Ariel Henry a-t-il été giflé sinon ridiculisé à la 46e réunion ordinaire de la Conférence des gouvernements de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), à Georgetown (Guyane), où la question haïtienne avait dominé le rassemblement de quatre jours ?
En effet, le lundi 26 février 2024, le Premier ministre d’Antigua et Barbuda, Gaston Browne, l’a tourné en dérision jusqu’à lui demander de se retirer amicalement du pouvoir en Haïti et permettre la poursuite des efforts sans entrave pour trouver une solution à la situation socio-économique et politique en Haïti.
« Sans vouloir vous manquer de respect, mon cher ami Henry, vous faites partie du problème et je pense que nombreux sont ceux en Haïti qui croient que les interventions planifiées par les groupes de parties prenantes sont destinées à vous soutenir », lui a affirmé son homologue Gaston Browne.
Par ailleurs, dans un entretien téléphonique avec la Caribbean Media Corporation (CMC), le Premier ministre Browne a déclaré qu’il pensait que la présence d’Henry au sein du gouvernement faisait « partie du problème » alors que diverses parties prenantes cherchaient une solution durable au problème d’Haïti qui s’est accru avec l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021 et l’émergence de bandes criminelles terrorisant les citoyens.
Selon lui, avant même toute intervention en Haïti pour stabiliser ce pays francophone de la Caricom, « la situation politique avec Henry doit être abordée, et il doit être aussi généreux que possible », souhaite le premier ministre Browne, à la CMC.
« Maintenant, même si ce n’est pas le cas, nous devons faire face à cette perception et nous sommes d’avis qu’Henry doit faire une transition et devenir un intermédiaire honnête et conclure un accord de partage du pouvoir avec les autres en Haïti afin que cela ne donne pas l’impression que nous essayons de stabiliser Haïti dans son intérêt pour qu’il puisse continuer. »
Interrogé sur la position de Henry lors des délibérations des dirigeants régionaux, Browne a déclaré que le dirigeant haïtien « parle bien, mais comme je lui ai dit ce matin en sa présence, il doit agir », enchaina-t-il « Nous ne le jugeons donc pas maintenant sur ses articulations. Nous examinons ses engagements dans la pratique et c’est ce qu’il aurait fait à l’avenir qui déterminera s’il est une personne sérieuse qui souhaite voir la paix et la stabilité en Haïti ».
Signalons que des migrants haïtiens en Guyane avaient protesté contre la présence de l’assassin criminel Ariel Henry à la Conférence des gouvernements de la CARICOM.
[…] Ariel Henry le dos au mur ! Haiti Liberte […]