Péripéties des bébés MINUSTAH – 1

1ère Partie

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« Elle a toujours besoin de son père. Elle voudrait le reconnaitre, nourrit envie de le voir et dit souhaiter avoir un père comme les autres enfants », lance d’entrée de jeu Marie Ange Haitis, 40 ans, commerçante, une femme comblée par l’affection prodiguée par sa petite fille Samantha Haitis, 9 ans. Intelligente et gaie, la fillette se distingue nettement des 2 autres enfants de la famille par ses traits métisses. Samantha est le produit de 7 mois de relations intimes entre sa mère et un militaire du bataillon Sri Lankais basé à Braches à Léogâne – ville située à 32 km au sud de Port-au-Prince – avant que celui-ci ne plie bagages en juin 2007. « Ce n’était pas un viol, mais ce n’était pas totalement consensuel », lance-t-elle. Et d’ajouter : « Ce n’est pas ma faute si ceci est arrivé. C’est la vie qui en est la cause. Je n’y peux rien. Je lui dis toujours qu’elle est fille d’un militaire de passage. Elle me répond pourquoi j’ai fait ce choix. Parce que tous les enfants ont un père, mais elle non », se plaint Haïtis assise sur une chaise en plastique devant sa maison dont la cour est dotée d’un jardin bien garni en fruits et légumes.

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