La bourgeoisie patripoche représentée par le Collectif 4 décembre et d’autres organisations de la société civile pensaient qu’elles allaient ravitailler et faire tout ce que bon leur semble dans les rues de Port-au-Prince en lançant cette manifestation du 5 décembre. Elles ont été hautement dénoncées par des manifestants qui ont indiqué que cette bourgeoisie patripoche fait partie prenante de la corruption dans le pays, si elle n’en est l’instigatrice même.
Partie de la place de la Constitution, au Champ de Mars, la marche sous le mot d’ordre : NON à la corruption, NON à l’impunité et OUI à la dignité a réuni plusieurs milliers de personnes dans les rues de la capitale en réclamant l’arrestation de certaines personnalités de l’Exécutif haïtien accusée dans le rapport de la commission éthique et anti-corruption du Sénat. Une dénonciation qui ne fait pas l’affaire du Collectif 4 décembre et du Réveil Citoyen, puisque pour eux la marche devait être symbolique, apolitique et pacifique.
Le parti au pouvoir le PHTK de Michel Martelly a été tout bonnement visé par les organisations de base populaires. Quant à la bourgeoisie, on pouvait lire sur leurs pancartes et banderoles des slogans tels que: « A bas la corruption, la corruption est un péché mortel ; Carton rouge contre la corruption !
Dans une échauffourée de polémique semble-t-il, entre deux organisations politiques à l’angle de la rue Dufort et l’avenue John Brown, Assad Volcy de Odep-Haïti a été violemment attaqué par des membres d’organisations populaires qu’il identifie lui-même à ceux de Pitit Desalin. On l’a qualifié de traitre et de caméléon comme quoi, il fait partie de la clique du président Jovenel Moise.
Des organisations telles que : Mopod, Pitit Desalin de Moise Jean-Charles, Odep-Haiti de Assad Volcy, Fanmi Lavalas et différentes organisations populaires ont formé une sorte de melting-pot de toutes tendances politiques dénonçant la corruption.
Par ailleurs, Fanmi Lavalas avant de rejoindre la mobilisation contre la Corruption s’était rendue à Petion-Ville pour déposer une gerbe de fleurs à la rue Panaméricaine en hommage aux victimes du 5 décembre 1990, quand une grenade avait été lancée au cours d’un rassemblement électoral de Jean Bertrand Aristide.
Jean-Robert Argant, représentant authentique de la bourgeoisie et dirigeant du Collectif 4 décembre peut se vanter d’avoir rassemblé dans une même galère toutes les forces politiques du pays. Arrivé devant les locaux du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, Argant l’unique leader de ce jour a pris la parole et délivré un message aux personnalités de la justice haïtienne judiciaires.
Il ne manquait justement que le président Jovenel Moise pour déclamer dans sa lutte contre la corruption : que le pays a 5 problèmes majeurs qui le rongent : Il s’agit de Corruption! Corruption ! Corruption ! Corruption ! et Corruption !
La marche a été dispersée par la police qui n’a pas laissé aux manifestants de se rendre devant le parlement comme il a été prévu par Argant pour qu’un document soit remis aux Parlementaires. En fait, il n’y a eu aucun discours de clôture.