Carnaval, Petro Caribe, Incendie : Créneaux d’enrichissement illicit

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Les chars sont trop nombreux pour un parcours beaucoup trop réduit. Les groupes musicaux sont beaucoup plus préoccupés à mener une guerre de décibels au lieu d’une performance artistique

Sèl Ayiti ki konsa !

Tout administrasyon ap mal mache sof administrasyon kanaval…..

Pwofesè pa ka touche…. Tout bann rara jwenn gwo kòb.

Lopital pa gen twal gaz…. Tout gwoup ak cha dekore.

Dètan mas pòv yo ap dòmi anba tant depi 12 janvye 2010

Estann prezidan koute peyi a 37.000 US

Karavàn nan bloke nan wout… Kanaval la menm bloke tout wout

Yon refleksyon sou yon gwoup Watsap

 

Cette mascarade à laquelle l’Etat Tèt Kale vient de soumettre les carnavaliers du 11 au 13 février, a couté aux masses défavorisées le pactole de 186 millions de gourdes. Rien de nouveau sous le soleil du carnaval en Haïti depuis plusieurs années. Plusieurs failles au niveau de l’organisation, les chars ne sont que des boites de métal abandonnées depuis le mercredi des cendres dans la cour arrière du Stade Sylvio Cator à proximité de la rue Monseigneur Guilloux, et qu’on ne fait que recycler pour l’occasion.

Le thème n’est  jamais respecté par les paroliers qui se rabattent sur des insanités à l’instar de Miki wa chacha. Les chars sont trop nombreux pour un parcours beaucoup trop réduit. Les groupes musicaux sont beaucoup plus préoccupés à mener une guerre de décibels au lieu d’une performance artistique agréablement satisfaisante pour les ouies…et la vue. Par contre le sens de la créativité était visible. Les nombreuses chorégraphies étaient à la hauteur des attentes des amants du beau et du bon spectacle de rue.

Nenpòt jan sa pase antouka kòm nou tout konnen l nan twa jou gagòt sa a yo sèlman gen anpil moun ki gen tan fin rich sou do pèp pòv la. Ceux et celles qui n’ont pas eu le privilège de s’enrichir à la faveur de la manne de Petro Caribe  ne vont pas rater cette occasion oh combien propice qu’est le carnaval  pour réparer cette grave erreur et du coup compenser ce manque à piller et de gargoter.

 

Des interrogations pertinentes

« La rencontre avec les reines au palais national a été annulée ce soir en dernière minute. Juste au moment ou les reines devaient entrer dans le bus qui les transportait …quelqu’un a dit « On  annule mesdames. On ne sait pas comme tu dis si c’est reporté pour demain samedi, ou pour dimanche, avant le coup d’envoi ou rien ». C’est ce qu’a rapporté l’ex Directeur Général de la Télévision Nationale, l’écrivain Pradel Henriquez.

Carnaval à Port-au-Prince ce dimanche 11 février 2018. Ou serait le bal des Reines ?
Où sont passées les Reines ? Où est la rencontre traditionnelle au Palais National avec les Reines, le Roi, le comité du carnaval et le Président de la République ? Ces interrogations pertinentes proviennent du même observateur qui se sent concerné. Par contre, c’est notoire que nos dirigeants et nos élites ont tous un doctorat dans le manfoubinisme institutionnel.

Pouki Ayiti pa janm gen yon Komite Kanaval Pèmanan ? Pouki se nan dimanch maten chèk la debloke epi BRH se jis apre mèkredi lèsann li pral louvri. Cependant, un premier bilan fait état d’une centaine de blessés. Men se sa yo ba nou kenbe toujou. Men an n tann dènye jou a pou nou konnen kouman sa te pase vre. Parallèlement, le chanteur principal et leader du groupe Brothers Posse a annoncé qu’il ne plus prendra plus part au parcours pour la soirée du mardi 13 février en signe de solidarité avec les marchandes victimes de l’incendie qui a consumé leurs marchandises au marché Hyppolite dans la nuit du 12 au 13 février.

Incendies en série

Qui ne se souvient des révélations révoltantes de Richard Morse, chanteur principal du groupe musical à tendance racine Ram en 2012. Les conseillers de Miki, au faite du cynisme ne se gênèrent pas de faire combler les égouts pour faciliter les inondations à l’occasion des pluies. Lè konsa yo fè anpil gwo gwo kòb sou do pèp nan katye popilè yo ki viktim. Kòm jounen jodi a yo pa ka tann jis lè gen lapli yo pike dife nan mache Ipolit yo rele Macha Anfè ki sou Gran ri a. Depi w konn kiyès ki fè mago nan dosye dedomajman ti machann yo w ap tou konnen kiyès ki te fè mete dife sa a. W pa bezwen gwo anketè pou w konn sa a.

« Un incendie a dévasté le Marché en fer, l’un des plus emblématiques marchés publics de Port-au-Prince, dans la nuit du 12 au13 février, a constaté sur place un photographe du Nouvelliste. Les dégâts selon les premières évaluations sommaires sont considérables. Pour le moment, aucun bilan précis des dégâts n’est disponible. Les marchands essayaient jusque vers mardi midi de sortir des flammes leurs marchandises. En plus de desservir des centaines de marchands sédentaires, le Marché sert aussi de dépôt pour d’autres étalagistes.

Selon le constat du photographe du Nouvelliste, Casimir Veillard, les sapeurs-pompiers, du camion de lutte contre-incendie, remarqués sur place ont fait de leur mieux pour essayer de circonscrire le feu sans succès. Arrivé sur les lieux le camion n’avait pas d’eau et ce n’est qu’au fil des heures que d’autres véhicules de lutte contre-incendie ont renforcé la lutte contre le sinistre.  Port-au-Prince, depuis des années n’a pas de service de lutte contre-incendie bien équipé. Pour le feu au Marché en fer, d’autres postes de pompiers, de Delmas et d’ailleurs, ont dû voler au secours des victimes.

Selon les premières indications recueillies sur place, c’est des fatras qu’on brulait qui seraient la source du sinistre. Le feu a débordé et s’est propagé de point en point jusqu’à atteindre le Marché en fer. Port-au-Prince dansait au carnaval quand le feu s’est déclaré, ont fait savoir des témoins. Il était impossible de joindre aux téléphones le maire de Port-au-Prince, Youri Chevry qui accueille depuis dimanche le carnaval national dans sa ville. Les autres autorités étaient aussi indisponibles pour les premières déclarations.

Le marché en fer avait été déjà touché par un incendie en mai 2008, puis a été complètement détruit par le séisme de 2010. La partie Nord qui avait été emportée par les flammes en 2008 représentait en quelque sorte le pavillon de la petite industrie et de l’artisanat. Le Marché en fer a été reconstruit à l’identique par Denis O’Brien, patron de la Digicel, pour la somme de 18 millions de dollars un an après le tremblement de terre de janvier 2010. Il devait représenter le renouveau du centre-ville de Port-au-Prince lors de son inauguration en 2011.

Après des années de vaches maigres, le Marché était redevenu une attraction touristique et un des plus beaux Marchés du pays. Ce marché, construit originellement à la fin du 19ème siècle, a été inauguré en 1891 par le président Florvil Hyppolite. Arrivé de Paris en pièces détachées en Haïti, il a été assemblé sur place. Depuis toujours sa beauté de carte postale en avait fait une icône de la ville capitale. Le Marché en fer, qui tire son nom du matériau qui constitue son ossature est aussi dénommé Marché Vallières ou Marché Hyppolite.

Incendie aux Gonaïves

Une maison a pris feu mardi matin aux environs du centre ville des Gonaïves. Communément appelée Building Monbel, cette maison se situe à l’Avenue des Dattes non loin du bureau régional de l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA). L’origine de cet incendie est encore inconnue. Pourtant, certains habitants de la zone pensent qu’il s’agit d’une mauvaise installation électrique. Dans une ville où l’absence de Service des Pompiers est palpable, conjurer les dégâts est axé sur les efforts des riverains. A date, personne ne sait encore l’immensité des dégâts.

Rétrospective des marchés incendiés à Port-au-Prince

2018, 13 février – Marché Hyppolite, 2. 2017, 19 mars – Marché pèpè, Croix-Bossale, 2017, 26 août – Marché Salomon. 2016, 6 décembre – Marché de Bizoton,  2016, 20 novembre – Marché Lacoupe  à Pétion-Ville, 2014, 14 juillet – Marché Tèt Bœuf, 2013, 6 janvier : Marché de Tabarre, 2012, 24 février : Marché de Tabarre, 2012, 18 juin : Marché du Port à Port-au-Prince, 2012, 18 octobre : Marché Wilfrid Bertrand de Delmas 31, 2011, 6 février : Marché Lacoupe – Péion-Ville, 2011, 15 novembre :Marché Croix-des-Bouquets, 2010, 29 janvier : Marché Hyppolite, 2008, 30 mai : Marché Hyppolite, 2006, 6 novembre : Marché de vêtements à Pétion-Ville, 2005, 31 mai : Marché Tèt Bœuf

Manzè Boukmann salanbe Kato

Selon un texte qui circule sur les réseaux sociaux, se sa Manzè bliye l pa di Donn KatoKomite kanaval la pa gen kontwòl anyen. Tout group fè sa yo vle. Sa m konstate sèke yo vle politize kanaval la. Yo ta vle fè kanaval la tounen tèren pou yo fè propagann yo. Kato deraye nèt. Te gen yon goumen devan cha li a. Moun yo te kouri paske lapolis t ap mete lòd jan sa toujou fèt lè gen foul moun. M tande kote li di: “Nou vle tiye m, eben m ap desann cha a pou m vin tiye nou tou’’.  Li site non polisye a ki tap metrize foul la: “m konnen ou . Si nenpòt bagay rive m se sou kont ou.”

Li joure “Jovenel volè lajan Petro karibe “. Li eseye fè yon manifestasyon men sa pa mache. Li desann cha a, moun li yo pote l sou do men piblik la pa reyaji. Gagot nèt ale! Miki menm ap chante sou ti Lili ak ti Mona san rete. Men li pat di lòt bagay pase menm gwo betiz. Se 2 kan ki kanpe fas a fas. Yo te plase nou nan 6ème  pozisyon. Don kato pase devan nou ak tout lòt cha yo, pou l al poste l pou tann Miki pase pou l te rantre dèyè l.

Nou menm pandan tout pakou a se lapriyè nap lapriyè pou mande Bondye pou okenn bagay pa rive. O! Bagay vagabondaj nèt wi. Se pa piblik la non, yo te vin amize men se te pwopagann wi. Men m pale tou. M denonse lentasyon yo. M di yo: Bann san wont! Nou ta renmen gate kanaval la, nou ta renmen politize l men sa pap pase. Piblik la bat bravo. M di : Moun k ap pale sou volè yo, se volè yo ye tou. Se chat k ap pale de chat. Yo tout bati kay milyon dola, yo gen plizyè bèl oto, yo plen kòb labank, epi yo tout fèt nan fanmi pòv.

En fin de compte, en dépit du fait que ça provoque la nausée, ce texte de Manzè de Boukmann est un indicateur du niveau de préjugé que cultivent les fils et filles de paysans et d’ouvriers contre ceux et celles qui leur ressemblent trop. Contraindre les éléments de la clase moyenne à s’entre déchirer est une stratégie du cynique Franklin Delano Roosevelt et mise en œuvre par les éléments de l’oligarchie financière, c’est-à-dire diviser pour régner.

L’on ne saurait oublier de si tôt l’implication active de Lòlò dans la mise en œuvre du séisme GNB en simulant un enlèvement en décembre 2003 pour accuser le gouvernement d’alors. Paradoxalement, ce même Lòlò s’est fait humilié par Miki en 2013 à l’occasion du carnaval organisé dans la ville du Cap Haïtien, l’un des patrons du séisme GNB. Men Miki tèlman konn dosye yo, yo youn pa fouti menm plenyen lè l kanpe sou de tèt zòtèy li pou l manke yo dega nan gou Jezi.

 

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