A quand la démission de Jovenel Moïse?

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Des organisations de droits humains ainsi que des petrochallengers demandent au Président inculpé de corruption dans le dossier des Fonds Petro Caribe de tirer sa révérence

Des organisations de droits humains exigent la démission de Jovenel Moïse !

À l’occasion de la publication par la Cour des comptes de ce nouveau rapport sur la gestion des fonds Petrocaribe, plusieurs organisations dont la Solidarité Haïtienne de Défense des droits Humains (SOHDDH), le Collectif des Organisations de Défense des Droits des Migrants et Rapatriés (CODDEMIR), Òganizasyon Timoun Fwontyè (OZTF), le Groupement des Universitaires pour le Développement social en milieu rural(GUDESMIR), l’Association des Femmes rurales de Ganthier (AFERUG)Réseau frontalier contre la tortue des enfants vulnérables(REFCOTEV)  ainsi que le Groupement des citoyens pour le Développement Socio-culturel des Jeunes (GCDSJ) saluent la publication du rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe.

Le président de la République Jovenel Moïse a amené le déshonneur sur la nation.

Profitant de l’occasion pour dénoncer la corruption qui gangrène le pays, ces organisations félicitent le courage des juges de la CSC/CA qui, malgré les menaces dont ils sont l’objet, ont accompli un travail historique. Nous saluons votre courage et votre professionnalisme pour la réalisation de ce travail. Il a permis à la population de découvrir à quel point des commis de l’État, par leur rapacité, ont contribué à enfoncer le pays dans la misère. Vous avez rendu un service inoubliable au pays. La nation s’en souviendra. Les Petrochallengers, la République vous remercie également pour votre engagement. Continuez à élever vos voix. Une autre Haïti est toujours possible.

Le président Jovenel Moise n’a plus le choix. Il doit se démettre de ses fonctions et se mettre à la disposition de la justice

Par ailleurs, les organisations signataires de ladite note, sont consternées par le fait que la honte vient couvrir la présidence, l’une des fonctions les plus honorables d’une démocratie. Le président de la République Jovenel Moïse a amené le déshonneur sur la nation. Il fait la une des journaux internationaux pour suspicion de corruption. Son entreprise Agritrans en effet est épinglée pour divers types de malversations. Le président Jovenel Moise n’a plus le choix. Il doit se démettre de ses fonctions et se mettre à la disposition de la justice. On se le rappelle, il avait lui-même déclaré, à Marchand-Dessalines le 17 octobre dernier, que tous ceux qui ont utilisé l’argent de Petrocaribe doivent rendre des comptes.

Nous demandons à la justice d’être impartiale et de mettre aux arrêts tous ceux et toutes celles qui sont impliqués dans la dilapidation de ces fonds. À la population, il est de ton devoir de rester mobilisée ; car cette bataille est certes gagnée, mais la guerre contre la corruption, la misère, contre ce système est loin de l’être.

Nous appelons également le Directeur général de la police, M. Michel-Ange Gédéon, à mettre en place un plan qui visera à protéger les juges de la CSC/CA ainsi que les membres de leurs familles. En effet, nombre d’entre eux font l’objet de menace de la part d’individus mal intentionnés.

Restons mobilisés. La guerre contre la misère et la corruption commence à peine !

Les organisations de droits humains qui ont signé cette demande sont :

Collectif des organisations pour la défense des droits des migrants et rapatries (CODDEMIR), PIERRE GAROT NERE

Solidarité haïtienne de défense des droits humains (SOHDDH), SARDOU SAINTIL

ÒGANIZASYON ZANMI TIMOUN FWONTYÈ (OZTF), ROSE KESNA SEIDE

Groupement des universitaires pour le développement social en milieu rural (GUDESMIR), DALIDA CHARLES

ASSOCIATION DES FEMMES RURALES DE GANTHIER (AFERUG ), JOSEPH MARIE WISNIE

GROUPEMENT DES CITOYEN POUR LE DEVELOPPEMENT SOCIOCULTUREL DES JEUNES(GCDSJ), MADIANA TANIS

Réseau frontalier contre la tortue des enfants vulnérables (REFCOTEV), MIRCULAINE TANIS

Pour authentification : Pierre Garot Néré : 37 17 47 03


Des petrochallengers demandent à Jovenel Moise de tirer la révérence !

Nous, petrochallengers du groupe Nou Pap Konplis, prenons acte de ce que la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) a rendu public la deuxième partie de son rapport d’audit sur la gestion du fonds Petrocaribe qui, de toute évidence, a été littéralement dilapidé par les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays de 2008 à 2016.

La remise du rapport des fonds Petro caribe par le président de la cour Supérieure des comptes Pierre Volmar Desmesyeux au président du Senat Carl Murat Cantave

Il est vrai que nous nous félicitons du travail accompli par les conseillers de la Cour des Comptes pour rendre public ce rapport qui constitue un bon pas dans la bonne direction dans le processus d’identification de toutes celles et tous ceux qui sont impliqués dans le gaspillage des 4.2 milliards de dollars américains du fonds Petrocaribe, nous estimons, cependant, qu’il manque quelque chose au rapport.

Le rapport nous permet de comprendre, certes, comment des gens qui nous dirigent et prétendent défendre nos intérêts, se sont arrangés à travers une entreprise criminelle pour détourner des fonds destinés à la réalisation de projets de développement à caractère économique et social devant bénéficier aux plus pauvres du pays.

La plupart des contrats a été octroyée sur la base de copinage, en dehors de la loi en vigueur sur la passation de marché. Des projets sociaux bidons qui ne correspondent pas nécessairement aux besoins de la population, des bénéficiaires fictifs, des projets d’infrastructures et d’énergie surévalués et surfacturés; bref, tout a été mis en place pour siphonner le fonds Petrocaribe que les haïtiens doivent inévitablement rembourser.

Alors que nous sommes en train de mobiliser toutes nos énergies afin d’obtenir que justice soit faite dans le cadre de la plus grande opération d’escroquerie d’Etat jamais orchestrée dans toute l’histoire d’Haïti, nous souhaitons que la Cour des Comptes émette au plus vite, les arrêts de débet pris à l’encontre de celles et ceux qui ont fait une mauvaise utilisation du fonds Petrocaribe.

nous appelons le Sénat de la République qui a reçu le document, de transmettre le rapport de la Cour des Comptes rapidement aux autorités judiciaires afin d’enclencher les poursuites légales

Parallèlement, nous appelons le Sénat de la République qui a reçu le document, de transmettre le rapport de la Cour des Comptes rapidement aux autorités judiciaires afin d’enclencher les poursuites légales à l’encontre de l’ensemble des individus généralement quelconque indexés dans ledit rapport. Il nous faut un procès inclusif, juste et équitable. Personne ne doit échapper à la rigueur de la loi et de la justice.

Nous souhaitons également que des mandats internationaux soient émis, via interpol, contre les pétro-dilapidateurs qui se trouveraient à l’étranger afin qu’ils rendent compte de leurs forfaits.

Aussi, insistons-nous pour que la loi du 9 Mai 2014 sur la prévention et la répression de la corruption soit appliquée rigoureusement dans le cadre des efforts en cours pour juger les dilapidateurs du fonds Petrocaribe. Nous souhaitons que la justice haïtienne fasse appel, si nécessaire, à la collaboration d’experts internationaux dans le cadre du traitement du dossier Petrocaribe. De même, nous appelons le juge Ramoncithe Accimé en charge du dossier à se déporter pour n’avoir pris jusqu’ici aucune mesure conservatoire pour apposer les scellés sur les biens des individus indexés dans le rapport de la Cour des Comptes.

Étant donné que l’actuel président de la République, Jovenel Moïse, est lui aussi indexé dans le rapport de la Cour des Comptes comme l’un de ceux qui ont dilapidé le fonds Petrocaribe à travers deux de ses compagnies dans le cadre de contrats bidons pour lesquels l’argent a été empoché sans que les travaux n’aient été réalisés convenablement, il doit désormais démissionner de ses fonctions au plus vite et se mettre disponible pour être entendu par la justice.

Comme il avait suggéré en octobre 2018 dans un tweet à certains de ses collaborateurs immédiats qui étaient impliqués dans la gestion du fonds Petrocaribe de se mettre à la disposition de la justice, il doit donner l’exemple. Il ne jouit pratiquement ni d’autorité morale ni de crédibilité pour prétendre pouvoir continuer à exercer ses fonctions de président.  Un chef d’Etat doit être absolument au-dessus de tout soupçon.

Nou Pap Konplis

Ricardo Fleuridor, Porte-parole
Jonathan Renois, Chargé de Communication
Evens Ciril, Stratégiste

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