Valses-hésitations et spectre du socialisme!

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Ce sont les aspirations des peuples exploités à des changements sociaux qualitatifs qui motivent l’attitude hautement suspecte des Etats-Unis d’Amérique à l’égard de la crise haïtienne et son insatiable agressivité à attaquer la République Bolivarienne du Venezuela et d’autres pays latinos. L’impérialisme ne fait-il pas son cheval de bataille du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ou du droit à l’autodétermination, principe issu du droit international selon lequel chaque peuple dispose d’un choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique, indépendamment de toute influence étrangère?

Pour ce qui concerne la situation politique et sociale actuelle qui prévaut en Haïti, elle est assez révélatrice. Car, elle a poussé les masses à vomir la pilule amère du PHTK que Washington leur a imposée, mais il reste beaucoup à faire pour qu’un changement fondamental naisse de cette lutte puisque la plupart des partis ou dirigeants qui se déclarent accompagner les masses ne peuvent en aucune circonstance se mettre en travers de leurs intérêts de classe. La majorité de ces hommes et femmes qui se gargarisent de changement de système et qui ne s’alignent guère sur cette perspective ne font que lancer des slogans démagogiques. Leurs agissements se ramènent à briser toute velléité combative des masses et à les noyer dans un changement de régime à la pratique et formule coutumière des Etats-Unis pour assurer la continuité dans la corruption et  l’enrichissement facile.

la situation politique et sociale actuelle a poussé les masses à vomir la pilule amère du PHTK que Washington leur a imposée.

Les masses défavorisées de la classe ouvrière haïtienne ne rêvent pas pourtant d’un simple changement d’hommes, mais plutôt  d’un changement structurel.  En d’autres termes, une couche d’opportunistes, de valets des forces occidentales, ne doit pas se substituer à une autre.

Y a-t-il une réelle prise de position au sein du présent mouvement d’opposition allant dans ce  sens quand la majorité des dirigeants manifeste ouvertement leur attachement à l’Occident comme en témoignent leurs rencontres avec des sujets étrangers dans des officines diplomatiques ?

La réaction du secteur dit démocratique et populaire à propos du drapeau étoilé mis en flammes par un  compatriote au cours des dernières manifestations n’est pas innocente. Elle est révélatrice d’une certaine sensibilité idéologique par rapport aux forces obscures internationales. Il s’agit en fait de s’exposer dans une certaine fausse neutralité, face aux forces impérialistes.

Doit-on avoir peur de dénoncer le cow-boy qui s’ingère d’une manière directe ou indirecte dans les affaires internes d’un autre pays, au nom de la restauration d’une certaine ou d’une quelconque démocratie ? Et cette ingérence n’a jamais laissé derrière elle qu’accablement et désolation ! Bref ! Ne faut-il pas lutter sans relâche afin de contrecarrer toutes les machinations et manœuvres de l’impérialisme international ?

D’ailleurs, pour justifier  l’invasion militaire de la Grenade en 1983, aboutissant à l’assassinat de Maurice Bishop, Ronald Reagan n’avait-il pas,  alors, pris le prétexte de Cuba et du communisme ? Aujourd’hui, le monstre impérial n’annonce t-il pas les mêmes sirènes quand Donald Trump dans son discours sur l’état de l’Union a eu à déclarer : «Ici, aux États-Unis, nous sommes alarmés par les nouveaux appels à adopter le socialisme dans notre pays […] Ce soir, nous renouvelons notre détermination que l’Amérique ne sera jamais un pays socialiste.»

A Miami, le lundi 19 février au cours d’une rencontre avec des gusanos vénézuéliens n’a-t-il pas récidivé en déclarant à propos de Nicolas Maduro : « qu’il n’est pas un patriote mais une marionnette de Cuba. Washington ne veut plus voir au pouvoir de marionnette cubaine ». Pour ajouter ensuite que « les jours du communisme étaient non seulement comptés au Venezuela, mais aussi au Nicaragua et à Cuba ». En concluant ainsi que « le socialisme est en train de mourir »

Voilà à découvert le vrai visage de l’impérialisme américain. Ne menace t-il pas la stabilité des pays voisins et du monde en général ? N’y a-t-il pas raison d’indexer le chef de file des puissances exploiteuses ?

Jouant aux deux poids et deux mesures Trump annonce triomphalement sous les applaudissements de la communauté Vénézuélienne en Floride que  « les autorités américaines savent où se trouvent “les milliards de dollars volés” par une petite poignée de membres du régime au pouvoir à Caracas » ;  mais que ne  dévoile-t-il pas les milliards de PetroCaribe volés par les hommes au pouvoir en Haïti.

Le peuple haïtien fidèle à son riche passé de luttes ne doit pas accepter de plier l’échine. Il doit continuer à lutter et à défendre ses aspirations sociales sans jamais se priver de dénoncer l’impérialisme américain ainsi que ses agents au sein de la classe politique.

Laissons les valses-hésitations aux soumis condamnés aux compromissions, aux multiples trahisons, assassinats et complots dont ils sont toujours les auteurs!

La lutte doit s’orienter vers une lutte de classe à caractère anticapitaliste et ce but devient cardinal puisque le seul et unique  programme politique qui représente les intérêts de la classe ouvrière est le socialisme !

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