Une insécurité à bride abattue

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Richardson Vigne André, un agent de la 24ème promotion de la PNH, a été assassiné par balles le mardi 19 novembre à Chalon, première section communale de Miragoâne.

Une grande panique de peur quasi tétanisante règne au sein de la population.  Car la machine d’une pesante insécurité n’en fait qu’à sa guise. Personne n’est épargné sauf les bandits ou les hommes de main du régime en place.

Ainsi un agent de la 24ème promotion de la PNH, Richardson Vigne André, a été assassiné par balles le mardi 19 novembre dernier à Chalon, première section communale de Miragoâne.

Le dimanche 24 novembre à Péguy ville (commune de Pétion Ville) un jeune policier Gama Jameson de la  24e promotion de la Police nationale d’Haïti a été justement abattu et son arme a été retrouvée sur les lieux du crime.

Gama Jameson

Ce même dimanche dans l’après-midi, un couple Français Alexandre Raymond Adrien (44 ans) et Melina Ana Thérèse Giraud (41 ans) originaires de Saint-Martin-d’Ardèche a été tué par balles à la rue Quitus (Delmas 75).

Dans la soirée sans doute, Charlot Jeudy  un militant des droits  des minorités LGBTQ leader de l’association Kouraj a été assassiné. Son corps a été retrouvé chez lui, dans son lit très tôt dans la matinée.

Dans la matinée du lundi 25 novembre, le corps sans vie d’un jeune homme a été retrouvé près de Lamentin 54, dans la commune de Carrefour.

Des policiers en poste à Mirebalais (Plateau Central) ont été eux-mêmes accusés d’assassinat sur un jeune homme de la localité appelée « Derrière la Croix ». Cet assassinat avait suscité une haute tension entre la population et les policiers.  Des pneus enflammés ont été érigés  qui perturbèrent les activités commerciales de cette localité.

Au cours de la journée du lundi 25 novembre l’un des responsables des services de transport public en Haïti, le syndicaliste Méhu Changeux a dénoncé l’insécurité sur les ondes de Magik 9. Dans un appel désespéré, il a crié « Nous ne pouvons plus continuer à fonctionner dans un tel climat d’insécurité. Les bandits n’ont pas de limite. La police se montre de plus en plus impuissante face aux assauts des malfrats. Nous serons obligés de cesser de rouler pour forcer l’État à assumer ses responsabilités »

Jeune homme assassiné par balles le 25 novembre 2019, à Mirebalais

Il explique que les chauffeurs de transport pourront finalement entrer en grève contre l’insécurité qui sévit puisqu’« Il y a un phénomène inquiétant qui tend à se développer depuis la semaine dernière. Les bandits armés dans le secteur du Bicentenaire interceptent les bus avec des passagers à bord, pillent ces derniers et exigent une rançon contre la récupération des véhicules ainsi que leurs chauffeurs. Jeudi, on avait intercepté un bus assurant le trajet Carrefour-Port-au-Prince. On a dû payer 75 000 gourdes pour récupérer le véhicule. Vendredi, nous avons dû payer 500 000 gourdes pour récupérer un véhicule assurant le trajet Jacmel-Port-au-Prince »

Au centre le syndicaliste responsable des services de transport public Méhu Changeux

Dans la matinée du mardi 26 novembre 2019 à la rue Caravelle (non loin de l’avenue Poupelard), un jeune homme a été trouvé sans vie.

Face à cette insécurité qui s’amplifie le président inculpé Jovenel Moise pour la justifier a tout bonnement déclaré : « Nous sommes passés de manifestations populaires à une sorte de banditisme » comme quoi ce sont les manifestations qui engendrent l’augmentation de l’insécurité.

 

 

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