(9ème partie)
RETOUR EN FORCE DU RACISME
Le camarade de classe Nick Silverman avait accompagné Stephen Miller à un séminaire d’une semaine chez les Boys State, une organisation civique pour jeunes créée en 1935 par la très conservatrice American Legion en réaction aux Jeunes pionniers du parti communiste étatsunien: “Mais même ici, apparemment parmi ses alliés idéologiques, il était ostracisé”. Incidemment le sénateur anti-immigration Chuck Grassley et le sinistre ex-vice-président Dick Cheney, sont d’anciens Boy State, mais aussi Bill Clinton!
Pourtant, Miller est loin d’être le seul à arborer de féroces sentiments anti-immigrés. On parle de politique – ou même de Trumpisme – mais en réalité il s’agit simplement d’une bonne vieille mixture de racisme, intolérance, égoïsme, préjudice, narcissisme et manque de compassion et d’empathie de la part d’un public maintenu dans l’ignorance.
Déjà dans les années 1970, des justiciers – souvent des vétérans aigris de la guerre du Vietnam ou du Golfe, ou des néo-nazis et des nativistes – tiraient sur des Mexicains, y compris résidents, dans la zone frontalière. En 1977, le Ku Klux Klan a mis sur pied une patrouille le long de la frontière avec le soutien actif et constant des agents frontaliers fédéraux. On a retrouvé des centaines de cadavres grossièrement enterrés. Ils pratiquaient déjà la séparation des familles. Et la cruauté pure et simple. A la même époque, les policiers du poste-frontière de McAllen, au Texas, avaient l’habitude le soir de boire de la bière en regardant une vidéo de leurs interrogatoires au cours dequels ils battaient et injuriaient des Mexicains.
L’arrivée de Trump en 2016 a entrainé un renouveau. Selon le rapport annuel de ce 20 février du Southern Poverty Law Center, le nombre de groupes de propagande haineuse est à son plus haut niveau depuis les 20 dernières années, ayant grimpé à 1.020 alors qu’il n’était que de 784 en 2015. De son côté, le FBI recensait 7.775 crimes motivés par la haine en 2017, contre 6.121 en 2016. Le plus fort accroissement se note dans les organisations nationalistes blanches qui s’inquiètent du fait que les Blancs ne seront plus en majorité après 2044.
camps frontaliers: des enfants utilisaient du papier de toilette et le posaient par terre pour créer une barrière entre eux et le sol en ciment
L’attitude historique anti-immigrante n’est pas confinée aux simples individus ni aux Républicains. En 2006, sous George W. Bush, le Secure Fence Act, prévoyant 1.120 kilomètres de grillage frontalier, a été voté par le chef actuel de la minorité sénatoriale démocrate, Chuck Schumer, et par les sénateurs démocrates Hillary Clinton et Barack Obama. Ce dernier a déclaré en 2013, en tant que président, dans son discours sur l’état de l’Union: “Une véritable réforme exige une forte sécurité des frontières, notamment en mettant des soldats sur la frontière sud dans un nombre plus élevé que jamais de toute notre histoire et en réduisant les passages illégaux à leur plus bas niveau en 40 ans”. Et n’oublions pas que sous sa présidence, les déportations ont atteint des sommets historiques avec 435.498 en 2013 pour un total de 2,5 millions pour ses huit années au pouvoir, comparés à 2,1 millions de … 1892 à 1997, soit sur 105 années.
C’est également sous Obama, en 2011, qu’ont commencé les procès contre les patrouilles frontalières qui enfermaient les immigrés illégaux dans des camps qualifiés par les immigrés latino-américains de “hieleras” (frigos) tellement ils étaient glacés. Jennifer Podkul de la Women’s Refugee Commission, rapporte en 2014: «J’ai parlé à des enfants qui utilisaient le papier de toilette qu’on leur donnait et le posaient par terre pour créer une barrière entre eux et le sol en ciment». “Beaucoup de ces agents étaient des Latinos, comme nous, mais c’étaient des gens sans morale”, a déclaré en 2018 Rafael Martinez au journaliste du Guardian londonien, la voix étouffée par les larmes. “Nous étions là, enfermés dans des cages comme des animaux, et ils se moquaient de nous”. Le but était à la fois de les punir et de dissuader d’autres de venir, des gens qui fuyaient la violence et la misère chez eux, et venaient de faire un voyage traumatique en espérant trouver asile aux Etats-Unis d’Amérique.
Surtout depuis l’attaque contre le World Trade Center du 11 septembre 2001, “la guerre mondiale contre le terrorisme et la guerre contre les migrants sont une seule et même chose” dit le journaliste new-yorkais Brendan O’Connor. Mais déjà en 1996, Bill Clinton avait repris le refrain dans son discours sur l’état de l’Union: “cette administration a pris une position ferme pour renforcer la protection de nos frontières. Nous augmentons les contrôles aux frontières de 50%”.
Quant à William Barr, le nouveau ministre de la justice qui vient de succéder à Jeff Sessions, trois mois à peine après avoir été nommé au même poste sous George H. W. Bush père, en octobre 1991, il annonçait une clôture en acier fortement blindée sur la frontière au sud de San Diego. «L’effet dissuasif de dizaines de milliards de dollars d’investissements dans le projet de Barr pour maîtriser l’immigration ne s’est jamais matérialisé», a déclaré le professeur Wayne Cornelius, spécialiste des politiques d’immigration de masse à l’université de Californie à San Diego, pour qui cette approche était “incendiaire et inefficace”.
Nous avons déjà mentionné les politiques anti-immigrants remontant au 19ème siècle contre les immigrés irlandais victimes de la famine des patates au cours de laquelle “le gouvernement britannique a agi avec la même combinaison d’inhumanité et d’incompétence que l’administration Trump”. Ironiquement, leurs descendants sont les officiels farouchement anti-immigrants du gouvernement actuel: Steve Bannon, l’ex-stratège en chef et mentor de Stephen Miller, le vice-président Mike Pence, la conseillère Kellyanne Conway, l’ex-directeur de communications Sean Spicer, Mick Mulvaney, le directeur du budget et chef de cabinet de Trump, sans oublier John Kelly, l’ancien secrétaire du Department of Homeland Security qui a prétendu que les Latino-Américains ne peuvent s’assimiler car “ils ne parlent pas anglais”. Alors que son propre grand-père italien (il était irlandais du côté de son père) “ne parlait pas un mot d’anglais, et gagnait sa vie en colportant une charrette de fruits à Boston”.
Une note sur cette question de langue qui revient régulièrement, étant un fort identifiant culturel. Miller se plaignait que les Latinos de son école parlaient espagnol entre eux, Kelly citait cela comme étant un gros obstacle à l’assimilation, une cliente se plaignait que l’on parlait espagnol dans un restaurant mexicain (!), une autre dans un supermarché, pleins de cas tout pareils. Cela semble trahir à la fois de l’insécurité et de l’ignorance car peu d’Etatsuniens parlent une langue étrangère.
Quant aux ancêtres de Stephen Miller, le président Franklin Roosevelt avait renvoyé un navire avec 900 réfugiés juifs d’Europe, dont 250 sont décédés plus tard dans l’Holocauste. A l’époque c’étaient des antisémites qui étaient aux commandes du gouvernement.
LE CONTRE-COUP DU PROGRÈS SOCIAL
Miller ne fait ainsi que consolider la tendance historique, à ceci près qu’il est dans une position unique pour mener au paroxysme la politique anti-immigrante du gouvernement étatsunien. Quand il s’était joint à campagne électorale de Trump en 2015, la polémiste d’extrême-droite Ann Coulter avait tweeté, “Je suis au ciel!” Cette fanatique qui pousse Trump encore plus à droite a déjà une candidate préférée pour l’avenir, Julia Hahn: “Je veux qu’elle soit présidente dès qu’elle sera assez grande”, puisqu’il faut être âgé de plus de 35 ans pour accéder au plus haut poste du pays. Cette personne n’a que 27 ans, mais a déjà un compte en banque comptant entre un demi et un million de dollars et 1,5 million de dollars d’actions, y compris des investissements dans Pepsico et dans l’état d’Israël, hérités de ses parents. Le coût annuel de son école secondaire était de près de 40.000 dollars. Pareillement, Miller habite un appartement de Washington valant un million de dollars, acheté par ses parents qui, à l’instar de Trump, sont de gros propriétaires avec, entre autres, 2.500 unités résidentielles à Los Angeles.
Dixit un ancien condisciple: Miller est dangereux. Il veut changer le sens de l’Amérique. Il ne s’arrêtera pas”
Tant Miller qu’Hahn sont Californiens, d’origine juive, rejetons de riches familles. “Il est difficile d’imaginer un groupe de personnes bénéficiant davantage des travailleurs immigrés et sans papiers – qui nettoient leur maison, tondent leur pelouse, entretiennent leur piscine et cuisinent leurs repas”. Pourtant, tous deux sont farouchement anti-immigrés. Hahn était l’une des journalistes de Breitbart les plus virulentes contre l’immigration – ce qui n’est pas peu dire pour un média d’extrême-droite – avant que son mentor, le stratège Steve Bannon, l’amène à la Maison Blanche aux côtés de Miller.
Là où les deux diffèrent, son ancien camarade Silverman susmentionné nous l’indique: “[Miller] n’est pas un porte-parole de Trump. Il était comme ça avant Trump, avant Bannon. Il était radicalisé bien avant cela”. Et il lance un sérieux avertissement: «Prenez-le au sérieux et sachez que c’est une personne dangereuse. Il a un esprit dangereux et une manière de penser dangereuse. Il veut changer le sens de l’Amérique. Vous devez rester vigilant. Il ne prend pas de repos. S’il y a une chose que Miller est, et il a beaucoup de choses, il est absolument motivé. C’est sa vie entière. C’est tout pour lui. Il ne va pas se reposer. Il ne se reposera pas. Il ne s’arrêtera pas”.
Hahn, elle, n’était pas politisée avant d’arriver à Washington en provenance de l’université de Chicago où elle a étudié la philosophie, et notamment discuté “l’idée de Michel Foucault selon laquelle la psychanalyse stigmatise la sexualité humaine”… Deux ans plus tard elle s’enfonçait en plein dans le nativisme. “Son style est de se battre et se battre, souvent à l’extrême”, a dit William Kristol, écrivain conservateur et ancien chef de cabinet pour Dan Quayle sous Bush père. “Comment une personne qui a recueilli des fonds pour des orphelins étrangers peut-elle écrire quelques années plus tard, une tirade pour Breitbart intitulée ‘L’immigration musulmane expose un demi-million de jeunes américaines au risque de mutilation génitale’»?, se demande une ancienne camarade de classe. “C’est bizarre, parce qu’elle était toujours très gentille et c’est décevant de voir des gens apparemment gentils se révéler être nazis ou quasi-nazis”.
Hahn (née en 1991) a-t-elle viré à droite par opportunisme ou prosélytisme ou réaction? Curieusement elle vient d’une riche enclave libérale de l’ouest de Los Angeles, de même qu’Andrew Breitbart (1969), le fondateur du média d’extrême-droite qui porte son nom, Steve Bannon (1953), son co-fondateur, Alex Marlow (1986), le rédacteur-en-chef de Breitbart, et… Stephen Miller (1985). Tous les politiques de Californie sont démocrates et la ville de Los Angeles n’a eu qu’un seul maire républicain depuis 1961. Notant que la Californie est l’état avec le plus de groupes de “conspirateurs” d’extrême droite, au nombre de 81, Peter Maass de l’agence de presse The Intercept se demande si “une atmosphère de libéralisme doctrinaire pourrait produire des réactionnaires qui se plaisent à défier les dogmes qui semblaient si répressifs lorsqu’ils grandissaient”.
En tout cas, Washington regorge de jeunes ambitieux, désireux de trouver leur place sur le terrain du pouvoir politique, tout en ne sachant pas vraiment ce que sont leurs propres attitudes à l’égard du pouvoir. L’ancien gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, dit que Trump a rempli son administration de “racaille”, tandis que la journaliste de Vox, Dara Lind, parle d’un “club de débutants” parmi lesquels Jeff Sessions était le “vétéran expérimenté”.
L’INFLUENCE DE TRUMP S’ÉTEND
Cette recherche opportuniste pourrait expliquer un phénomène tout aussi déconcertant: l’ascendant de Trump sur un nombre croissant de personnes au-delà de sa base. Je prendrai l’exemple de Lindsey Graham, le sénateur républicain que j’ai déjà mentionné et qui se plaignait de l’impossibilité de progresser avec les projets de loi sur l’immigration tant que Miller serait à la Maison Blanche. Au début Graham était contre le candidat, lançant plusieurs tweets du genre:
“Donald Trump n’est pas un républicain conservateur. C’est un opportuniste. Il n’est pas apte à être président des États-Unis” (17 février 2016). “Si nous nommons Trump, nous serons détruits ……. et nous le mériterons” (3 mai 2016), et en novembre 2016 il a voté pour un candidat républicain indépendant, Evan McMullin.
C’est surtout après avoir fait une partie de golf avec Trump, en 9 octobre 2017, que Graham a fait volte-face. Il a défendu sa nomination du juge conservateur Brett Kavanaugh à la cour suprême et maintenant il défend son mur frontalier. Quand le financement d’une école secondaire a été remis en question pour contribuer à la construction du mur, Graham a répondu: «C’est préférable que les élèves du Kentucky aient une frontière sécurisée. Nous allons leur donner l’école dont ils ont besoin, mais nous avons maintenant une urgence nationale»! Outre que ces élèves se trouvent à 1.600 kilomètres de la frontière avec le Mexique, la “dépendance aux opioïdes” – citée comme urgence nationale – a son origine dans le pays même. La procureure spéciale des stupéfiants de l’état de New York, Bridget G. Brennan, a déclaré: “Nous n’avons développé une épidémie d’opioïdes qu’après un énorme excédent d’opioïdes, qui a commencé par la distribution légale de médicaments”, soit les médecins étatsuniens prescrivant trop d’opioïdes.
Il est intéressant de noter que Graham utilise l’argument de Trump: “Nous ne pouvons pas contrôler le flux de drogue dans ce pays, et tout cela passe par la frontière”. Or, nous avons pu voir la semaine passée que ceci est totalement faux. Tant les traffiquants de drogue que les réfugiés passent par les postes-frontière officiels, rendant inutile un mur qui relierait ces postes. Le mur qui est devenu partie intrinsèque de Trump devient obsession obligée pour ses adeptes.
La volte-face se réduit simplement à ceci: Lindsey Graham doit être réélu en 2020 et son état de Caroline du Sud est un état épris de Trump. Et 9 sur dix électeurs républicains soutiennent Trump. Alors, il se lance à fond: “il n’y a pas de place dans le parti pour quelqu’un qui voudrait que Trump échoue”.
Pareil pour Mitch McConnell, le chef de la majorité républicaine au Sénat et “l’homme qui a remis le Sénat aux mains de Donald Trump”, selon Adam Jentleson, ancien chef de cabinet adjoint du sénateur Harry Reid, qui a ajouté que “sa caractéristique déterminante a toujours été sa volonté de faire n’importe quoi et de sacrifier tout principe pour accumuler du pouvoir pour lui-même”. “Donald Trump est très important” pour la réélection de McConnell, dit son conseiller Scott Jennings, car le président a une cote d’approbation de 53% dans son état du Kentucky, une des plus élevées du pays.
“Il n’y a pas de parti républicain, Il y a un parti Trump”.
Nous en sommes maintenant au point que, lorsque l’ancien avocat de Trump, Michael Cohen, a témoigné devant la Chambre ce 27 février, révélant de nombreuses opérations louches chez son patron, les représentants républicains étaient “plus soucieux de faire obstruction à la procédure et d’attaquer la crédibilité de Cohen plutôt que de questionner ses affirmations ou d’apprendre quoi que ce soit à propos du président”. Ce qui a fait dire au représentant démocrate James Raskin qui interrogeait Cohen: “[Les républicains de la Chambre] ne sont pas fâchés parce que vous avez menti, ils sont fâchés parce que vous avez cessé de mentir pour le président”. “Leur allégeance ne vise pas à la vérité, mais à protéger Trump à tout prix”.
Trump n’a pas que le Congrès dans son sac. Lors de son discours sur l’état de l’Union, ce 5 février, les Républicains l’ont applaudi 115 fois – le plus souvent en se mettant debout, soit en se levant en moyenne une fois et demi chaque minute… Plus que tout autre président dans l’histoire récente des Etats-Unis, à part Bill Clinton en 2000 (128 fois, Obama 90 fois). Mais en regardant ses officiels, ses sénateurs, ses représentants et ses invités on avait l’impression qu’ils voulaient croire ce que leur président leur disait et être rassurés: l’Amérique est grande et la meilleure!
Comme à son habitude Trump était enchanté de faire un discours, et comme toujours celui-ci était vide de substance, théâtral et hyperbolique. “Après 24 mois de progrès rapides, notre économie fait l’envie du monde entier. Notre armée est de loin la plus puissante de la Terre et l’Amérique…
(Applaudissements)
L’Amérique gagne toujours, jour après jour.
(Applaudissements)
Membres du congrès, l’état de notre union est solide”.
(Applaudissements en scandant USA!, USA!, USA!, USA!)
Parmi la foule applaudissant se trouvait le chef de cabinet de Trump, Mick Mulvaney qui, avant l’élection de Trump, l’avait qualifié de “terrible être humain”, affirmant que dans un “univers ordinaire” il aurait été disqualifié, et trouvait l’idée d’un mur sur la frontière mexicaine comme étant “absurde et presque enfantine”. Et maintenant, il défend ce mur, lui aussi les mains liées.
“Il n’y a pas de parti républicain”, a déclaré l’ancien président de la Chambre, John Boehner, dès mai 2018. “Il y a un parti Trump”. C’est d’autant plus surprenant que Trump s’est présenté comme anti-establishment et était fatalement répudié par une bonne partie de Républicains. Et maintenant il a une cote d’approbation de 87% dans son parti, la plus élevée de tous les présidents après George W Bush qui a eu 96% après l’attaque du 11 septembre contre le World Trade Center.
On ne peut terminer la liste des “nouveaux” supporters de Trump sans mentionner le principal: Fox News. Ici aussi cela a mal commencé. Rupert Murdoch, le patron de cette chaine de TV et de beaucoup d’autres publications, lui-même un immigrant venu d’Australie, avait tweeté disant que Trump avait tort en matière d’immigration. Et son Wall Street Journal avait dit que la candidature de Trump était “une catastrophe pour le parti républicain et pour le pays”. Maintenant, la journaliste Jane Mayer du New Yorker qui a fait une longue enquête sur le sujet, rapporte que “presque tous les soirs, les présentateurs TV [de Fox News] qui couvrent une immense étendue de l’Amérique, dénigrent les immigrés et effrayent les gens à propos de l’immigration”. Tout comme Trump agite sa base avec la peur, “Fox News fait de l’argent en attisant la peur”.
Et “presque tous les soirs Trump est au téléphone avec Sean Hannity, le présentateur d’opinion le plus en vue, le mieux rémunéré et le mieux quoté sur Fox”, et le plus à l’extrême-droite, et ils coordonnent leurs activités. Cette station hyper-conservatrice est tout naturellement devenue le porte-parole de la Maison Blanche sous Trump, alors que tous les autres médias sont tenus à l’écart. Pour mieux compléter le processus, Bill Shine, qui était président de Fox News jusqu’en 2017, a été nommé directeur des communications à la Maison Blanche un an plus tard.
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(A suivre)