Un raid illégal à El Seibo !

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Arrêtez la répression ! Nous dénonçons les raids illégaux, les agressions policières et les arrestations arbitraires à El Seibo

Arrêtez la répression ! Nous dénonçons les raids illégaux, les agressions policières et les arrestations arbitraires à El Seibo

 

Le Mouvement Reconoci.do dénonce la grave violation des droits humains survenue aux premières heures du 26 février 2025 à El Seibo, lorsque des agents de la Police Nationale, de la Direction Générale des Migrations et des membres de l’Armée ont illégalement perquisitionné le domicile d’Epifania St. Chals, leader du Mouvement Reconoci.do, militante sociale et défenseuse des droits humains, sans présenter d’ordonnance judiciaire.

Vers 6 heures du matin, les agents ont fait irruption dans sa propriété privée sans justification légale, entrant dans le patio et la cuisine de la maison, sous prétexte de rechercher des étrangers sans papiers. Après avoir pris conscience de la situation, Epifania St. Chals a commencé à enregistrer les actions illégales des agents. Un policier a tenté de lui arracher violemment son téléphone, la tenant par le cou et menaçant de l’étouffer. Cet acte de brutalité policière s’est produit devant ses enfants mineurs et sa mère, dans le but clair de terroriser la famille.

Arrêtez les agressions policières et les arrestations arbitraires à El Seibo

Ce raid illégal fait partie des opérations d’expulsion massives et arbitraires qui affectent la communauté migrante et les personnes noires dans tout le pays, y compris les Dominicains comme notre collègue Epifania St. Chals. À de nombreuses reprises, les organisations sociales et de défense des droits humains ont dénoncé la suspension de fait et inconstitutionnelle des garanties d’un procès équitable de la part du gouvernement du président Luis Abinader et de la ministre de l’Intérieur et de la Police, Faride Raful, avec la réalisation de milliers d’arrestations arbitraires et de perquisitions illégales. Cependant, ni le bureau du procureur général, ni le médiateur, ni le Congrès n’ont pris aucune mesure pour rétablir l’État de droit, ce qui les rend coresponsables de ces violations massives des droits de l’homme et de la Constitution.

Plus de vingt personnes ont été détenues arbitrairement lors de l’opération illégale du 26 février, dont des Dominicains d’origine haïtienne possédant des documents prouvant leur nationalité et des Dominicains noirs sans ascendance haïtienne connue, dans un acte clair de profilage racial et d’expulsion collective interdit par les accords internationaux relatifs aux droits humains signés par l’État dominicain.

Epifania St. Chals, leader du Mouvement Reconoci.do

Les raids contre l’immigration illégale du 26 février ont eu lieu dans les communautés de La Higuera, Kilómetro 2, Santa Lucía et Villa Guerrero, où les autorités ont arrêté des personnes en raison de leur apparence physique et en violation flagrante des garanties constitutionnelles de procédure régulière.

Nous exigeons la reconnaissance, la dignité et le respect

Au sein du Mouvement Reconoci.do, nous condamnons fermement ces abus, dont nous tenons le président Luis Abinader et le ministre Faride Raful directement responsables, et nous exigeons :

  1. Une enquête immédiate sur la perquisition et l’attaque illégales contre Epifania St. Chals, avec l’annulation et l’ouverture immédiates d’une procédure pénale contre les responsables conduisant à l’imposition de peines exemplaires.
  2. L’arrêt immédiat des opérations racistes et arbitraires qui criminalisent les migrants, les Dominicains d’origine haïtienne et les Dominicains noirs, s’est intensifié suite à l’annonce le 2 octobre 2024 d’un quota de 10 000 expulsions hebdomadaires.
  3. Le rétablissement des garanties constitutionnelles de procédure régulière, qui ont en fait été suspendues illégalement sans autorisation du Congrès. Nous exigeons que les droits humains consacrés par la Constitution et les engagements internationaux souscrits volontairement par l’État dominicain soient respectés.
Franklin Dinol

Nous rappelons au gouvernement dominicain que cette attaque contre notre collègue et défenseur des droits humains viole de manière flagrante la mesure conservatoire 408-13 émise par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, qui exige que l’État dominicain adopte « les mesures nécessaires pour préserver la vie et l’intégrité personnelle des membres du Mouvement reconnu » et « garantir que les membres du Mouvement reconnu puissent mener à bien leurs activités de défenseurs des droits humains sans être soumis à la violence et au harcèlement dans l’exercice de leurs fonctions ». Le gouvernement a violé à plusieurs reprises cette mesure de précaution, notamment avec la détention arbitraire de notre coordinateur national, Franklin Dinol, le 12 octobre 2024, et d’Alberto Pierre le 12 novembre 2023, entre autres actions répressives contre notre organisation.

Le président Luis Abinader et la ministre de l’Intérieur et de la Police, Faride Raful

Nous ne pouvons pas permettre que la discrimination raciale et la brutalité policière continuent de prévaloir sur les droits et la dignité des personnes. Cette attaque contre notre camarade Epifania St. Chals fait partie de la persécution et de la répression croissantes contre ceux d’entre nous qui luttent pour la justice et l’égalité dans le pays et contre la destruction inquiétante des libertés démocratiques et l’avancée de l’autoritarisme en République dominicaine. Nous appelons les organisations politiques, sociales et de défense des droits humains en République dominicaine, ainsi que la communauté internationale, à exiger justice et à défendre les libertés démocratiques attaquées par ces actions illégales et arbitraires.

 

Reconoci.do 7 mars 2025

 

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