Le mandat du BINUH sera-t-il renouvelé ?

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Le 25 juin 2019, le Conseil de sécurité a approuvé une résolution visant à créer le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti. Il est temps que la Chine et la Russie posent un veto complet sur la présence de cette organisation mafieuse dont le but est de pousser notre pays à la déchéance totale.

Le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) qui arrivait sous peu à expiration soit le 15 juillet 2022 prochain va-t-il être renouvelé par le Conseil de sécurité de l’ONU ?

Sans aucun doute, il le sera, puisque dans un rapport préliminaire en date du 10 juin 2022, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Portugais Antonio Guterres, sous prétexte de la situation d’instabilité et de la violence des gangs armés, a  recommandé une prorogation de douze mois du mandat du BINUH en Haïti.

La cheffe du BINUH Helen Meagher La Lime et le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies Antonio Guterres

L’année prochaine, il recommandera une autre prorogation pour continuer la mise sous tutelle. Rien ne sera résolu dans le pays, tant qu’il reste soumis aux attentes d’une quelconque mission des Nations-unies qui s’érige en gouverneur de l’ile. Comme les Chinois avaient dénoncé les États-Unis, qui gèrent généralement le dossier haïtien aux Nations unies « l’ONU n’a rien fait en Haïti » sauf des « investissements à perte » durant toutes ces années.

Rappelons depuis cette occupation des Etats-Unis sous la couverture des Nations-Unies, le pays ne fait que marche arrière. Toutes les institutions sont inexistantes puisque la manette de contrôle à distance de la Métropole étatsunienne est fixée sur commande « destruction ». Et tant que cette occupation continuera, le pays ne connaitra aucun calme.

Dans son rapport d’évaluation du BINUH, soumis, en avril 2022, au Conseil de sécurité de l’Onu pour examen, il indique que « Les causes profondes de l’instabilité en Haïti exigent, avant tout, des solutions politiques, (…) une Mission politique spéciale des Nations unies demeure la structure la plus appropriée et la plus efficace pour relever les principaux défis en Haïti ».

C’est pour renforcer cet objectif que l’indigène de service Rosny Desroches directeur exécutif de l’Initiative de la société civile (ISC), dans une interview accordée à AlterRadio/AlterPresse a plaidé pour une éventuelle mission étrangère en Haïti, pour appuyer la Police nationale d’Haïti (PNH) et l’embryon de Forces armées d’Haïti (FAd’H), en vue de rétablir la sécurité dans le pays. « Je crois qu’aujourd’hui nous devrions être réalistes. Nous connaissons toutes les limites de la Pnh et de l’embryon de notre armée, qui est beaucoup plus un corps de génie civil qu’autre chose » a-t-il souligné.

Rosny Desroches directeur exécutif de l’Initiative de la société civile (ISC)

Dans un sens, le projet est déjà conclu si l’on prend en compte, le rapport du BINUH, les déclarations de Rosny Desroches et les propos du secrétaire d’État adjoint étasunien, Brian A. Nichols, au Miami Herald la semaine dernière. « Nous examinons la structure de cette mission à l’avenir et nous nous assurons qu’elle est correctement équipée, pour faire face aux problèmes de sécurité en Haïti »

Nous espérons que cette année au Conseil de sécurité, la Chine et la Russie posent un veto complet sur la présence de cette organisation mafieuse dont le but est de pousser notre pays à la déchéance totale pour le plus grand bonheur de l’Aigle impérial, la France et le Canada.

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