Ce cinquième Conseil Electoral de Martelly arrivera-t-il organiser des élections libres, transparentes et inclusives comme les délégations étrangères le souhaitent sous l’administration corrompue de Martelly et le gouvernement de facto d’Evans Paul ?
C’est sur fond de protestation qu’ont eu lieu la prestation de serment et l’installation des 9 membres du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) du nouveau gouvernement de facto d’Evans Paul alias K-Plim.
Cette formation du CEP soulève déjà des contestations légitimes de la part de plusieurs secteurs impliqués dans ce processus. Les responsables de certains secteurs dénoncent les manœuvres du pouvoir tètkale pour avoir le contrôle du CEP à travers les représentants des secteurs de la femme, des syndicats, de l’église protestante, du secteur patronal, entre autres.
De toute façon, ce 5e CEP inspiré de l’article 289 de la Constitution de 1987, comme exige l’Opposition est composé de : Ricardo Augustin, représentant de l’église catholique ; Vijionet Demero, des Cultes reformés (protestante) ; Néhémie Joseph du secteur paysan. Il était le représentant du Parlement sur la proposition des patrons des médias d’Haïti au précédent CEP. Yolette Mengual du secteur des femmes, contestée par SOFA et d’autres organisations de femmes. Elle était également la représentante du Parlement. Jaccéus Joseph du secteur des droits humains, l’un des représentants des prisonniers politiques et des victimes du régime dictatorial des Duvalier, notamment celles de Jean Claude Duvalier. Opont Pierre-Louis, ex-directeur général de l’ancien CEP de Gaillot Dorsainvil qui a plié l’échine sous le diktat de l’ONU, de l’OEA et de l’ambassade des Etats-Unis pour placer Michel Joseph Martelly au second tour de l’élection présidentielle de 2010. Ce CEP était transformé en un vaste marché où l’on vendait des postes de député et de sénateur au plus offrant. Les espèces sonnantes et trébuchantes faisaient la loi au sein de ce Conseil. Lourdes Edithe Joseph, du CNEH, représentante du secteur syndical, contestée par ses pairs. Il lui est reproché de se laisser corrompre par l’actuel ministre de l’Education nationale, Nesmy Manigat. Elle a reçu de lui un minibus évalué à plus de 4 millions de gourdes. Pierre Manigat du secteur des medias : il était le rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste.
Et enfin, Lucie Marie Carmelle Paul Austin, représentante de la Conférence des recteurs des Universités d’Haïti, mais contestée par le Conseil de l’Université et le rectorat de l’UEH. Elle est professeure à l’université et elle était ministre de l’éducation nationale du gouvernement Lavalas ; en automne 2003, elle a remis sa démission pour aller rejoindre le mouvement GNB anti-Lavalas.
L’Opposition revendique un CEP inspiré de l’article 289, certes ; mais elle exige que cet organisme électoral soit constitué de personnalités crédibles, honnêtes, capables de résister à toutes formes de tentations et sur lesquelles ne plane aucun doute. Ce n’est pas le cas pour ces représentants-là, tout au moins pour le secteur des femmes, syndical, patronal, protestant, entre autres. Ce 5e CEP en 5 ans ayant à sa tête les représentants du secteur patronal, Opont Pierre-Louis président ; des médias, Pierre Manigat vice-président ; de l’église catholique, Ricardo Augustin, trésorier ; de l’église protestante, Vijionet Demero, secrétaire, parviendrait-il à réaliser des élections libres et inclusives sous un gouvernement de facto et une force d’occupation ? Quel sort lui est-il réservé? L’histoire dira le reste.
Les masses populaires doivent éviter de faire le jeu de l’ennemi. Il nous faut appeler à un boycottage total de la course électorale ; vu que tout est déjà mis en place pour orienter les élections vers le pouvoir en place pour confirmer sa continuité. Déjà Martelly annonce qu’il souhaite avoir un premier tour des élections au mois de mai 2015.
Despite this repression, another massive anti-Martelly anti-MINUSTAH march took place in Port-au-Prince on Jan.20. Opposition leaders continue to call for popular resistance to stand up to the Martelly/Paul de facto regime as well as to the imperialist nations which support it against the manifest will of Haiti’s majority.