Dans le cadre des 6 jours de manifestation anti gouvernementales, la coalition des organisations politiques de l’opposition plurielle, lors d’une conférence de presse le lundi 9 octobre 2017 a annoncé qu’un grand nombre de militants politiques ont été incarcérés du seul fait qu’ils manifestaient dans les rues de Port-au-Prince contre la loi de Finances 2017-2018, selon un bilan dressé par l’un de leur porte-parole, l’avocat Me Michel André.
Selon l’avocat, « deux personnes ont été tuées, une quarantaine d’autres arrêtées, et incarcérées au plus grand Centre Carcéral du Pays, le Pénitencier national, 30 blessées par arme à feu et plus d’une dizaine en cavale » au cours des manifestations contre le budget et pour le départ de Jovenel Moise
Me Michel André a poursuivi pour dire que « ce sont des prisonniers politiques, étant donné qu’il s’agit de personnes arrêtées illégalement par le Pouvoir Politique en Place au moment de l’exercice de leurs droits politiques ».
Me André Michel signale qu’au cours de la manifestation du Samedi 30 Septembre 2017, les personnes suivantes ont été arrêtées : 1) Jean Fenton Nicolas, 2) Franso Réjouis, 3) Roberson Point du Jour, 4)Jean Gilles Jacques, 4)Pierre Gérald, 5) Cérilus Rolin Richarson, 6)Pierre Louis Onoré, 7) Piérrain 8) Junior, 9) Altidor Alrich, 10) Asique Fresner, 11) Cilien Joanel, 12) Alcérès Castra, 13) Jacques Ronel, 14) Jacques Pierre), 15) Richard Roger, 16) Rigaud Jean, 17)Pierre Paul Thomas, 18) Osnel Richard. Et la majorité de ces personnes ont été arrêtées dans l’aire du Champ de Mars avant d’être conduites au Commissariat de Port-au-Prince.
Le jeudi 5 Octobre 2017 dernier la PNH a procédé à l’arrestation d’une dizaine de personnes au cours de la manifestation de cette journée. Elles sont toutes actuellement en détention dans différents commissariats de la zone métropolitaine
Qui pis est, des anciens militaires et des civils lourdement armés constituant la milice du gouvernement ont ouvert le feu sur les manifestants à la Rue St Martin, et au Carrefour de l’Aéroport sous les yeux indifférents ou même amusés des patrouilles policières censées assurer leur sécurité. Ainsi quatre manifestants en sont sortis blessés au cours de ce même jeudi 5 Octobre 2017.
Pour rassurer les manifestants, l’avocat promet de trainer par-devant les tribunaux ces policiers qui ont commis des actes de violence contre la population et rappelle que « La mobilisation contre le régime « Tèt kale » deuxième version ne sera pas stoppée en cours de route, malgré les difficultés rencontrées lors des dernières manifestations ».
Selon les dirigeants de la coalition des organisations politiques de l’opposition, le calendrier est toujours maintenu et les manifestations populaires auront lieu les 14, 15 et 17 Octobre prochain, dans les dix départements du pays.