C’était ce jour-là

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José Guillermo Moncada Veranes surnommé “Guillermón”, héros légendaire des luttes pour l'indépendance et l'un des chefs militaires les plus populaires des guerres d'indépendance de Cuba.

Le 5 avril 1895, le héros indépendantiste cubain José Guillermo Moncada décédait, à la suite d’une tuberculose contractée en prison, alors qu’il était en exil aux îles Baléares où les Espagnols l’avaient gardé captif de 1880 à 1886. 

Il y a 125 ans décédait José Guillermo Moncada Veranes l’un des héros les plus remarquables des mouvements indépendantistes cubains contre le colonialisme espagnol et l’un des chefs militaires les plus populaires des guerres d’indépendance de Cuba. Le général Máximo Gómez avait dit de lui qu’il était “un leader né et en plus un grand stratège”.  Habile à manier la machette, il a défié et battu sur le champ de bataille plusieurs officiers espagnols reconnus comme d’excellents escrimeurs.

Guillermo Moncada est né le 25 juin 1841 à Santiago de Cuba, dans l’Est du pays. Son père, Narciso Veranes, un esclave libéré, n’ayant pas voulu reconnaître ses enfants, alors Guillermo a eu comme seul nom de famille celui de sa mère, Dominga Moncada. Enfant, il a appris à lire et à écrire très vite. Après avoir servi comme livreur, il est devenu charpentier, métier grâce auquel il a pu gagner sa vie et se nourrir.

Ses compagnons d’armes l’appelaient “Guillermón”, à cause de sa stature et de son courage dans les batailles.f

Fils d’une famille noire très pauvre, il a travaillé dans les scieries des plages de Manzanillo, où il a rejoint le groupe conspirateur contre le colonialisme espagnol, dirigé par le capitaine Francisco Mainer. Il fut parmi les premiers à rejoindre les rangs des insurgés en 1868. Ses compagnons d’armes l’appelaient “Guillermón”, à cause de sa stature et de son courage dans les batailles. Grâce à sa bravoure il fut promu au grade de général de l’Armée de libération. Lorsque commence la “Guerre de dix ans”, la première tentative de Cuba pour obtenir son indépendance, Moncada est appelé sous les drapeaux à la mi-novembre 1868. Il est placé sous le commandement du major-général Donato Marmol. Il participe à la première attaque sur El Cobre le 5 décembre 1868. En juillet 1869, Marmol le nomme deuxième chef du 5ème bataillon de la Division Cuba. Cette année-là, il prend part à environ une douzaine de combats. En Juillet 1870, après que la División Cuba se fut réorganisé pour avoir un nouveau chef, le général Maximo Gomez, Moncada est resté le chef du Cinquième bataillon. À la bataille de la Grotte de Bruñi, il est blessé d’une balle à la poitrine. Il fut le chef de l’avant-garde des forces qui envahirent Guantánamo en août 1871 en participant à divers combats, parmi lesquels se détachent ceux de La Indiana, Dos Amigos et Oasis. En juin 1872, il s’est mis sous les ordres du général de division Calixto García, nouveau chef de la División Cuba. Cette même année, il a mené treize combats dont l’un dans l’importante ville de Manzanillo. Après avoir combattu dans Melones, juridiction de Holguin, le 9 Janvier 1874, il a rejoint le détachement organisé par le général Máximo Gomez pour envahir Las Villas, au centre de Cuba. Il a été blessé dans le combat de Naranjo-Mojacasabe, à Camagüey le 10 février 1874.

Le 30 septembre 1874, il est retourné avec Antonio Maceo dans la région d’Oriente où il a brillé durant l’assaut militaire contre un train espagnol entre Guantanamo et Caimanera, le 6 Septembre 1875.  En 1877, il a été nommé chef de la brigade Mayarí à la tête de laquelle il a combattu à Duaba, El Purial, Las Cañas et Mayarí Arriba. En février 1878, il s’est fait remarquer dans la bataille des Plaines de Juan Mulato et de  San Ulpiano, ce pourquoi Maceo lui confia le commandement de l’arrière-garde avec tous les bagages de l’armée indépendantiste. Mais le sort allait se retourner contre les Cubains qui déposèrent les armes et signèrent le Pacte de Zanjón, le 10 février 1878, qui établit la capitulation de l’Armée indépendantiste cubaine devant les troupes espagnoles, mettant ainsi un terme à la « Guerre des Dix Ans » Guillermo Moncada rejeta le Pacte de Zanjón de même que le général Antonio Maceo, le “titán de bronce” (le titan de bronze), pour devenir l’un des hommes de la Protestation de Baraguá le 15 mars 1878, laquelle amorça la reprise de la deuxième guerre d’indépendance, la “Petite Guerre”. Celle-ci (1879-1880) est le deuxième des trois conflits ayant mené à l’indépendance de Cuba face à l’Espagne, puissance coloniale. Elle débuta le 24 août 1879. Le gouvernement provisoire du major-général Manuel de Jesús Calvar nomma Moncada chef de la division de Guantánamo,  au grade de général de brigade, pour continuer la guerre. Calixto García, président du Comité révolutionnaire cubain, nomma Moncada chef des forces du centre et du sud de la province d’Oriente, avec le grade de major général. Moncada a livré quelques batailles dans la région de Guantanamo. L’insurrection remporta d’abord quelques succès, mais le conflit se termina lorsque les rebelles furent mis en déroute en septembre 1880. Comprenant que la cause  était perdue, Moncada conclut aux côtés du général de brigade Maceo l’Accord de Confluentes par lequel les insurgés cubains capitulèrent le 2 juin 1880. Après s’être embarqué pour la Jamaïque, les Espagnols ont traîtreusement capturé Moncada en haute mer et l’ont conduit à Porto Rico, d’où il a été envoyé en Espagne et aux Îles Baléares. En 1886, Moncada fut amnistié. Il est revenu à Santiago de Cuba le 22 septembre de cette même année. Il participa aux préparatifs du plan Gómez-Maceo (1884-1886), dans sa phase finale, et à la conspiration de Paz del Manganeso (1890). À cause de ses activités subversives, il fut arrêté par le régime espagnol qui le garda en prison à la caserne Reina Mercédes de Santiago de Cuba du 1er décembre 1893 au 1er juin 1894. En quittant la prison, Moncada est retourné dans son Oriente natal. Là, il a été mis au courant de la création du Parti révolutionnaire cubain, l’œuvre de José Martí. Il a alors   commencé à conspirer en prévision du moment où il devrait de nouveau prendre le chemin du maquis. Deux jours avant le 24 février 1895, “Guillermon” fut mis au courant de l’ordre du soulèvement.

En février 1878, il s’est fait remarquer dans la bataille des Plaines de Juan Mulato et de  San Ulpiano,

José Martí nomma “Guillermon” chef de la province orientale pendant la préparation de la guerre de 1895. Après avoir donné l’ordre de soulèvement à la région orientale de la province, Guillermón est allé à Alto Songo, où il a pris les armes à l’aube le 24 février. Malheureusement, sa santé déclinante était très mal en point. Sa tuberculose contractée dans les prisons espagnoles, était en phase terminale. Il n’eut pas le temps de participer à cette troisième guerre d’indépendance dont l’issue, victorieuse du reste, tragiquement, allait être récupérée, confisquée par les États-Unis.

Sentant sa mort prochaine, Guillermo Moncada confia la direction militaire de sa région au major général Bartolomé Masó, rassembla son état-major général et remit le commandement des forces qui étaient directement sous ses ordres au colonel Victoriano Garzón. Moncada est décédé le 5 avril de la même année. Le Général Enrique Collazo écrira plus tard sur le rôle joué par Guillermón au début de la Guerre de 1895: “Guillermo Moncada, à Cuba, pouvait faire peu, c’était un mourant venu respecter la parole donnée, et qui était guidé par son patriotisme à mourir à l’ombre de son drapeau.” Il est mort dans le camp de Joturito, à Mucaral, municipalité de Alto Songo, Santiago de Cuba. Ses restes reposent dans le cimetière de Santa Ifigenia, dans la ville de Santiago de Cuba. Repose en paix, camarade Guillermo, les héros ne meurent jamais.

 

Sources consultées :

Guillermón Moncada – EcuRed Hoy, a 126 años de la desaparición física del santiaguero Guillermón Moncada. Radio Revolución. 5 Abril 2021.

Guillermón Moncada: elCaballero de la guerra”. Radio Florida. Categoría: Históricas. Lunes, 05 Abril 2021.

Yudith Madrazo Sosa. Guillermo Moncada: bravura y patriotismo fundidos en un general. ‘‘5 de septiembre. Diario digital de Cienfuegos’’. 5 abril, 2021.   

6 avril 2021

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