Haïti et crise de la mémoire
Malgré l’apparition du phénomène de la globalisation (i-e, un phénomène qui entraine la concentration et le contrôle de l’information entre les mains de quelques dirigeants, de firmes transnationales.), la mémoire fait l’objet de grandes préoccupations dans les sociétés humaines. Peu importe les pays victimes ou non de la colonisation, la question de la mémoire demeure une préoccupation centrale. Même si les pays victimes de la colonisation n’ont pas forcément les mêmes regards, méthodes lors de la construction de leur mémoire. Comme l’a si bien dit Vergès (2005) : « la République, en célébrant l’abolition, efface ce qui la précède, alors que le souvenir de cette longue histoire perdure dans les colonies post-esclavagistes, créant ainsi plusieurs mémoires mais un seul récit officiel. La France, seule puissance esclavagiste européenne à avoir connu deux abolitions de l’esclavage (1794 et 1848), opère, après la seconde et finale abolition, un silence sur ces événements ». Augustin (2012) souligne qu’il y a une sorte d’instrumentalisation de la mémoire de l’esclavage en France et en Haïti. Ce problème est lié à celui d’éthique. La patrimonialisation de la mémoire de l’esclavage est bien au-dessus de tout clivage, de tout peuple, de tout pays. C’est un patrimoine de l’humanité. Carlo Avierl Célius (2006) comprend de préférence qu’il y a en Haïti une mauvaise appréhension du passé. Il y a toute une crise de mémoire au sein de la société haïtienne. Pour illustrer cette crise, il a mis en évidence l’approche de Maximilien Laroche (voir,1963, 1981, 1987, 1991 et 2002) qu’il avait cité dans le travail de Jean François, où ce dernier a fait savoir durant son expérience à l’école qu’il n’avait pas vu l’acte de l’Indépendance, document authentique portant la signature de Jean Jacques Dessalines, le général en chef, l’homme de la proclamation de l’Indépendance nationale, devenu héros national. Laroche de sa part, s’interroge sur la disparition de ce document dans le musée où il était conservé.
Selon lui, c’est une preuve qui montre comment le pays est en ruine permanente, d’où chez les haïtiens, une hâte et même une rate de destruction du passé dues à une propension à l’oubli. Paradoxe : « les haïtiens oublient leur passé plus qu’ils ne s’en souviennent ». Alors que «tout au fond de leur âme, leur conscience baigne dans les souvenirs ». Célius (2019) suivant l’évolution de sa pensée avait compris qu’il existe bel et bien en Haïti, une crise du discours colonial, c’est-à-dire, l’incapacité de sortir du rapport de la bibliothèque coloniale, de faire rupture aux discours coloniaux. Cette crise est latente en Haïti et en France, au point où l’on peut parler d’une crise du discours colonial. Sur ce point l’approche de Barthélémy (2005) sur «les deux mémoires de l’esclavage » est vraiment pertinente afin de comprendre cette crise mémorielle. En ce sens, quelle est la définition de la mémoire? Quel est l’objectif de la mémoire ? Où réside donc l’intérêt de la société haïtienne pour la mémoire collective, ainsi que la mémoire officielle ? Paul Ricœur (2000), cité par Augustin (2012), expliquait déjà que la mémoire, « ce n’est pas quelque chose d’inventé ». Elle est d’abord du souvenir. C’est une trace cognitive d’un évènement passé, enraciné dans les esprits et dans les cadres matériels qui favorisent la remémoration – la patrimonialisation. La mémoire dans la perspective de Ricœur, est réduite au rappel, opère ainsi dans le sillage de l’imagination. Selon Candau (2009), « la mémoire est toujours faite de souvenir et d’oublis ». Celle-ci peut être liée à des mépris. « Le problème de la mémoire est touché de biais par ce qui peut être tenu pour une phénoménologie de la méprise ».Il pourrait avoir de mépris de la mémoire collective à celle de mémoire officielle. Suivant la représentation sociale des groupes sociaux sur des faits historiques ou de certains personnages de l’histoire. Il faut souligner selon Johann (2011) l’objectif des politiques publiques de la mémoire consiste bien à influencer, voire à imposer un certain nombre de souvenirs communs à un groupe donné. Rien n’assure cependant que le groupe en question partage l’ensemble de ces représentations officielles. D’où la fonction de la mémoire selon Célius (2019) qui vise à défendre, pour réagir, provoquer de début, pour se justifier, pour accuser, pour exposer un point de vue, pour proposer des solutions. Si l’on considère la définition du lieu de mémoire dans le sens de Nora (Saint-Gilles 2007), « toute unité significative, d’ordre matériel ou idéel, dont la volonté des hommes ou le travail du temps a fait un élément symbolique du patrimoine mémoriel d’une quelconque communauté ».
Le cadre étant posé, comment peut-on analyser la construction faite de la mémoire collective autour de Charlemagne Péralte à Hinche? Et par extension, vu que la ville de Hinche a été le creuset où la résistance face à l’occupation américaine montrait une cristallisation sans précédente, que peut-on dire de la mémoire de ce moment historique? Et finalement on peut se demander, à la lumière des préoccupations soulevées par nos questionnements, si la ville de Hinche est un lieu ou un territoire de mémoire?
Haïti et occupation Yankees. Contexte de l’occupation américaine.
L’occupation américaine, de l’avis de Doura (1995), trouve son cadre à partir d’une double approche. D’une part, une décadence c’est-à-dire d’une crise économique, politique et sociale que l’on qualifie de structurelle, d’autre part le système capitaliste mondial vivait des contradictions qui allaient déboucher sur la première guerre mondiale en Europe, retenant ainsi sur le continent la France, l’Angleterre, l’Allemagne et laissant libre cours à l’impérialisme américain pour mettre en application la doctrine de Monroe (1823) qui faisait de l’Amérique latine et des Caraïbes son arrière-cour, donc une zone stratégique réservée relevant du mythe de la sécurité intérieur. C’est en sens que Gaillard (1980) rapporte que la première guerre mondiale a une conséquence néfaste pour notre économie, car elle eu des impacts négatives sur la production du café. Gérard Pierre Charles (s.d) a fait remarquer que, dans la période du XIXe siècle pour payer la double dette de l’indépendance jusqu’à 1952, nous avons beaucoup exploité cette denrée. Même s’il existait une crise structurelle dans le pays avant 1915, l’occupation des Yankees en Haïti a accéléré la dégénérescence qui était déjà visible avant leur arrivés. Dans la perspective de Bellegarde (2013), le but de l’occupation militaire est de détruire ou d’absorber toutes les forces morales et économiques de la nation haïtienne. Trouillot (2016)a comparé François Duvalier à un cyclone, pour ensuite ajouter que, s’il fallait trouver undésastre naturel pour peindre les effets de l’occupation Yankee sur Haïti il faudrait évoquer un tremblement de terre, un séisme, sous-terrain qui aurait sapé les faibles fondations d’une maison déjà branlante exposée aux coups de l’ouragan dont il préparait la route. En effet, cette occupation sonne le glas de l’émigration haïtienne. Entre 1913 et 1931, connu son premier pic migratoire, plus de 400.000 travailleurs haïtiens sont à Cuba, soit 20% de la population haïtienne, comme souligne Georges Eddy Lucien (2018).
Présentation de Charlemagne Péralte.
C’est à partir de cette période que l’impérialiste Yankee donne à la nation haïtienne une seule fonction sur l’échiquier mondial, fournir de la main d’œuvre à bon marché. Ce qui a contribué à la décapitalisation de la paysannerie Haïtienne. Les occupants yankees réalisent pas mal de travaux d’infrastructure en Haïti dont qualifiés de modernisation mais au-delà de ces réalisations sans doute notables, l’occupation exacerba les contradictions fondamentales de la structure socio-économique et élargit les dimensions de la crise [ibid., Lucien]. Suzy Castor (s.d) se rapproche de la même démarche que Lucien, quand elle dit, qu’on ne peut pas trop insister sur le caractère superficiel et utilitaire de la modernisation, puisque les changements produits sous l’occupation laissèrent intacte la structure fondamentale du pays. L’atroce occupation américaine d’Haïti, a suscité des mouvements de résistance. Ainsi donc, les cacos avec pour chef de fil Benoît Batraville du bas Plateau central et celui de Charlemagne Masséna Péralte du haut plateau central. Leurs mouvements sont caractérisés parla méthode de guérilla et de terrible meurtre. Plus de 15 mille cacaos ont été assassinés. Qui est Charlemagne Masséna Péralte et son groupe d’appartenance les cacos ? Charlemagne Masséna Péralte originaire de Hinche, venait d’une famille de gens prospères et influents de la région du Plateau Central. Son père avait été député sous Hyppolite, ses parents possédaient des terres, des distilleries et des troupeaux de vaches. Après des études à l’Institution Saint-Louis de Gonzague de Port-au-Prince, c’est tout naturellement que Charlemagne rentra dans sa ville natale, pour prendre en mains ses affaires (Archives, MRCPBB). Ce dernier se divertissait souvent à la chasse, à la danse et aux combats de coq tout en occupant de petites fonctions administratives. Il rencontra les militaires yankees pour la première fois le lundi 30 août 1915 à Léogane où, en sa qualité de commandant de l’arrondissement militaire, il refusera obstinément d’amener le drapeau haïtien et de rendre les armes sans ordre formel venant du président Dartiguenave lui-même, [Ibid].Il est une figure emblématique du mouvement des cacaos dans le Plateau central. Dans la période de l’occupation des yankees, ce lieu est considéré comme une zone de résistance. Ce qui n’est pas forcément vrai aujourd’hui après plus de cent ans (31 octobre 1919-31 octobre2021) de la commémoration de l’assassinat de Charlemagne Péralte. Quelle est la représentation sociale qu’on fait de ce mouvement ?
Mouvement de résistance des cacos.
Les membres du mouvement de résistance sont qualifiés de cacos. Selon le Journaliste Harry Franck cité par Roger Gaillard (1918-1919), [..] le caco au cœur de son cacoïsme, reste un véritable haïtien, qui ne saurait être séparé de ses rites vaudou, de ses combats de coqs, de ses femmes, sauf en cas d’absolue nécessité. Le nombre des cacos soupçonne Catlin : les auxiliaires, dans la guerre de partisans, sont donc partisans eux-mêmes, et le chiffre de30.000 à 40.000 hommes sous la bannière de Charlemagne, est une appréciation qui peut paraître à peine exagérée [ibid, Gaillard]. Les cacos qualifiés de bandits, d’oungans, de malfaiteurs, de voleurs, et de vagabonds, etc. Ces assertions ne sont pas méconnues pour personne, car à travers notre histoire, les héros, nos révolutionnaires subissent toujours ces genres de discriminations. À titre d’exemple le Grand Jean Jacques Dessalines ainsi que des chefs marrons comme La Plume, Romaine la Prophetèsse, etc. Ces mêmes catégories discriminatifs trouvent résonance encore aujourd’hui. Les groupes qui y sont indexées sont : les étudiant(e)s, les militant(e)s les révolutionnaires qui luttent contre le régime socioéconomique, et aussi contre le système capitaliste néolibéral. Le mouvement des cacos contre les forces de l’occupation relève de deux aspects, selon Germain (2011) : la présence à la tête du mouvement de chefs instruits issus de la paysannerie, d’une part ; et la participation des paysans mécontents, d’autre part. En effet, le mécontentement des cacos paraît tout de suite après la signature du contrat de construction du chemin de fer reliant Port-au-Prince et Cap-Haïtien par Saint Raphael, Dondon, Hinche, Mirebalais. Gaillard (1982) apporte que le 16 Avril 1910 dans le cadre du contrat dit : « contrat Macdonald » avait occasionné des malentendus et à provoquer des mécontentements chez les paysans du Nord et du Plateau Central. Ce projet a vu la concession faite par le gouvernement à la compagnie nationale des chemins de fer « Nationale Railroad » des terres du domaine de l’État non occupées sur le parcours de ce chemin de fer et que jusqu’à une distance de 20kilomètres de chaque côté de la voie ferrée, la compagnie devait établir des plantations de Banane. Voilà ce qui a déclenché le mouvement des cacos dans la région du Plateau central, notamment à Hinche et à Mirebalais. Il y a eu un autre élément fracassant, la corvée. Qui selon les paysans est le retour à l’esclavage. La corvée a été très atroce surtout à Hinche, à Maïssade et à Saint-Michel. Les paysans subissaient de mauvais traitements, travaillaient sans nourriture et sans salaire. En ce sens, la vie, la situation économique des gens y est, en effet, dans ce début de 1919, beaucoup plus qu’alarmante, Gaillard (1918-1919).
Hinche et la mémoire de Charlemagne Péralte
La précarité socio-économique persiste encore aujourd’hui. Vu l’absence de l’État Haïtien comme projet sociétal inspiré par Jean Jacques Dessalines. La tentative de fondation de cet État visait de construire l’homme intégral. Ce modèle Étatique revendiquait également de vrai problème du pays ; comme les problèmes profonds de la question de la paysannerie haïtienne. Cependant la présence de « l’État en Haïti » est un instrument de production de l’inégalité socio-économique et politique au profit de la bourgeoisie compradore, ainsi qu’il est un instrument qui vise à appliquer la politique néolibérale sans aucune remise en question. Par conséquent, quelle est la position politique de cette génération Hinchoise vis-à-vis de ces conditions socio-économiques fracassantes ? Que reste-t-il de l’idéal de Charlemagne Péralte à Hinche ?La considération de résistance qu’on fait de cette ville semblerait être liée au charisme et à la représentation du fameux Charlemagne Masséna Péralte originaire de Hinche dans l’histoire Nationale, plus particulièrement pendant l’occupation Yankee. Est-ce que le mouvement total de la résistance des cacos contre l’occupation Yankee (1918-1920), y compris la figure emblématique de Charlemagne Péralte ne sont-ils pas des exemples probants afin de considérer Hinche comme à la fois un territoire et un lieu de mémoire. Si l’on considère le sens du lieu de mémoire de Saint-Gille (2007), comme étant l’histoire de la représentation. Il faut aussi comprendre, qu’ « en théorie, on ne cherchait pas à sacraliser, mais à reconstruire l’histoire de la mémoire collective telle qu’elle s’est exprimée à partir de ces points de cristallisation que sont les lieux de mémoire » [Ibid]. Si un territoire n’est pas automatiquement un territoire de mémoire, mais dans le sens de Piveteau (1995) l’espace soutient la mémoire. Le territoire est un espace d’appartenances et un espace d’appropriation; où « tout homme, tout groupe, en chacun de ses actes, est célébrant de la mémoire. Les projections spatiales de souvenirs, reconstruits chaque fois à la lumière d’un présent nouveau, sont multiples ». D’ici-là on pourrait comprendre que ces approches sur le lieu et le territoire de mémoire à Hinche peuvent être cohérentes en ce sens que l’on remarque des infrastructures portent le nom de Charlemagne Peralte. En ce sens, on peut citer l’Ecole Nationale de Charlemagne Péralte, le Lycée Charlemagne Péralte, la place Charlemagne Péralte, Parc Charlemagne Péralte, Mouvman pou Ranmase Charlemagne Peralte ak Benoit Batraville (MRCPBB), etc. Sans oublier que la ville de Hinche porte le nom de « La Cité Charlemagne Péralte ».Notons que Mouvman pou Ranmase Charlemagne Péralte ak Benoit Batraville (MRCPBB), a l’habitude de faire un « Effort de rappel » pour parler comme Henry Bergson dans le but de garder l’idéal de Péralte.
Conclusion
A titre d’exemple, le MRCPBB a été l’instigateur de mouvements de protestations contre les casques bleus de la MINUSTAH en 2011, 2012 et 2013. Il n’y a pas que ça, la structure citée plus haut ne manque jamais l’occasion de réaliser en prélude de la commémoration de la mort de Charlemagne Péralte des activités pour marquer le31 octobre. Récemment le 27 décembre 2020, cette organisation avait, en collaboration avec la Bibliothèque Municipale de Hinche (BMH), porter sa contribution à la réalisation d’un festival à Hinche intitulé « festival des idées » sur le thème de Charlemagne Péralte présent en réalisant un concours de texte qui porte le nom de prix – François Borgella Charlemagne Masséna Péralte. Pour la deuxième édition du festival des idées – Ench ap li du 29 novembre au 5 décembre2021, les organisations du festival des idées lancent officiellement la deuxième édition du Prix Charlemagne Péralte à l’intention des élèves et des étudiants, autour du thème «Repenser la nation ». Une manière pour les organisateurs de ce festival de proposer des pistes pour construire une mémoire collective à Hinche autour de Charlemagne Péralte. Par ailleurs, il n’y a pas vraiment une mémoire publique officielle de cette figure emblématique, i-e en considérant par exemple la date de son assassinat comme un jour Ferrié en général, de faire étudier à l’école/université de manière exhaustive ce personnage. Même à Hinche on ne l’étudie pas, ou on ne le connait que peu. À la lumière de cette ballade conceptuelle et théorique sur les concepts de la mémoire, du lieu et du territoire de mémoire à Hinche, spécialement sur la figure emblématique de Charlemagne Péralte, ça donne lieu à comprendre qu’il y a en quelque sorte une mémoire, un lieu ou un territoire de mémoire à Hinche. Il n’y a pas vraiment une mémoire publique officielle sur le personnage Péralte en fonction du mépris de son histoire. Comme il a été assassiné le 31 octobre 1919, il aura eu ses funérailles officielles jusqu’en novembre 1934.La famille de Péralte a été l’objet de persécution politique tout au long de leur vie. Il est donc important de dire que le mouvement de résistance des cacos doit servir de prétexte pour interpeller toutes les couches sociales à Hinche. Malgré que la cité de Charlemagne ait une histoire particulière qui remonte à l’occupation américaine, le mouvement des cacos n’est pas parvenu, sur le plan de la conscience, à se configurer tel une lutte anti-impérialiste, [op.cit]. Ce mouvement, grâce à Charlemagne Péralte, a fait partie de l’identité, de l’histoire authentique de la ville de Hinche ; comme « il n’y a pas de mémoire sans l’histoire, ni culture, non plus de l’identité ».
D’où l’importance de la mémoire collective – via les groupes sociaux-politiques et culturels afin de conserver les souvenirs, voire de construire l’identité de cette ville. Cette mémoire collective pourrait faciliter la cohésion sociale et l’émergence d’une conscience collective. L’évolution de la ville de Hinche nous permet de comprendre, que si la ville de Hinche est considérée comme une zone de résistance, c’est parce qu’à travers l’histoire, notamment lors de l’occupation américaine en Haïti, cette zone grâce à Charlemagne Péralte originaire de Hinche a joué un rôle de résistance impeccable contre cette occupation. Cette ville est aujourd’hui surnommée la cité de Charlemagne Péralte. La construction sociale qu’on ferait de Hinche comme une ville de résistance est en dégénérescence. C’est une forme d’observation en situation, elle est censée être juste si l’on tient compte de la posture passive des Hinchois-es plus particulièrement ceux et celles, ayant une formation plus soutenue, face à la situation chaotique du pays du point de vue socio-économique et politique. Aujourd’hui peut-on identifier une forme de résistance de la cité Charlemagne Péralte?
Malachy BASTIEN
Port-au-Prince, le 17 octobre 2021