Dans ce concert de manifestations populaires, chacun apparemment décide de jouer sa partie de carte. Mis à part l’opposition multicéphale, une sorte d’union nationale s’est réalisée dans les rues de la capitale et des provinces pour dénoncer l’injustice, la corruption, la misère, l’impunité de façon à panser tous les blessures qui affligent la patrie haïtienne.
La crise nationale persiste et continue d’hypothéquer lourdement l’avenir du pays et toute possibilité réelle de progrès économique. La répression devient de plus en plus grandissante. Rien de mal pour les forces rétrogrades puisque le régime en place, sanguinaire, corrompu, vassal de l’impérialisme représente une poule aux œufs d’or pour les intérêts des vautours étrangers et des nantis locaux.
Le peuple haïtien s’impatiente de voir au moins démissionner le président vendeur de patrie et ses faucons du PHTK, mais leurs acolytes des puissances tutrices sans aucune gêne continuent à les supporter dans leurs actes malsains antipopulaires de piller le pays, de s’enrichir au détriment de la grande majorité vivant dans la crasse sans aucun soin de santé, sans eau potable, presque à la limite de la famine.
Les événements populaires qui se déroulent dans notre pays sont venus une fois de plus dévoiler le vrai visage d’une certaine presse étrangère. Pourtant, cette même presse s’est vite empressée d’accaparer les nouvelles internes qui se déroulent sur le territoire de la Bolivie au cours des dernières joutes électorales pour rapporter selon sa perspective ou ses intérêts de classe servile, tout en restant jusqu’à présent muette sur la mobilisation du peuple haïtien visant à déraciner un mal qui le ronge depuis sa naissance.
Y a-t-il là de quoi s’étonner ou être indigné ? Pas nécessairement, il n’y a rien d’anormal ni d’étonnant puisque cette presse odieusement réactionnaire a bien su sa leçon d’histoire, elle ne défend que les intérêts des multinationales et des puissances impérialistes de façon à briser tout mouvement d’émancipation nationale et de progrès.
Cette presse hautement spécialisée n’est pas tout à fait libre et indépendante, elle n’a pas la liberté de tout dire surtout quand ce sont les classes ouvrières qui se révoltent et résistent héroïquement en évoquant les mouvements de libération nationale des peuples contre la domination hégémonique d’une certaine puissance impérialiste.
En effet, ce silence opaque et orchestré qui se fait sur la lutte du peuple haïtien par les medias traditionnels au service des pays occidentaux est une façon de néantiser l’assaut à la citadelle impérialiste par les masses laborieuses. Comme on l’a toujours vérifié au cours de l’histoire des luttes de libération, toutes revendications justes des peuples combattants sont loin d’être prises en compte ; elles sont tout bonnement mises en quarantaine pour assurer la survivance de tel régime décrié.
Dans la foulée, il y a une certaine presse qui se déclare indépendante mais toujours apte à rapporter les dépêches émanant des agences de presse au service des grandes puissances impérialistes.
Un fait à signaler : quand cette presse servile rapporte par exemple un mouvement de révolte supposée faire l’actualité, c’est parce qu’elle est commanditée par les fonctionnaires travaillant sous les ordres des patrons-colons de la presse et du système qui les engendre. Pour preuve, elle ne s’attaquera jamais au fondement du système ni prendra des décisions ou positions allant à l’encontre de la propagande occidentale. Les journalistes travaillant pour ces genres de medias sont devenus de dociles champions apolitiques sans aucune sensibilité ou sentiment humain.
Que la presse servile sache qu’on ne peut jamais étouffer la voix de la résistance d’un peuple luttant pour sa liberté !