Rien ne va plus !

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Les événements  qui se déroulent ces temps-ci dans le pays ne peuvent qu’exacerber en nous une honte nationale puisque rien ne va plus dans la bonne direction. C’est le désarroi total qui prend place officiellement. 

Il y a de ceux qui n’apprennent jamais ou qui ne veulent pas apprendre et préfèrent répéter les mêmes erreurs.  Ces politiciens qui ne défendent rien des intérêts nationaux autre que le leur propre pour sortir de la crise en s’engageant dans le même gouffre de l’organisation des Etats-américains (OEA), restent actuellement dans l’attente jusqu’au résultat de l’arbitrage de l’organisation continentale. Et quels qu’en soient les résultats, la crise ne cessera de s’aggraver davantage et aboutira aux mêmes problèmes que ceux que nous vivons depuis un laps de temps.

Rien ne va plus, surtout avec la recrudescence vertigineuse des cas de contamination par COVID 19 et le nombre de morts liés à la pandémie ne fait qu’augmenter. La conjoncture s’envenime de jour en jour et on pourrait même l’appeler : désorganisation ou destruction de l’Etat et du pays à tous les échelons.  

Le pays est ingouvernable, nombre de problèmes sociaux et économiques sont restés sans solution claire, en raison de l’incapacité des régimes imposés au pouvoir par les puissances tutrices.

Présentement, sur la question de l’insécurité, l’exécutif se comporte comme s’il n’était pas concerné alors qu’il s’agit là d’un sujet d’une grande gravité politique et qui fait partie de ses responsabilités et de sa mission. 

Premier scenario possible, rapport en faveur du gouvernement de sorte qu’il organise les élections avant la fin de cette année.

Le mandat du Premier ministre à l’intérim vient une fois de plus de se renouveler pour un deuxième mois supplémentaire, puisqu’il n’y a pas moyen de trancher dans la lutte pour le pouvoir entre l’opposition et le gouvernement comme quoi quelque chose de concret pourrait ainsi arriver pour réparer ou sauver la situation en créant des conditions favorables. 

Deux cas de figure sont alors à envisager de la réponse des Etats-Unis à ses fantoches au pouvoir et à l’opposition, sous la couverture d’un quelconque rapport de l’OEA. 

Premier scenario possible, rapport en faveur du gouvernement de sorte qu’il organise les élections avant la fin de cette année. L’opposition  boycottera le scrutin tout en refusant de reconnaitre sa légitimité.

Deuxième  scenario, l’opposition a en fait gain de cause et les différents acteurs doivent créer les conditions  favorisant la mise en place  d’un gouvernement de transition à leur goût. Il n’est pas nécessaire d’expliquer les dégâts qui en découleraient.

Ces apôtres du dialogue, qui renforcent la misère et sucent le sang des autres.

Les premiers qui auraient à payer le prix de l’échec des deux scenarios seront encore les masses haïtiennes, les misérables ouvriers et paysans et particulièrement les éternels chômeurs sans-emplois dont le sang sera à nouveau versé, dont l’unité sera mise à rude épreuve et dont la capacité à résister sera effectivement réduite.

Il aurait par conséquent été préférable que le peuple haïtien fût épargné de ces deux scénarios aux conséquences potentiellement catastrophiques. Toute solution partielle est vide de sens et de substances et ne peut que servir l’ennemi des masses.

Le vrai et seul perdant, dans cette crise programmée est le peuple haïtien. Il serait plus raisonnable de poursuivre la lutte pour un changement en profondeur. Cela aurait au moins permis de se donner une chance de s’organiser davantage pour reconquérir la liberté, recouvrer la dignité et imposer la personnalité et les aspirations sociales du peuple de façon à mettre un terme à l’agression, à l’oppression, à l’exploitation et à la spoliation auxquelles il est soumis depuis le coup d’état criminel de 1806.

Rien ne va plus ! Rien ne changerait également sous la houlette des puissances ennemies d’Haïti. Ces apôtres du dialogue, qui renforcent la misère et sucent le sang des autres. Qu’ils sachent que ce langage ne saurait résoudre aucune crise structurelle.  

Sauf, quand les masses défavorisées vivant dans des conditions infrahumaines, indésirables décident de prendre en main leur destinée ; seule leur détermination dans le combat libérateur peut nous garantir un lendemain meilleur.

 La lumière du tunnel de libération n’est pas pour demain puisqu’elle ne sera jamais offerte, par contre elle jaillira de nos luttes, de notre sang versé, de sorte qu’elle devienne le sens de notre vie.

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