018 entre la vice-Présidente de ladite banque, Monica La Bennett et Antonio Rodrigue le ministre haïtien des Affaires Etrangères pour l’ouverture, avant la fin de l’année, dans la capitale haïtienne d’une succursale de cette banque dont le siège se trouve à la Barbade. Et sans oublier bien sûr, les touristes caribéens qui ont envie de venir visiter ce pays si différent, mais si proche de chez eux.

Naturellement, le gouvernement n’a pas su exploiter davantage cette présence massive de ces étrangers venus pour la plupart pour la première fois en Haïti pour leur faire découvrir les charmes, la beauté et les atouts du pays en organisant des excursions sur certains sites en dehors de la capitale. Le fait de visiter le MUPANAH sur le Champ de Mars, l’unique vrai Musée haïtien est très instructif. Mais on le sait tous, Port-au-Prince de nos jours n’est pas le meilleur ambassadeur pour vendre la beauté et la culture haïtienne. N’empêche qu’à travers ce Musée, ces invités de marque ont pu admirer, découvrir et apprécier ce qu’est ce pays dont ils ignoraient, pour la plupart, pratiquement tout avant leur arrivée à Port-au-Prince. Ce qui est intéressant avec ce genre de Forum, il y a toujours des rencontres en marge des réunions plénières. En effet, si le Sommet en lui même a eu lieu sur deux jours consécutifs, depuis une semaine diverses rencontres bilatérales se sont déroulées entre les dirigeants haïtiens et différentes délégations. L’exemple du Premier ministre des Bahamas, Hubert Minnis qui en a profité pour signer divers accords avec les autorités haïtiennes dont un portant sur la production et l’exportation des fruits et légumes haïtiens vers les Bahamas.

Mais fixons-nous sur la prise en main de l’organisation de ce genre de manifestations internationales dans le pays et le retour incontestable de Port-au-Prince depuis cinq ans sur la scène régionale. L’on se souvient du succès sans précédent de la douzième édition de Carifesta dont Haïti a été le pays hôte en 2015. Un bel effort avait été fait pour que cette grande manifestation culturelle et artistique rassemblant l’ensemble des Etats membres du Marché Commun des Caraïbes et au-delà, soit une réussite en Haïti. Plusieurs milliers d’artistes et acteurs du monde culturel de toute la Caraïbe s’étaient donné rendez-vous sur le sol haïtien. Ces caribéens ont pu profiter sans réserve de la ferveur d’un peuple qui aime bien recevoir. Avec deux Sommets des chefs d’Etat et de gouvernements de la Caricom plus un Carifesta à son actif où aucun incident même mineur n’a été signalé, on peut dire qu’au fur et à mesure Haïti reprend sa place dans le concert des nations caribéennes. Il reste à confirmer cet essai en dotant le pays d’infrastructures hôtelières, routières et de services afin d’attirer les investisseurs et les touristes de la région. Car, avant d’aller chercher plus loin, il serait peut-être plus utile de faire venir ceux qui nous sont plus proches géographiquement et culturellement avec lesquels nous partageons les mêmes problèmes sociaux et environnementaux.

C.C

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