La fête est-elle finie ?

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Il n’est pas étonnant dans la jungle du monde capitaliste dans laquelle vit Haïti que la situation reste particulièrement trouble et scandaleusement anachronique puisque notre pays ne cesse de sombrer dans les ténèbres d’un système en déconfiture établi depuis l’agression et le pillage de la première occupation américaine de 1915.

Aujourd’hui, tous les indicateurs conduisent au même constat de faillite, de démantèlement, de corruption totale, de violence, de criminalité et de régression économique et sociale. Le peuple est pressuré au-delà des limites du supportable. La banqueroute est presqu’inévitable, tout cela pour servir les intérêts de l’oligarchie.

Il est clair que ce bilan tragique de corruption donne la mesure de la faillite d’une certaine classe politique qui se contente de piller et vivre dans le luxe sans jamais même pour une  fois songer à prendre en compte les revendications fondamentales des masses défavorisées vivant dans la crasse et dans l’abandon.

La bourgeoisie patripoche n’acceptera jamais et aussi facilement que la corruption soit enfin achevée au point de mettre en péril l’ordre de contrebande.

A l’heure actuelle, le régime bâtard en place semble ne plus pouvoir résister et donne raison à ceux qui le contestent grâce aux rapports sur les fonds Petro Caribe de la Cour Supérieure des Comptes qui viennent de confirmer ce qu’ils pensaient cacher. Cependant, il faut souligner que le verdict n’accuse pas simplement les mercenaires du PHTK mais toute la classe politique dans son intégralité entière qui n’a aucune foi dans la volonté de changement.

Cela  signifie t-il que la fête est finie !

Dans cet étonnant concert de maringoins mâle et femelle, quelle solution possible à cette crise ? Il ne s’agit pas de se livrer à un quelconque dialogue de réconciliation nationale, pour faciliter l’impunité et l’oubli. Sinon par un simple changement de personnes pour continuer à vendre le même produit  sous un nouvel emballage. La corruption est un pont de jonction entre le pouvoir politique et celui de l’économie.

« Nous ne souhaitons pas qu’il y ait des élections cette année. Nous sommes pour le grand dialogue et que d’autres partis politiques aient le temps de se préparer, se moderniser» nous conseille déjà, après avoir échoué avec la bande PHTKiste, le métamorphosé, le corrupteur patenté, Réginald Boulos, démarcheur de métier, porte-enseigne du label impérial.

Avec de tels conseillers, la fête est loin d’être terminée. La bourgeoisie patripoche n’acceptera jamais et aussi facilement que la corruption soit enfin achevée au point de mettre en péril l’ordre de contrebande, de trafiquant établi dont, en définitive, elle est la principale bénéficiaire.

Ainsi, quelle solution possible ?

Allons au fond de la question. Ce n’est point uniquement l’échec tout simplement du laquais Jovenel Moise, c’est l’échec d’une classe et d’une élite politique corrompue de type maffieux. C’est l’échec de la classe capitaliste et de tous les dirigeants de cet appareil d’état corrompu et pourri. C’est celui du faiseur de président, Réginald Boulos qui pour se racheter maintenant critique amèrement son président de doublure Jovenel Moise « Il faut vous décider aujourd’hui et maintenant. Sinon, l’histoire retiendra que vous n’aviez pas eu la profondeur d’esprit ni la vision du temps long qui définissent les grands hommes d’Etat ; que vous n’aviez, non plus, su vous élever à la hauteur des espérances et des aspirations du peuple haïtien ; et qu’il vous manquait pathétiquement de grandeur en ces moments difficiles et douloureux pour notre pays » a-t-il déclaré.

En somme, c’est une crise fondamentale et la solution véritable réside dans une autre alternative à la politique néo libérale suivie. La fête ne sera pas terminée si l’on continue avec les mêmes mécanismes de l’exploitation capitaliste. Les causes essentielles de la corruption qui gangrènent le pays viennent du système capitaliste qui les génère en quantité !

La fête se terminera quand les travailleurs n’auront point à faire la grève pour trouver un salaire décent. Quand les richesses du pays n’iront plus remplir les poches des riches financiers du secteur privé des affaires.

La fête sera finie, si et seulement si, le rapport servira à entamer une lutte de libération nationale de façon à combattre toutes les forces corrompues imposées par les puissances impérialistes.

La fête corruptrice se terminera quand le peuple armé pour défendre sa cause et son droit à l’existence aura mis au poteau, tous ceux qui ont livré le pays pieds et poings liés à l’exploitation impérialiste.

Au poteau tous les criminels corrompus ! Au poteau tous les criminels corrupteurs !

 

 

 

 

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