Dix jours qui n’ébranlent pas encore le pouvoir!

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Ces dix jours, comme les trois au mois de Juillet de l’année dernière nous ont montré la force de frappe populaire

Du 7 au 17 février 1919, le pays était fermé « Pays lock » disaient les manifestants réclamant un changement des conditions de vie et la fin du régime du PHTK que préside actuellement Jovenel Moise.

Dix jours qui ont totalement paralysé le pays et mis dans de graves pénuries ceux et celles qui vivaient dans des conditions déjà trop précaires, mais qui ont accepté religieusement de payer le prix, de faire le sacrifice nécessaire en pensant que le mouvement  déboucherait sur quelque chose de concret en faveur du peuple haïtien. Malheureusement, l’accouchement n’a pas eu lieu !

Les dix jours de mobilisation ont certes frappé l’économie du pays ; certaines écoles tardent encore à ouvrir leurs portes ; mais il faut le dire, ils n’ont pas encore arrivé à ébranler le système pourri et corrompu jusqu’à le rompre faute d’une alternative à la hauteur de la crise.

Ces dix jours, comme les trois au mois de Juillet de l’année dernière nous ont montré la force de frappe populaire ; mais cette force est toujours handicapée d’une avant-garde révolutionnaire pouvant la canaliser vers un objectif précis, ayant un projet national dans l’intérêt de la classe exploitée.

Si après dix jours, le feu de la mobilisation populaire n’a même pas apporté l’odeur d’un changement, c’est preuve que quelque chose ne marche pas comme il le fallait dans le brasier allumé.

Si après dix jours, le feu populaire de la mobilisation n’a même pas apporté l’odeur du changement, c’est preuve que quelque chose ne marche pas comme il le fallait dans le brasier allumé. Les morts, les victimes de ces 10 jours ne doivent pas être en vain, il faut que la bataille soit recadrée entre les vraies forces ennemies mais pas comme deux coqs dans une gaguère qui se battent sans savoir pourquoi.

Par contre, si nous continuons sur cette pente, le gagnant, le vrai, ne sera autre que le maitre du jeu, celui qui domine sur la Nation.

Y a-t-il un avortement, nous ne le savons pas ; mais comme l’état des choses reste tel quel, rien n’a changé. Si toutes les conditions de principe sont respectées, on peut espérer seulement que cette situation accouchera par l’opération populaire d’un nouveau né pour le bien-être du pays et du peuple en général.

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