Le lundi 4 septembre 2017 dernier, ce fut le retour de certains élèves de toute l’étendue du pays dans leur salle de classe. Les écoles dans leur majorité ont ouvert leurs portes, mais elles n’ont pas eu beaucoup d’élèves à se présenter en ce jour d’ouverture et il y a plusieurs raisons à cela. Quelles sont-elles ?
En effet, certains parents dont leurs enfants fréquentaient des établissements privés n’ont pas pu honorer les frais d’écolage d’entrée, suite à leur situation financière précaire. Sauf ceux qui vivent dans l’autre Haïti, celle de la bourgeoisie et de la classe moyenne qui s’efforce d’atteindre les rives de cette bourgeoisie. Ceux-là ont trouvé les moyens comme à l’accoutumée sans se plaindre des coûts, et ils ont répondu aux exigences du moment. D’autres, en particulier ceux qui n’ont même pas un emploi ne peuvent pas payer une école privée. Soit l’enfant reste chez lui, soit il faut lui trouver une école publique.
Dans certains endroits très pauvres du pays, des parents sans emploi, sont arrivés avec grand effort à respecter cette journée, grâce à quelques écoles publiques particulièrement les lycées. En fait, dans la zone métropolitaine, les écoles publiques et privées, ont accueilli très peu d’élèves. Faute d’élèves certaines institutions ont même dû renvoyer la rentrée pour la semaine prochaine soit le lundi 11 septembre. En fait, cette timide rentrée des classes, de l’année académique 2017-2018, est liée sans aucun doute à la situation économique difficile de la grande majorité de la population, celle que le gouvernement pense taxer, s’ils ont besoin d’un document quelconque.
Ainsi, pour amadouer la société, le gouvernement de l’administration Moise/Lafontant a voulu se montrer soucieux de la situation. A cet effet, des ministres et d’autres membres des ministères ont été dépêchés dans plusieurs écoles, même dans les provinces apportant des kits scolaires pour être distribués gratuitement aux élèves. Seulement ceux-là qui étaient présents en ont reçu. A en croire les «généreux» distributeurs de kits, les élèves absents avaient tort de n’être pas sur place lors de cette «générosité» tombée du ciel ministériel.
Le président Jovenel, pour sa part, accompagné de son épouse Martine, du premier ministre Jack Guy Lafontant et de plusieurs membres de son gouvernement dont le ministre de l’éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet s’est rendu au Lycée Alexandre Pétion dans une ambiance de fête, de discours fleuves devant les élèves des classes primaires et une grande assistance à la bibliothèque dudit établissement.
Par ailleurs, le mercredi 30 août, le directeur de cabinet du Directeur General du Fonds d’assistance économique et social (FAES) M. Jean Will Lamothe a remis officiellement au directeur général du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle. (MENFP), Dr Meniol Jeune, des clés de 22 nouvelles écoles.
Ces 22 nouveaux établissements scolaires ont été construits dans 8 départements géographiques, 4 dans l’Ouest, 6 dans le Sud-Est, 3 dans le Centre, 1 dans le Sud, 3 dans la Grand-Anse, 3 dans le Nord, 1 dans le Nord-Est et 1 dans le Nord-Ouest. La construction de ces bâtiments scolaires a été rendue possible grâce à un financement de la Banque interaméricaine de développement (BID).